La CONCAChampions nouvelle formule a débuté et qu’importe les formats, le constat reste le même, implacable, les Mexicains ont de la marge.

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Quatre Mexicains, quatre Américains, un Canadien (donc 5 équipes de MLS), les miettes pour les autres, la nouvelle formule de la CONCACAF Champions League, plus dense, plus rapide et plus efficace, doit permettre à tout le monde de partir sur un pied d’égalité, le couperet immédiat empêchant les gros bras de tout calcul pour s’éviter la moindre mauvaise surprise.

Reste que certaines habitudes ne changent pas. Les clubs de MLS débutent leur année par cette compétition et se retrouvent ainsi à devoir affronter des formations qui sont déjà bien dans le rythme, la plupart des championnats d’Amérique du Nord ayant commencé depuis plusieurs semaines. Est-ce le manque de rythme qui peut expliquer cela ? Le fait est qu’une fois encore le bilan de la MLS est plus que mitigé après les matchs aller des huitièmes de finale. Comme les Mexicains, la plupart des équipes de MLS se déplaçaient et le bilan est terrible : deux défaites, un nul et une victoire uniquement permise par le fait qu’elle opposait deux de ses représentants, quand les Mexicains sortent sur trois victoires et un nul. Alors évidemment, rien n’est compromis pour les équipes américaines mais tout de même, le message envoyé n’est pas vraiment encourageant.

Opposé à Tauro, Dallas a longtemps dominé la rencontre, ne concrétisant pas ses situations en première période notamment par Mauro Diaz, Michael Barrios ou encore Harold Mosquera. Ce manque d’efficacité, les Texans l’ont payé cher surtout lorsque Gonzalez s’est déchiré sur un corner adverse et permis à Edwin Aguilar d’inscrire le seul but du match. Rien d’alarmant donc mais Dallas doit s’imposer de deux buts au retour. Pas gagné d’avance. La situation est évidemment moins périlleuse pour New York et Seattle. Les Sounders ont semblé faire le plus dur sur une merveille de Nico Lodeiro au quart d’heure. Malheureusement pour eux, les hommes de Brian Schmetzer n’ont pas véritablement contrôlé la partie et se sont ainsi logiquement exposés au fil des minutes après n’avoir pas pris en compte les avertissements de fin de premier acte. Et c’est finalement de manière assez logique que Santa Tecla a retourné le match, Gerson Mayén s’offrant un doublé en seconde période, et voyagera à Seattle avec une avance à défendre. Du côté de New York, le contenu est plus encourageant, mais le résultat final mitigé. Car les Red Bulls ont contrôlé la rencontre, surtout la première période (65-35 à la possession, 8 tirs à 0), ont ouvert le score sur une belle inspiration de Bradley Wright-Philips, une ouverture millimétrée pour la tête de Daniel Royer, mais ont cédé leur avance en seconde période, Olimpia se montrant alors quelque plus dangereux et profitant d’une faute de Collin sur Chirinos pour revenir au score. Un nul qui peut laisser quelque peu amer donc côté NY mais qui lui offre un ballotage favorable. La seule équipe victorieuse est donc le champion MLS, représentant du Canada en CONCAChampions, Toronto. Dans la froideur de Denver, les Reds ont utilisé les recettes de 2017 pour s’offrir un confortable succès en déplacement qui ouvre déjà la perspective des quarts de finale. Un but et une passe décisive pour Giovinco, une rencontre tranquillement gérée et Toronto a déjà affirmé qu’il était prêt pour 2018 et assuré que la CONCAChampions était un objectif, le TFC étant probablement la meilleure chance MLS dans cette compétition.

Reste que pour être plus qu’une chance, il faudra parvenir à gérer la domination mexicaine. Car de Santiago De Los Caballeros, au Texas en passant par le Costa Rica, les quatre aztèques se sont tranquillement déjà assuré un retour tranquille. Les « vrais » mexicains de Chivas et leur maillot vert sélection ont disposé du petit poucet Cibao, qui n’avait pas les armes pour lutter à ce niveau, Tijuana a contrôlé Motagua, s’offrant un court succès. On attendait surtout les deux géants annoncés, Tigres et América, qui ne pourra pas être une finale, les deux équipes étant de la même partie du tableau. On n’aura pas été déçus même si les Felinos peuvent nourrir quelques regrets. Car les hommes de Tuca Ferretti avaient totalement géré Herediano et semblaient partir vers une confortable victoire 2-0. Mais un penalty concédé à la 90e et une mauvaise sortie de Guzmán dans les arrêts de jeu ont permis aux Rojiamarrillos d’arracher un nul miraculeux qui pourrait peser au retour. Du côté des Águilas, le message a en revanche était clairement envoyé après la tornade infligée au Deportivo Saprissa chez lui. Les hommes de Piojo Herrera ont atomisé les Morados (5-1) en laissant parler leurs hommes forts du moment, notamment Cecilio Domínguez et l’indispensable Matheus Uribe. Ils seront plus que probablement du rendez-vous des quarts, comme ce semble être le cas pour les quatre Mexicains…

Les résumés

Herediano 2 – 2 Tigres

Colorado Rapids 0 – 2 Toronto

Tauro 1 – 0 Dallas

Deportivo Saprissa 1 – 5 América

Motagua 0 – 1 Tijuana

Cibao 0 – 2 Chivas

Olimpia 1 – 1 New York Red Bulls

Santa Tecla 2 – 1 Seattle Sounders

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.