Après la Super Coupe, place désormais à la J.League ! La saison 2021 débute cette semaine, l’heure est donc venue de découvrir l’ensemble des forces en présence.
La J.League est de retour vendredi et, après une saison charcutée à cause de la COVID-19, on a hâte de retrouver quelque chose d’un peu plus habituel au niveau du rythme des matchs ! Bien des choses restent cependant très inhabituelles pour cette saison 2021. La première est la conséquence de la décision l’an passé d’annuler les relégations alors que la pandémie avait stoppé les championnats pour quatre mois. Les promotions étant actées à l’issue de la saison, la J1 se retrouve donc avec deux équipes supplémentaires pour un total de vingt ! Une situation unique qui sera régularisée à l’issue de l’année puisque quatre relégations directes sont prévues pour repasser à 18 en 2022 tout en gardant deux promus. L’autre grand problème est l’incapacité pour nombre de clubs de faire entrer au pays leurs joueurs ou staff étrangers. Le Japon ayant de sévères restrictions d’entrée qui s’appliquent désormais aux athlètes, un bon nombre de joueurs étrangers, partis pendant l’intersaison, vont rater la reprise en attendant une autorisation, sans compter la quatorzaine obligatoire qui suivra…
Le VAR, qui n’avait duré qu’une journée l’année dernière avant d’être laissé de côté pour manque de personnel lié à la COVID-19, est de retour pour cette année. Les pauses fraicheur systématiques sont toujours au programme sauf en cas d’accord des deux équipes pour s’en passer. En outre, le nombre de remplacements autorisés reste à cinq et un changement supplémentaire « gratuit » a été mis en place en cas de suspicion de commotion cérébrale.
Enfin il y a aussi une autre grande inconnue dans cette saison : les Jeux Olympiques de Tokyo. Prévus l’été dernier puis reportés, l’événement doit en principe se tenir cet été mais l’incertitude reste encore très grande à ce jour. Et son impact sur la saison de J.League impossible à prédire aujourd’hui.
Vous l’aurez compris, cette saison de J.League devrait sur le papier ne pas connaitre d’interruption mais en étant toutefois loin d’être normale ! Dans un contexte d’incertitude assez élevé, les clubs n’ont clairement pas voulu faire de folies sur le marché des transferts. L’intersaison fut calme dans la majorité des clubs et aucun vrai mouvement choc n’est à noter. Ce qui ne va pas nous empêcher de faire le point sur la situation des vingt équipes de cette J1 League 2021 !
Les favoris
Kawasaki Frontale
Après avoir tout écrasé sur son passage en 2020, Kawasaki Frontale remet son titre en jeu en restant sans aucun doute le grand favori à sa propre succession. Une saison presque parfaite ponctuée sur le doublé Coupe – Championnat et un effectif qui était alors apparu beaucoup trop puissant pour la concurrence. L’éclosion de Kaoru Mitoma comme la nouvelle star de la J.League dès sa première saison pleine et la confirmation du grand talent de Ao Tanaka y ont été pour beaucoup et l’excellente nouvelle pour les fans de Frontale est qu’ils seront toujours là pour démarrer la saison ! Ce ne sera pas le cas par contre de Hidemasa Morita. Le brillant milieu défensif a lui pris l’avion pour l’Europe en signant au Portugal à Santa Clara. L’autre départ marquant est celui de l’idole du Todoroki Stadium puisque Kengo Nakamura a pris sa retraite à quarante ans. Pour renforcer l’entrejeu, Kawasaki a fait le choix de signer le Brésilien Joao Schmidt (Nagoya Grampus), un profil également assez joueur pour le poste mais qui pourrait bien aller dans le style de l’équipe. Kazuki Kozuka (Oita), Koki Tsukagawa (Matsumoto) et le jeune Kento Tachibanada (Toin University) complètent le milieu de terrain.
Le reste de l’effectif reste quasi inchangé. On note le retour de prêt de Daiya Tono auteur d’une grosse saison en J2 avec Fukuoka et d’une belle entrée en Supercoupe où il a délivré la passe décisive à la dernière minute pour la victoire de (3-2) de Frontale face au Gamba. Les retours imminents d blessures de Ryota Oshima et Ryohei Noborizato termineront le mettre Kawasaki en ordre de marche. Kawasaki, à la différence de la saison passée, devra composer avec l’AFC Champion’s League mais le format d’une phase de poules centralisée fin avril devrait moins les pénaliser que les années précédentes où Frontale avait toujours déçu sur la scène continentale. Tout en leur permettant de lancer leur saison de championnat sans arrière–pensée. Très peu de bonnes nouvelles pour la concurrence qui devra faire face à un Kawasaki Frontale qui ne devrait pas être moins fort que l’an passé. Et qui a toutes les cartes en main pour rééditer le back-to-back réalisé en 2017 et 2018.
Onze type : Jung Sung-ryong – Yamane, Taniguchi, Jesiel, Noborizato – Joao Schmidt, Tanaka, Oshima – Ienaga, Mitoma, Leandro Damiao.
Gamba Osaka
La saison 2020 a donc vu le retour au Gamba aux affaires tout en haut de tableau, enfin a-t-on envie de dire après des années de saisons indignes de leur potentiel. Le mérite en revient avant tout à Tsuneyasu Miyamoto qui maitrise désormais parfaitement son effectif entre des cadres expérimentés et l’ajout régulier de jeunes du centre de formation où le Gamba est l’une des références au niveau national. Le retour au pays de joueurs comme Gen Shoji, ou encore Yosuke Ideguchi et Takashi Usami, avant lui ont fait beaucoup de bien même si les pépins physiques ne sont pas totalement évacués. Le Gamba a axé sa super saison 2020 ponctuée d’une seconde place et d’une finale de Coupe sur une solide base défensive et une efficacité offensive assez redoutable. L’axe de progression sera sans doute d’être capable de se procurer plus de situations de but et de savoir se mettre plus rapidement à l’abri.
Pour se faire le club a recruté un véritable buteur en la personne de Leandro Pereira qui sort d’une saison à quinze buts au Sanfrecce Hiroshima. Le secteur est également renforcé par le retour de Kazunari Ichimi, alors en prêt à Yokohama FC, et de Tiago Alves (Sagan Tosu). Seul Ademilson quitte le club après ses problèmes judiciaires, mais le voici bien remplacé. L’autre recrue majeure de ce mercato est Ju Se-jong, milieu défensif international Sud-coréen qui arrive du FC Seoul pour apporter de la concurrence à Ideguchi et Yamamoto. La défense garde tous ses éléments et nous voilà donc en présence d’un effectif hyper solide et complet. Il n’en faudra pas moins pour tenter d’aller chercher Kawasaki qui vient de les battre (3-2) en Supercoupe.
Onze type : Higashiguchi – Takao, Shoji, Kim Young-gwon, Fukuda – Yamamoto, Ideguchi – Onose, Kurata – Usami, Patric.
Nagoya Grampus
L’une des très belles surprises de la saison 2020. Le Grampus nouvellement dirigé par Massimo Ficcadenti a réalisé une saison au-delà des attentes placées en eux en terminant à une superbe troisième place. Le Brésilien Mateus s’est particulièrement distingué et s’est imposé comme le nouveau patron de l’équipe après une saison en prêt à Yokohama F-Marinos. Transfiguré par cette expérience, il a joliment martyrisé les défenses de J1 et a fini avec neuf buts et onze passes décisives au compteur. Cette belle saison fut également possible grâce à une stabilité enfin trouvée dans la construction de l’effectif avec notamment les arrivées de Sho Inagaki et Hiroyuki Abe qui ont apporté leur grande expérience et leur talent pour recadrer une équipe trop souvent déséquilibrée jusque-là.
Fort de ces réussites, Nagoya a basé son recrutement hivernal sur ce type de joueurs, des tauliers de la J.League en quête d’un nouveau challenge. Grampus accueille donc cette année Yoichiro Kakitani (Cerezo Osaka) et Manabu Saito (Kawasaki Frontale), deux anciens internationaux bourrés d’expérience et qui ont à cœur de montrer qu’ils ont en ont encore sous le capot. Kazuki Nagasawa (Urawa Reds) apportera sa hargne en milieu de terrain alors que le jeune et prometteur Ryoya Morishita arrive du Sagan Tosu pour le poste d’arrière droit qu’il disputera à Shumpei Naruse.
Tous les cadres comme Mitchell Langerak, Yutaka Yoshida, Naoki Maeda ou Mu Kanazaki sont restés fidèles au poste. Même si Nagoya devra démarrer la saison sans ce dernier, blessé pour encore de longues semaines. Mais le secteur offensif est tellement fourni, ce ne serait pas vraiment Grampus sinon, que cela devrait pouvoir ne pas être un problème impossible à résoudre. Nagoya repart donc cette saison avec un statut d’équipe attendue au tournant mais les ajouts intelligents réalisés cet hiver devraient permettre d’assumer ce statut.
Onze type : Langerak – Morishita, Nakatani, Maruyama, Yoshida – Yonemoto, Inagaki – Mateus, Maeda, Saito – Kakitani
Kashima Antlers
L’équipe de la préfecture d’Ibaraki sort d’une saison où elle aura montré deux visages. Un premier très inquiétant pendant la première moitié du championnat où les Antlers flirtaient avec la zone de relégation et un second plus conforme à ce qu’on attendait d’eux pendant une assez folle remontée au classement. Cependant les hommes de Zago ont raté le strapontin vers l’ACL lors de l’ultime journée pour une poignée de centimètres en la faveur du Cerezo. Pas si grave, l’important est que la greffe Zago a finalement pris.
Et pour retrouver pleinement la course au titre, le directeur sportif, un dénommé Zico que vous devriez connaitre, a mis le paquet pour satisfaire son entraineur. Titulaire avec Santos et en finale de Copa Libertadores le mois dernier, Diego Pituca débarque à Kashima pour faire la paire avec Leo Silva devant la défense. Le milieu de terrain pourrait d’ailleurs bien être 100% Brésilien avec l’arrivée d’Arthur Caike pour l’aile gauche alors que Juan Alano sera toujours là côté droit. La cohorte brésilienne sera enfin menée par Everaldo à la pointe de l’attaque. Avoir su conserver le buteur aux dix-huit buts en J1 2020 est sans doute la meilleure nouvelle de l’hiver pour les Antlers qui se retrouvent avec un potentiel offensif hyper intéressant quand on pense qu’Ayase Ueda devrait s’ajouter à tout ça. Pour le reste c’est statu quo. La défense reste le point faible de cette équipe mais où l’on suivra néanmoins l’évolution du petit Keigo Tsunemoto (Meiji University) à un poste de latéral droit assez ouvert.
Kashima apparait comme bien armé pour s’installer de nouveau dans le top japonais. De plus les Antlers n’auront pas d’ACL à gérer contrairement aux autres favoris annoncés. Et lors des deux dernières saisons, le champion en fin de saison n’avait pas disputé celle-ci…
Onze type : Oki – Koizumi, Inukai, Machida, Nagato – Leo Silva, Diego Pituca – Juan Alano, Arthur Caike – Ueda, Everaldo.
Les outsiders
Cerezo Osaka
On louait l’année dernière les aptitudes défensives du Cerezo mais rêvions d’une animation offensive plus ambitieuse vu la qualité des joueurs présents dans l’effectif. Des attentes auxquelles ne répondent pas vraiment Miguel Ángel Lotina et son 4-4-2. Une équipe frustrante à voir jouer qui peine à se construire ses occasions, handicapée par une ligne défensive trop basse. Une défense qui gagne d’ailleurs en porosité et encaisse trente-sept buts cette saison, soit souze de plus que la précédente. Un cocktail nébuleux qui contraint trop souvent Kiyotake et Sakamoto à l’exploit. Afin de préparer au mieux une année qui s’annonce rugueuse, le Cerezo s’engage dans une intersaison empreinte de nostalgie.
Levir Culpi fait son retour au club et enregistre son troisième mandat au Cerezo, trois ans après un passage raté chez les rivaux du Gamba Osaka. L'entraîneur brésilien effectue son retour accompagné de deux joueurs qu’il a pu coacher ici même, Kenya Matsui (trente-cinq ans) et le légendaire Yoshito Okubo (trente-huit) qui revient là où tout a commencé quatorze ans après. Si ces clins d'œil au passé sont sympathiques, quoique déconcertants, l’équipe doit néanmoins préparer son avenir et entourer ses deux ailiers stars. Dans cette optique, Adam Taggart est appelé pour endosser le rôle de numéro 9, un poste qu’occupaient Bruno Mendes (Fukuoka) et Ken Tokura (Nagasaki), deux joueurs au rendement insuffisant que le club ne regrettera pas si l’Australien retrouve l’efficacité affichée en 2019 avec Suwon (Corée du Sud). Mutsuki Sato auteur d’une belle saison avec le Zweigen Kanazawa rejoint lui aussi les rangs.
L’argentin Leandro Desabato n’est pas prolongé, un poste qui devrait revenir à Riki Harakawa, Naoyuki Fujita ou Hiroaki Okuno qui pourrait profiter de l’arrivée de nouveaux attaquants pour descendre d’un cran sur le terrain. Ayumu Seko fraîchement élu meilleur jeune joueur doit dire adieu à son mentor Croate Matej Jonjic. Le meilleur défenseur de J1 s’envole pour la Chine et oblige à faire dans le quantitatif pour le remplacer. Dankler (Kobe), Ryosuke Shindo (Sapporo) et Tiago Pagnussat (Ceará, Brésil) déboulent et vont devoir se battre pour le poste.
Le Cerezo tiendra-t-il la cadence d’une année potentiellement rallongée par un parcours continental ? Si l’équipe apparaît sur le papier comme suffisamment compétitive, la saison pourrait tourner au vinaigre si Taggart ne s’avérait pas être l’homme providentiel.
Onze type : Kim Jin-hyeon – Matsuda, Shindo, Seko, Maruhashi – Harakawa, Fujita – Sakamoto, Okuno, Kiyotake - Taggart
Yokohama F-Marinos
Après un titre de champion acquis de superbe manière en 2019, c’est peu dire que les Marinos n’ont pas été capables d’assumer leur statut de champion en titre l’an passé. Les troupes de Ange Postecoglou n’ont pas su trouver les forces pour allier leur style de jeu et un calendrier hyper exigeant, que ce soit en championnat comme en ACL. Après un grand nombre d’arrivées en 2020, l’effectif a été plus légèrement modifié cet hiver. Le principal coup dur reste le départ d’Erik en Chine et on a été surpris de voir que le puissant Junior Santos ne fut pas conservé après sa très bonne demi-saison en prêt.
Yokohama F-Marinos adore décidément aller fouiner au Brésil et ramène cette fois Leo Ceara (meilleure buteur de D2 Brésilienne avec l’EC Vitoria) et Elber (Bahia). Sauf que ces deux-là vont devoir attendre avant de faire leurs premiers pas avec YFM puisque le premier est bloqué hors du Japon et le second s’est blessé. Marcos Junior devra donc faire sans ses compatriotes pendant quelques semaines au moins. De bonnes chances pour Teruhito Nakagawa, Daizen Maeda, Ado Onaiwu ou Kota Mizunuma de vraiment se rappeler au bon souvenir de la J1 après une saison 2020 décevante. Les Marinos gardent un fort potentiel offensif malgré les événements et le retour à un statut apportant moins de pression en plus d’un calendrier « normal » pourrait bien relancer la folle machine vue en 2019. Plus d’interrogations sur la défense, uniquement renforcée par Tomoki Iwata (Oita), et surtout sur la gestion du poste de gardien de but. Park Il-gyu est définitivement lâché à Tosu et la hiérarchie est floue entre trois gardiens ! Qui de Obi, de Takaoka ou de Kajikawa sera l’élu de Postecoglou ? Réponse d’ici quelques jours, mais aucun n’inspire une confiance démesurée. On continuera sans doute de voir énormément de buts lors des matchs des Marinos quoi qu’il en soit.
Onze type : Obi – Iwata, Thiago Martins, Hatanaka, Theerathon – Kida, Ogihara – Nakagawa, Marcos Junior, Maeda - Onaiwu
FC Tokyo
Tokyo se console de sa sixième place en championnat par une belle victoire en Levain Cup. Une saison riche en rebondissements que le club conclut avec un trophée, un succès à mettre au crédit de son manager Kenta Hasegawa qui prolonge d’une année supplémentaire avec les Gasmen. Embêté par un parcours en ACL qu’ils poussent jusqu’en huitièmes de finale, Tokyo peine à suivre la cadence imposée pour la lutte au podium. D’autant que le club doit jongler entre les blessures importantes et transferts estivaux. Kento Hashimoto et Sei Muroya, courtisés en Europe rejoignent respectivement le FK Rostov en Russie et Hanovre 96. Deux pertes conséquentes qui mettent à mal les ambitions et la profondeur d’un effectif engagé sur de multiples tableaux.
Une situation à laquelle Tokyo va échapper cette année, puisque la ligue des champions asiatique ne pointera pas le bout de son nez du côté de l’Ajinomoto Stadium. Une non-qualification qui va permettre aux coéquipiers de Keigo Higashi de se concentrer pleinement sur le championnat, et l’espoir d’y jouer le titre. Déchargé d’une compétition en moins, le club peut s’autoriser à du lest et faire profil bas pendant le mercato. Quelques jeunes pousses s’en vont glaner de l’expérience et du temps de jeu à droite et à gauche, alors que le prometteur Taichi Hara nous fait la surprise de quitter le Kantō pour la Croatie, où il rejoint le NK Istra 1961 et donc l'Europe. Allez, on vous évoque tout de même le départ de Jael qui n’a jamais convaincu, ouvrant ainsi une place d'extra-communautaire. Un départ qui profite donc à Bruno Uvini, défenseur brésilien qui arrive libre après un court passage à Al-Ittihad. Takuya Aoki (Urawa) et Ryoma Watanabe (Yamagata) viennent garnir un milieu de terrain qui aura bien besoin de leurs services en sortie de banc.
Le FC Tokyo a-t-il réellement les moyens de s’immiscer dans la bataille pour le titre ? Si le club va pouvoir compter sur une attaque portée par son armada brésilienne et des profils comme Adaílton et Leandro qui sortent d’une année d’intégration satisfaisante, il est aussi probable que sa défense et son manque d’imagination lui fassent défaut.
Onze type : Hatano - Nakamura, Watanabe, Morishige, Ogawa - Arthur Silva, Abe, Higashi - Diego Oliveira, Leandro, Adailton
Kashiwa Reysol
Le champion de J2 2019 a bien négocié son retour dans l’élite en jouant les trouble-fêtes en haut et clôturant sa saison par une honorable septième place. La saison aurait été encore plus belle si Reysol ne s’était pas incliné contre le FC Tokyo en finale de la Levain Cup (2-1).
L’information principale du mercato pour Kashiwa n’est autre que le départ du meilleur buteur (vingt-huit buts) et MVP de la saison 2020, Michael Olunga. Ce dernier s’est engagé sous les couleurs du club qatari Al-Duhail SC pour la coquette somme de 6M€. Autre départ conséquent, celui du portier Kosuke Nakamura vers Portimonense (Portugal). Le gardien japonais n’aura malheureusement que très peu joué cette saison (dix matchs) à cause d’une blessure. Son absence laissera tout de même un vide qu'il faudra combler.
Espérons que le Sud-coréen Kim Seung-gyu retrouve sa sérénité démontrée lors de ses premières piges dans les buts. Car malgré une attaque de feu (troisième meilleure attaque avec soixante buts marqués), c’est bien la défense qui pose souci à Kashiwa. L’équipe concède trop de buts après avoir ouvert la marque. Pour consolider cette défense fébrile, Kashiwa pourra compter sur le retour de prêt de Takumi Kamijima, élément clé de la défense de Fukuoka, la meilleure de J2. Les arrivées de Keiya Shiihashi (Vegalta Sendai) ainsi que celle de Dodi (Fluminense, Série A brésilienne) viendront aider le capitaine Otani et consolider un milieu qui manquait un peu de profondeur.
L’épineuse question de Reysol reste celle du remplacement d’Olunga. Junior Santos non conservé (transfert vers Sanfrecce Hiroshima), il devient primordial pour Kashiwa de recruter, Hiroto Goya n’ayant pas non plus les épaules pour assurer ce rôle. Ce n’est donc pas un, mais deux joueurs qui sont recrutés : Rodrigo Angelotti (RB Bragantino B, Brésil) et Pedro Raul (Botafogo, Série A brésilienne). Un duo brésilien dont l’intégration devrait être facilitée par la présence de Cristiano. En perte de puissance depuis son retour de blessure, le joueur adoré des Reysol sera lui suppléé sur le côté par le nippo-russe Ippei Shinozuka en provenance de Omiya Ardiya.
Si l'équipe du Roi Soleil entend assumer son rôle d’agitateur une saison de plus, elle devra solutionner ses lacunes défensives tout en résolvant la question du départ d’Olunga, une perte qui pourrait impacter le style de jeu offensif et attrayant dont dépendent ses performances. L'équilibre attaque séduisante et défense sérieuse sera la clé d'une saison réussie ou non.
Onze type : Kim Seung-gyu – Ominami, Kamijima, Koga – Kitazume, Otani, Dodi, Segawa – Kamiya, Esaka, Cristiano
Les inclassables
Urawa Reds
Les Reds ne visaient pas grand-chose l’an passé dans ce qui était alors considéré comme une saison de transition. Et en effet Urawa n’a jamais été dans le coup, tout en restant loin du bas de tableau. Une saison anonyme qui n’aura au final servi à rien du tout puisque que rien n’a vraiment été acquis au niveau du jeu et que le club a de nouveau connu une intersaison agitée et peu enthousiasmante.
Le seul vrai mouvement majeur et porteur d’espoir ne concerne pas l’effectif, c’est l’arrivée sur le banc de touche de Ricardo Rodriguez en provenance de Tokushima. Champion de J2 la saison passée, l’Espagnol quitte donc le Vortis après cinq ans et le sentiment du devoir très bien accompli. C’est sur lui que le board des Reds fondent leurs espoirs de retour au premier plan. Mais le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ne l’ont vraiment pas aidé via le mercato réalisé.
Urawa dit au revoir à Daiki Hashioka qui se lance dans l’aventure européenne à Saint Trond. Leonardo quitte également le navire rouge après une unique saison en signant en Chine. Le milieu est quelque peu révolutionné avec les départs d’Ewerton, Kazuaki Nagasawa et Takuya Aoki. Et alors que Yosuke Kashiwagi pourrait être le prochain à faire ses valises, lui dont le professionnalisme est devenu plus que douteux. Les Reds devront aussi se passer des fulgurances de Quenten Martinus qui a filé à Sendai… Vous l’aurez compris la liste des départs est longue et celle des arrivées n’apporte pas vraiment d’assurances. Les recrues phares sont un Daigo Nishi (Kobe) légèrement sur le déclin et le duo Daiki Kaneko (Shonan) et Tatsuya Tanaka (Oita). Deux bons joueurs mais qui ne sont pas des foudres de guerre. Le reste du mercato s’est fait en deuxième division, que Rodriguez a appris à très bien connaitre. Il sera donc intéressant de suivre les adaptations en J1 de Toshio Koizumi (FC Ryukyu) et Takahiro Akimoto (Tochigi) mais on doute tout de même de les voir passer du bas de tableau de J2 à une grande saison en J1 tout de suite…
Urawa offre donc une assez triste version de base à son nouvel entraineur. Celui-ci a prouvé qu’il était capable avec le Vortis de faire du très bien avec du moyen. Mais c’était en J2 et au sein d’un club où il n’avait pas vraiment de pression… En arrivant à Urawa, il sait qu’il aura une toute autre impatience à gérer. On ne peut qu’espérer que l’Espagnol aura le temps qu’il mérite pour mettre en place son jeu hyper attrayant. Pour lui et pour les fans des Reds.
Onze type : Nishikawa – Deng, Iwanami, Makino – Nishi, Yamanaka – Kaneko, Shibato – Tanaka, Yuruki, Koroki
Sanfrecce Hiroshima
Les yeux tournés vers le haut de tableau, Hiroshima n'est malheureusement qu'un spectateur de ces débats qui lui échappent. Trop fort pour s’empêtrer avec les petites équipes, le Sanfrecce n’a pas non plus les armes pour se frotter aux gros. Un constat global expliqué par des prestations trop moyennes délivrées par une équipe certes très équilibrée, mais en manque d'idées et de créateurs.
Et alors que tous les clubs s'affairent à revoir ou améliorer leurs effectifs, Hiroshima décide de s’éloigner de cette frénésie hivernale et de faire confiance au groupe en place. Un seul changement majeur est à noter, le départ de son buteur attitré depuis une saison et demie, Leandro Pereira qui est libre de s’engager avec le Gamba Osaka. Pour remplacer son prolifique attaquant brésilien (quinze buts l’an dernier) le Sanfrecce jette son dévolu sur Junior Santos. Le Brésilien sort d’un prêt prometteur avec les Marinos, qu’il décide de faire fructifier du côté d’Hiroshima.
Si le groupe est préservé, Hiroshima devra toutefois revoir sa façon de jouer. Trop peu dangereux offensivement, Hiroshi Jofuku pourrait délaisser sa défense à trois et opter pour une à quatre, afin d’installer un joueur a vocation offensive de plus dans ses schémas. Est-ce ici que réside la solution aux maux d'Hiroshima ? Difficile à dire, mais elle demeure certainement du côté de l'entraîneur du Sanfrecce qui entame la quatrième et dernière année de son contrat. Une aventure débutée en 2018 en hissant le club sur la deuxième marche du podium, que les fans aimeraient décidément pouvoir revivre.
« C‘est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes ». Si l’expression est vraie, alors Hiroshima a de quoi être optimiste. Cela dit, pas sûr que des joueurs comme Yuya Asano ou Tsukasa Morishima partagent cet enthousiasme. Deux leaders techniques qui vont devoir redoubler d’efforts pour maintenir des violets privés de renforts, et dont l’effectif pourrait s’avérer très juste pour vivre une saison véritablement excitante.
Onze type : Hayashi - Nogami, Araki, Sasaki, Higashi - Kawabe, Aoyama - Asano, Morishima, Kashiwa - Junior Santos
Vissel Kobe
« Again and again and again and again » disaient les cinq vauriens envoyés de l'étoile du Nord. Alors que quelques-uns le voyaient capable d'accrocher une place sur le podium en 2020, Kobe a encore une fois déçu avec cette ridicule quatorzième place. Les années passent, et elles se ressemblent toutes chez le Vissel. On pensait pourtant que Thorsten Fink avait de quoi trouver un équilibre. Au final, le technicien est renvoyé en cours d’année après un restart post-COVID plus que compliqué et ne termine pas la saison, chose faite par Atsuhiro Miura qui n’aura eu que l’ACL en objectif mais qui s’est achevée en demi-finale. Confronté à ces échecs cuisants successifs, Kobe est dans un flou permanent.
Cet hiver, pas d'arrivée de joueurs vieillissant dont on aurait confié une place centrale au projet du Vissel. C'est déjà un progrès notable. Kobe s’est même débarrassé d’anciens comme Daigo Nishi et Hirofumi Watanabe. D'autres « indésirables » vu l'ambition du club sont toujours présents mais c'est un début. Le départ du terrifiant Dankler est également à ranger du côté des bonnes choses. Pas de recrutement n’a été effectué à ce poste et ce sont Ryuho Kikuchi et Tetsushi Yamakawa qui devraient prendre les places aux côtés de Vermaelen après une bonne fin de saison de leur part quand ils ont eu leurs chances… Yuki Kobayashi revient de prêt de Yokohama FC alors que Keijiro Ogawa a fait le chemin inverse, dans son intérêt comme dans celui de Kobe.
Aux autres postes, c'est le même constat. Pas de recrutement de valeurs sures. Shion Inoue a de quoi faire espérer, lui qui était un des joueurs le plus intéressants de J2 et on lui souhaite un destin à la Furuhashi qui reste au club, chose surprenante dont tout fan de J1 est heureux. Il pourrait avoir l’occasion de se montrer assez vite puisque Andres Iniesta est écarté au moins jusqu’en avril après sa blessure contractée en ACL en Décembre. Dans le secteur offensif il n’y a que la très surprenante signature du jeune Lincoln, qui arrive de Flamengo avec l’étiquette de grand espoir qui nous rappelle un peu l’arrivée au Japon d’Ademilson il y a quelques années.
Aujourd’hui plus personne ne se fait d’illusions sur le Vissel Kobe. Il y a toujours des joueurs de talent mais l’instabilité chronique du club fait que l’on ne peut plus imaginer le Vissel jouer le haut de tableau, avec ou sans Andres Iniesta.
Onze type : Maekawa – Yamakawa, Kikuchi, Vermaelen – Sakurauchi, Sakai – Yamaguchi, Yasui – Lincoln, Furuhashi, Douglas.
Consadole Sapporo
Comme en 2019, Sapporo a déçu en 2020. L'âge d'or du club continue, même si un sentiment de stagnation commence à s'installer. Les exploits de 2018 semblent désormais bien loin. C'est ce que confirment les actions du club lors de ce mercato hivernal dont il serait un euphémisme de dire qu'il manque de panache.
Pour ce qui est de la défense, le flou demeure. Outre le départ en retraite de Naoki Ishikawa et le départ en prêt anecdotique de Taiyo Hama à Toyama en J3, c'est surtout la perte de Ryosuke Shindo, titulaire indiscutable depuis des années parti pour le Cerezo Osaka, qui est à souligner. Au milieu, peu de changement à signaler. La ligne Suga – Takamine – Arano - Lucas, avec Fukai et Miyazawa en turn-over devrait continuer de s'installer. Ce ne sont pas les arrivées de Ryota Aoki et le retour de Shinji Ono (oui vous avez bien lu) qui changeront cet ordre qui commence à s'établir.
Si les côtés de l'attaque ne posent pas de questions avec les excellents Chanathip, Yoshiaki Komai, Anderson Lopes et Takuro Kaneko, qui seront désormais épaulés dans la rotation par Tsuyoshi Ogashiwa, le plus gros manquement lors de la saison 2020 a été pour Sapporo l'absence d'un vrai buteur régulier. Outre la signature du lycéen Taika Nakashima, la seule vraie recrue au poste de buteur est le Nigérian Gabriel Okechukwu. En recrutant ce sombre inconnu prêté par la WAC en deuxième division marocaine, Sapporo pourrait donc passer une saison supplémentaire sans un vrai buteur. Devront donc se partager le poste sans qu'un numéro un émerge le vieillissant Jay Bothroyd, le rugbyman Douglas Oliveira et donc Okechukwu.
Résultat des courses, Sapporo est dans une inconnue totale. Le onze de départ ne sera que très peu changé, c'est là bien le seul point positif à retenir. Avec un mercato catastrophique, le club du nord s'est affaibli dans tous les secteurs. Alors que Sapporo se voyait depuis quelque temps depuis chaque début de saison venir titiller les gros en haut de tableau, cette fois, c'est vers le bas que se portera le regard du Consadole, qui va devoir faire attention à ne pas avoir de mauvaises surprises, avec ces quatre places de relégables. On peut dire qu'ils ne partent d'ailleurs pas du bon pied, puisque le coach Petrovic, convalescent, n'a pu assurer la présaison et vient tout juste de rejoindre le groupe. On espère pour cette belle équipe que leur 3-4-2-1 magique continuera de leur apporter le succès, mais à l'heure actuelle, personne n'y croit vraiment
Onze type : Sugeno – Kim Min-tae, Tanaka, Fukumori – Lucas Fernandes, Arano, Takamine, Suga – Komai, Chanathip, Anderson Lopes
Shimizu S-Pulse
La première expérience de Peter Cklamovski en tant qu’entraineur principal aura été brève. Consternée par ses prestations défensives, la direction sportive décide de se tourner vers un entraîneur reconnu dans ce domaine, Miguel Ángel Lotina. Fraîchement libéré de ses fonctions avec le Cerezo, l’Espagnol a le profil de l’homme de la situation.
Pour solidifier cette équipe Lotina a d’abord besoin d’en renforcer les rangs. Shimizu décide de faire table-rase en libérant tous ses gardiens à l’exception de Takuo Okubo qui jouera les seconds rôles derrière Shuichi Gonda. L'international japonais est prêté par Portimonense où son aventure portugaise a pris du plomb dans l’aile. Le premier bon coup d’une longue liste. Pour protéger son nouveau portier, le club tient à renforcer sa charnière centrale, trop inconstante la saison passée. Yoshinori Suzuki est la recrue phare à ce poste, le capitaine d’Oita Trinita devrait verrouiller sa place de titulaire sans trop de soucis. Pour l'accompagner, Shimizu se tourne vers Teruki Hara du Sagan Tosu, très bon l’an dernier et aussi capable de jouer à droite. Les couloirs sont eux aussi ravalés, Takashi Kanai file à Kofu et laisse sa place à Eiichi Katayama, meilleur et plus polyvalent. Une qualité bienvenue, puisqu’il devra subir la concurrence du brésilien William Matheus, ex-capitaine de Coritiba aussi passé par Toulouse.
Peu de changements au milieu. Pas d’importants en tout cas, puisque le quatuor phare de la saison passée résiste à la transition. Kenta Nishizawa, Ryo Takeuchi, Renato Augusto et Shota Kaneko sont toujours là, pour le bonheur des fans. Devant, les choses bougent un peu plus. En premier lieu, le légendaire Chong Tese quitte Shimizu après cinq saisons passées au club et s’engage avec Machida Zelvia en J2, où il devrait se régaler. Junior Dutra n’est pas prolongé non plus, tandis que Teerasil Dandga effectuait peut-être sa dernière escapade nippone, puisqu’à trente-deux ans, il retourne en Thaïlande. Rescapé, Carlinhos Junior voit débarquer de la compétition. Akira Silvano Disaro nous a émerveillés en deuxième division l’an passé du côté de Kitakyushu (dix-huit buts) et pourrait en faire autant cette année. D’origine Italienne, celui qui rêve de jouer pour l’Inter va connaître sa troisième division en trois ans, puisqu’il avait aidé à propulser le Giravanz Kitakyushu hors de J3 avant d’exploser en 2020. Thiago Santana (Santa Clara, Portugal) et Hiroshi Ibusuki (Shonan) complètent les arrivées.
Miguel Ángel Lotina rejoint une équipe en quête de solidité et de repères, qui devrait se plaire dans son 4-4-2. Shimizu entame une nouvelle année de transition, mais n’a au moins pas payé cher les erreurs de casting effectuées en 2020.
Onze type : Gonda – Okui, Hara, Y.Suzuki, Katayama - Renato Augusto, Takeuchi – Kaneko, Nishizawa - Thiago Santana, Disaro
La lutte pour le maintien
Oita Trinita
Sous la protection de son ange gardien Tomohiro Katanosaka, Oita continue de surprendre et s’offre cette fois-ci une onzième place méritée. Les coriaces du Trinita ne brillent pas et n’ont de toute façon pas vocation à étinceler. Avec seulement trente-six buts marqués, Oita affiche des statistiques de relégable, mais réside finalement bien loin de ces terrains glissants. Une inefficacité offensive comblée par une robustesse défensive qui la classe parmi les plus effectives du championnat avec quelque quarante-cinq buts encaissés. Une spécialisation frustrante pour ses adversaires, mais bienvenue pour les équipes en quête d’éléments défensifs.
Oita est victime de son succès et bon nombre de joueurs clés s’en vont. Tomoki Iwata (F-Marinos) et Yoshinori Suzuki (Shimizu), essentiels quant au bon fonctionnement de la défense seront vraisemblablement les plus durs à remplacer. Les deux centraux rejoignent donc des équipes en soif de solidité défensive qu’ils sauront désaltérer. Keisuke Saka, l’ancien de Shonan arrive en tant que favori pour récupérer l’une des places laissées disponible dans ce schéma à trois. Des postes qui devraient être disputés. Katsunori Ueebisu débarque en provenance de Kyoto où il a pu profiter de l’influence du grand Marcus Tulio Tanaka, un avantage face à la concurrence que représentent Hayato Kurosaki ou le nouveau venu Henrique Trevisan.
Plus haut, la perte de Tatsuya Tanaka est un autre crève-cœur, que Yuki Kagawa ou Kenta Fukumori devront tenter de panser. Dans l’entrejeu, Oita tente la bonne idée Hokuto Shimoda en provenance de Kawasaki et qui profitera du départ de Toshio Shimakawa vers Tosu pour mettre en exergue toutes ses qualités. Tout devant, c’est Daiki Watari (Fukuoka) et Kei Chinen (Kawasaki) qui mettent les voiles. S’ils apparaissent comme des éléments plus aisément remplaçables, le Trinita commence à manquer d’idées. Le très moyen Shun Nagasawa fait donc son apparition du côté de Kyushu, un transfert qui réjouit les fans de Sendai. Le géant Shun sera épaulé par Arata Watanabe qui quitte Niigata et son Albirex pour se confronter à la J1 après trois saisons à l’étage inférieur. Deux apports offensifs qui paraissent un peu justes, mais qui profiteront au moins de la présence de Yamato Machida et de Naoki Nomura.
Tomohiro Katanosaka a du pain sur la planche. L'entraîneur d’Oita, présent depuis 2016 alors que le club n’était encore qu’en J3 va devoir forger de nouvelles alchimies en défense. Élément clé de la réussite de son équipe jusque-là, son équipe pourrait être mise à rude épreuve cette saison si ses nouveaux éléments peinent à s’imprégner du style de jeu.
Onze type : Takagi - Ueebisu, Saka, Misao - Matsumoto, Shimoda, Hasegawa, Fukumori - Nomura, Watanabe - Nagagawa
Yokohama FC
Le Yokohama FC termine sa saison de la plus belle des façons, avec une victoire dans le derby de Yokohama. Après avoir perdu l’aller, les coéquipiers de King Kazu offrent un joli cadeau d’adieu à leur jeune prodige Koki Saito qui s’en va tenter l’aventure européenne. Mais la bonne nouvelle pour Yokohama c’est bel et bien son maintien, assuré par une quinzième place et une saison dépourvue de relégations. Le Mitsuzawa Stadium va donc être le témoin d’une seconde saison d’affilée en J1, une première dans la jeune histoire du club.
Son plus grand espoir envolé, Takahiro Shimotaira sait pourtant vers qui se tourner. S’il possède l’effectif le plus âgé du championnat avec une moyenne d’âge de cingt-neuf ans, le manager est conscient que la réussite de son équipe réside entre les crampons de deux de ses plus jeunes éléments. Le supersonique Yusuke Matsuo (vingt-trois) et Tatsuki Seko (vingt-trois) sortent d’une édition 2020 réussie, deux perles dont la présence est un motif de soulagement pour tous les socios. Pour qu’elles puissent briller une année de plus sur les rives de la baie de Tokyo, Yokohama s’est empressé de garnir un effectif déjà vidé d’un peu de sa substance. Très bon l’an dernier, Yuki Kobayashi (Kobe, défenseur) et Kazunari Ichimi (Gamba, attaquant) s’en vont et profiteront de l’expérience glanée ici pour creuser leur sillon dans leurs clubs respectifs. Yutaro Hakamata, intéressant sur son côté gauche, pourrait retrouver l’axe et former avec Masahiko Inoha la charnière centrale. Un décalage qui coïncide aussi avec le départ de Takaaki Shichi et le retour de prêt de Yota Maejima, bluffant du côté du Mito HollyHock. Important dans l’entrejeu cette saison, Kohei Tezuka quitte Kashiwa et pose définitivement ses valises sur la pelouse du Mitsuzawa. Il retrouvera Tatsuki Seko qui doit se réjouir de l’arrivée Katsuya Iwatake en suppléant de Maguinho.
Joueuse, Yokohama a besoin de puissance de feu pour assouvir ses ambitions. S’il est ardu pour une petite équipe d’attirer les plus gros poissons du marché, les Fulies ont toutefois de la ressource. En manque de temps de jeu et en quête d’un nouveau souffle, Sho Ito effectue son retour dans une ville qu’il connaît déjà bien, lui qui a déjà joué pour le rival. Retour aux sources aussi pour Ryo Germain en baisse en régime à Sendai. L’attaquant espère rebondir dans sa région natale. Un profil bien différent de celui que propose Kléber, l’imposant brésilien adepte des coups de folie va découvrir la J1 après deux saisons passées de l’autre côté de la baie, à Chiba. L’ancien attaquant du FC Porto rejoint une équipe prête à jouer pour lui s’il retrouve le niveau affiché en 2019. Keijiro Ogawa et le vétéran Kazuma Watanabe complètent ce recrutement audacieux.
En manque de réussite l’an dernier, Yokohama espère toutefois qu’elle sera au rendez-vous cette saison. Quoiqu'il arrive, Takahiro Shimotaira ne devrait pas déroger à ses idéaux, pour le plus grand plaisir des spectateurs et des attaquants.
Onze type : Rokutan - Maguinho, Inoha, Hakamata, Maejima - Seko, Tezuka - Matsuura, Matsuo - Kleber, Ryo Germain
Sagan Tosu
Quinze, c'est le nombre de matchs nuls enregistrés par les hommes de Kim Myung-hwi la saison passée, un record. Une statistique qui reflète finalement bien les qualités d'un effectif qui a su se montrer solide défensivement, mais trop peu létal devant le but. Sixième meilleure défense de J1, la charnière Teruki Hara – Eduardo aura tenu plus que ses promesses. Un duo qui ne sera pas reconduit cet exercice, l'encore très jeune Hara (vingt ans) préférant rejoindre Shimizu. Le capitaine brésilien devra aussi faire sans son latéral droit Ryoya Morishita s'en allant jouer le haut de tableau avec Nagoya. S'il retrouve Yuta Uchida tout à gauche, il devra créer de nouvelles affinités avec Noriyoshi Sakai (Omiya), Nanasei Lino (Gunma) et l'expérimenté Hwang Seok-ho en central. Déjà parti pour les Marinos en cours de saison dernière, le portier Yohei Takaoka ne sera pas non plus de la partie, remplacé dans les buts par le Coréen Park Il-gyu.
L'an dernier, Tosu a su faire confiance à ses jeunes joueurs. Une foi récompensée sur le terrain par des performances convaincantes, en particulier au milieu où se sont illustrés de nombreux rookies qu'on aura plaisir à retrouver cette année. L’excellent Daiki Matsuoka (dix-huit ans), Yuta Higuchi (vingt-deux) ou encore Fuchi Honda (dix-huit) n'ont pas fait pâle figure sur les pelouses japonaise. Toshio Shimakawa (Oita) et Keiya Sento (Kyoto) rejoignent les rangs afin d’y apporter de la maturité. L'animation offensive devrait être le principal axe de travail pour le coach coréen, un secteur à la peine cette saison avec seulement trente-sept buts inscrits, un chiffre qui fait du Sagan la quatrième plus mauvaise attaque du championnat 2020. Peut-être inspiré par la phénoménale réussite d'Olunga, Tosu décide de se tourner vers le continent africain pour résoudre ce casse-tête. Un nouveau Kenyan fait donc son apparition avec Ismael Dunga qui quitte l'Albanie pour, qui sait, faire aussi bien que son illustre compatriote. Chico Ofoedu, attaquant nigérian arrive libre du côté la rivière Chikugo après quelques expériences en Europe. Keita Yamashita en provenance de J2 (Chiba), arrive gonfler les rangs d'un secteur offensif lui aussi très jeune. Daichi Hayashi (23) et Kaisei Ishii (20) continueront leur progression aux côtés d'une concurrence renouvelée, puisque Renzo López (Plaza Colonia), Tiago Alves (Gamba Osaka), ainsi que Ahn Yong-woo qui rejoint Daegu s'en vont.
Même si la bataille pour le maintien semble inévitable, Tosu pourrait être de ces équipes légèrement au-dessus du lot, capable de s’offrir une marge de sécurité. On a hâte en tout cas de retrouver Kim Myung-hwi et sa jeune garde. Quelques rectifications pourraient transformer le Sagan en une équipe plaisante à voir jouer, elle qui a su nous surprendre l'an dernier.
Onze type : Park Il-gyu – Nakano, Eduardo, Hwang Seok-ho, Uchida – Sento, Matsuoka – Koyamatsu, Higuchi – Chico, Hayashi
Vegalta Sendai
Le Vegalta peut s'estimer heureux de passer cette nouvelle saison en haut de la pyramide du football nippon. Le club sans victoire à domicile en 2020 échappe à la relégation « grâce » au coronavirus. Même si 2021 sera toujours difficile pour Sendai, il y a tout de même quelques (petites) raisons d'espérer voir le club faire mieux.
Premièrement, quelques renforts de qualité pour ce petit club, avec le grand retour d'un homme qui a inscrit au fer rouge son nom dans l'histoire du Vegalta, Makoto Teguramori. En homme providentiel, Teguramori arrive sur le banc pour sortir d'une belle mouise le club qui a fait sa légende, en part aux problèmes financiers qui ont failli les forcer à se séparer des incontournables mais onéreux Slowik et Simao Mate. Avec ces trois hommes forts en selle, les supporters peuvent avoir quelques espoirs. Et c'est sans compter la conservation également de Isaac Cuenca auteur d’une saison presque blanche suite à ses croisés, mais surtout l'arrivée de Quenten Martinus, en quête d’un nouveau défi à relever et qui saura s'imposer comme un cadre.
Mais là sont les seuls points positifs. Après le départ de Shun Nagasawa pour Oita, lui qui avait été l'homme fort de la fin de saison du club un peu moins catastrophique que le reste, et ceux de Alexandre Guedes et Ryo Germain, c'est sur Shuhei Akasaki et Yusuke Minagawa que les espoirs offensifs de Sendai reposent. Et ça fait un peu peur. Les deux hommes auront probablement du mal pour être aussi prolifiques que leurs prédécesseurs, l'un ne s'est jamais imposé nulle part, tandis que l'autre, qui a eu du temps de jeu l'an dernier à Yokohama FC, n'a rien montré de quoi emballer qui que ce soit. On peut quand même espérer de Takuma Nishimura qu'il porte son club sur le plan offensif, mais pour ça, il faudrait qu'il retrouve son niveau d'avant son départ en Russie, ce qu'il n'a pu faire la saison passée. Enfin le Ghanéen Emmanuel Oti sera chargé d’animer un peu l’aile gauche
Si le milieu de terrain de Sendai est bien dessiné, la défense pose question, notamment sur l'identité de celui qui devra compléter le duo central avec le colosse Simao Mate. Sendai n'a pas de central qui possède à la fois l'expérience et plus simplement le niveau pour réussir en J1 : ils devront compter à ce poste sur deux jeunots, Hisashi Appiah Tawiah et Hayato Teruyama, à moins que Teguramori se repose sur Kyohei Yoshino qui a eu un peu de temps de jeu en première partie de saison dernière ou le vétéran Hiraoka. Le milieu accueille Rikiya Uehara (prêté par Iwata) qui devra faire oublier Shiihashi, parti à Kashiwa. Même chose pour l’arrière gauche Yosuke Akiyama (Nagoya) avec le Brésilien Para, rentré au pays.
Il possède peu d'outils pour, mais Teguramori va devoir trouver la recette pour maintenir ce Vegalta Sendai dans l'élite, qui fait partie des « favoris » si le terme est pertinent, pour la relégation en J2 à la fin de saison.
Onze type : Slowik - Hachisuka, Simao Mate, Appiah Tawiah, Akiyama - Uehara, Matsushita - Martinus, Cuenca - Nishimura, Minagawa
Shonan Bellmare
Lanterne rouge d’un exercice 2020 où il n’y avait pas de relégations suite à la pandémie, c’est peu dire que les hommes de Bin Ukishima s’en sortent bien en démarrant cette saison 2021 parmi l’élite. Mais avec quatre relégations au bout de l’année il est encore plus clair qu’il ne sera pas aisé pour Bellmare de s’en tirer une fois de plus. Les raisons d’espérer ? L’équipe a terminé la saison dernière sur une meilleure note après avoir été pathétique le reste du temps et ce, grâce surtout à l’apport de sa jeunesse. Celle-ci est encore plus amenée à se montrer cette saison. On pense notamment à l’international espoir Kosei Tani (dont le prêt a été prolongé par le Gamba), Taiga Hata, Koki Tachi et Satoshi Tanaka qui ont bien tiré leur épingle du jeu. L’autre raison de croire à des progrès est que le secteur offensif, totalement sinistré en 2020, a été quelque peu renouvelé.
La touche brésilienne est de retour à Bellmare avec les signatures de Wellington, de retour au Japon donc après son départ du Vissel Kobe, et de Wellinton Junior (prêté par Portimonense). Shuto Machino et Masaki Ikeda débarquent également sur la côte alors que l’on attend bien plus de Tarik Elyounoussi et que les supporters espèrent toujours voir Yuki Ohashi vraiment montrer de quoi il est capable. Quelques boulets comme Ibusuki, Nakagawa ou à moindre mesure Iwasaki ont en outre quitté le club pour faire de la place à tout ce petit monde.
La défense reste la même à l’exception de Keisuke Saka, parti à Oita après avoir perdu sa place et qui est remplacé par le vétéran Shuto Yamamoto en provenance de Kashima. Le gros chantier est clairement dans l’entrejeu après les départs de l’enfant chéri Mitsuki Saito (Rubin Kazan), de Toichi Suzuki (Lausanne Sports), de Daiki Kaneko (Urawa Reds) et de Temma Matsuda (Kyoto Sanga). Un gros vide que devront compenser les nouveaux venus Shun Nakamura (Yamagata) et Shintaro Nago (prêté par Kashima) et qui peut laisser penser que Tanaka pourrait bien quitter la défense à trois pour retrouver son poste de milieu défensif. Ce Shonan 2021 est donc largement renouvelé par rapport à la version médiocre de l’année passée. On est tentés de penser que ça ne pourra pas être pire, mais il ne faudra toutefois pas espérer autre chose pour le club que de jouer la seizième place synonyme de maintien.
Onze type : Tani – Tachi, Ishihara, Yamamoto – Okamoto, Hata – Tanaka, Nakamura, Barada – Wellington, Elyounoussi.
Les promus
Tokushima Vortis
En 2014, Tokushima terminait sa première saison en J1 à la dernière place après un exercice raté. Sept ans plus tard, le Vortis retrouve l’élite après quatre années passées entre les mains de son entraîneur espagnol Ricardo Rodríguez. Il bâtit à Tokushima une équipe séduisante et y prône un jeu basé sur la possession. Une doctrine qui séduit aussi à Urawa qui s’empresse de signer l'entraîneur en fin de contrat. Un coup dur pour le Vortis qui se rabat sur un compatriote inexpérimenté, Dani Poyatos.
Si l’absence de Rodríguez est un coup sévère pour le Vortis, il s’agit là du principal départ auquel l’équipe doit faire face. L’effectif à l’origine de la montée va pouvoir se confronter à l’élite, quasiment inchangé. Koki Kiyotake et Ryota Kajikawa sont les deux pertes les plus significatives, et aucun des deux ne jouissait d’un statut de titulaire. Peu affecté par les départs donc, le club doit toutefois se renforcer s’il souhaite être compétitif. En son sein, deux joueurs seulement peuvent se targuer d’une réelle expérience en J1. Hidenori Ishii (trente-cinq ans, soixante-dix-huit matchs) et Seiya Fujita (trente-trois ans, cent-trente-six matchs) auront donc la responsabilité d’encadrer et d’accompagner une groupe jeune et inexpérimenté. Ils devraient retrouver à sa gauche Shota Fukuoka et Taiki Tamukai dans le couloir. L’ancien Lensois Cvetinovic et Kohei Uchida vont devoir batailler pour exister dans la rotation, d’autant que Tokushima réalise un coup de folie en recrutant le jeune Cacá (Cruzeiro, vingt-et-un ans) pour 2M d’euros.
Dans l’entrejeu, le capitaine Ken Iwao va devoir jouer les mentors pour Joël Chima Fujita (dix-huit ans) fraîchement arrivé du Tokyo Verdy. L’international U17 devrait être en concurrence avec Tokuma Suzuki et Yudai Konishi, trois joueurs qui auront la tâche d’escorter un capitaine moins fringant. Cristian Battocchio récemment arrivé en provenance de Brest, apportera de la versatilité au milieu lui qui peut aussi évoluer un peu plus haut, au même niveau que le brillant Masaki Watai qui formait avec Koki Sugimori et Kazuki Nishiya un trio d’enfer qui a tourmenté plus d’une défense en J2. Taisei Miyashiro prêté par Kawasaki profitera ici d’un temps de jeu plus significatif et aura fort à faire en sortie de banc. Devant, Tokushima parvient à prolonger le prêt de son buteur phare, Yuki Kakita (Kashima, vingt-trois ans), dix-sept buts au compteur l’an dernier, 2021 sera sa première saison en J1 avec le statut de titulaire, un réel test. Atsushi Kawata sera son remplaçant attitré cette année encore.
Poyatos découvrira donc l’Asie avec pour tâche d’y continuer le travail de son prédécesseur. Une rude mission qui devrait être facilitée par un groupe peu remodelé qui se connaît très bien, pourvu de tous ses cadres mais privé d’expérience du très haut niveau. Un défi de taille pour Tokushima et son nouveau Kantôku, toujours bloqué en Espagne à cause de la COVID-19.
Onze type : Kamifukumoto - Fujita, Cacà, Fukuoka, Tamukai - Fujita, Iwao - Watai, Battocchio, Nishiya - Kakita
Avispa Fukuoka
Second promu de cette cuvée 2021, Fukuoka est de retour en J1 après cinq ans d’absence. Une promotion qui survient après la nomination d’un nouvel entraîneur, Shigetoshi Hasebe. Sortant de deux bonnes saisons avec le Mito HollyHock, le manager japonais reconduit à l’Avispa son 4-4-2 fétiche, avec succès. Fukuoka s’appuie sur sa défense de fer, la meilleure de J2 en 2020, pour contrer ses adversaires, une tactique efficace. Que ce soit dans son style de jeu ou dans le contexte de son ascension, Fukuoka s’oppose en tout à Tokushima. En effet, malgré la présence de l'entraîneur qui lui offre la montée l’Avispa va devoir faire avec un effectif rongé par les départs et doit s’activer sur le marché des transferts pour combler les trous.
Sur les vingt et un joueurs qui se partagent le plus de temps de jeu la saison passée, dix d’entre eux n’évolueront pas sous le maillot bleu des Frelons. Une perte massive qui s’explique en partie par le nombre de prêts non reconduits, au grand dam de l’emprunteur. Plus surprenant, le portier espagnol Jon Ander Serantes ne voit pas son contrat prolongé et doit s’envoler au CD Tenerife à défaut d’avoir pu rebondir au Japon. Fukuoka va donc devoir accorder sa confiance aux gardiens remplaçants, que sont Masaaki Murakami et l’intéressant Takumi Yamanoi. Excellent cette saison, Takumi Kamijima retourne au Reysol, tout comme Kojiro Shinohara qui rejoint Matsumoto. Pour succéder à Kamijima et former la paire de centraux aux côtés de Grolli, Fukuoka fait appel à Tatsuki Nara, en échec à Kashima. Motif de consolation, Hasebe pourra compter sur Emil Salomonsson puisqu’il rallie le club de manière définitive. Le Suédois est un élément clé de l’équipe en plus d’en être le meilleur passeur. À gauche le Yokohama FC se fait piquer Takaaki Shichi qui pourrait débuter comme titulaire aux dépens de Naoki Wako.
Au milieu, c’est l’hécatombe, Takaki Fukumitsu (Cerezo, prêté), Daisuke Kikuchi (Kashiwa, prêté), Asahi Masuyama (Kobe, prêté), Taishi Matsumoto (Hiroshima, prêté) et Jun Suzuki (Fujieda) s’en vont. Restent Hiroyuki Mae et Takuya Shigehiro qui continueront d’animer l’entrejeu, tandis que Daisuke Ishizu devrait en faire de même sur son couloir gauche. À droite, c’est Jordy Croux qui récupère l’aile laissée vacante, un ailier belge en qui le staff place beaucoup d’espoirs. Masakazu Yoshioka ou Taro Sugimoto, brillant du côté de Yamaga tant par ses dribbles que par ses passes, viennent apporter de la profondeur et de la qualité en sortie de banc. Pour étoffer son entre-jeu, l’Avispa a la bonne idée Caue. L’ancien milieu d’Omiya rejoint un effectif qui appréciera sa polyvalence et ses qualités physiques.
Sur le front de l’attaque, le meilleur buteur Daiya Tono (vingt-et-un ans, onze buts, prêté par Kawasaki…) abandonne son duo Juanma et retourne chez les champions en titre. Bruno Mendes qui ne continue pas l’aventure avec le Cerezo rejoint l’île de Kyushu et devrait se plaire au sein de ce 4-4-2. Daiki Watari s’engage en provenance d’Oita, avec l’espoir de s’éclater autour de l’attaquant brésilien.
La situation de Fukuoka à l’aube de cette nouvelle saison n’est pas idyllique. Alors que l’édition 2021 de J1 League s’annonce comme l’une des plus rudes de l’histoire du championnat, l’Avispa s’apprête à s’y engager dépouillé. Contexte délicat pour un promu.
Onze type : Murakami – Salomonsson, Grolli, Nara, Shichi - Shigehiro, Mae - Croux, Ishizu - Bruno Mendes, Watari
Le programme de la J1
Avec la participation de Max et Augustin