On connait l’un des deux représentants sud-américain aux Jeux Olympiques de Tokyo. Victorieuse du pays hôte, l’Argentine a validé un ticket qui lui semblait déjà promis. Pour Colombie, Uruguay et Brésil, tout se jouera lors des ultimes quatre-vingt-dix minutes.

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Seule équipe victorieuse lors du premier match du tour final, l’Argentine n’était qu’à une nouvelle victoire de la qualification et accueillait une Colombie qu’elle avait déjà battue en ouverture de la compétition. Alors l’Albiceleste a débuté en pressant haut et en prenant le contrôle de la partie, même si elle ne parvenait d’abord pas à menacer Esteban Ruíz, avant que la Tricolor, emmené par Jorge Carrascal, n’équilibre les débats. Les occasions étaient rares, les seules véritables émotions étaient une frappe au-dessus de Carrascal pourtant seul et une main argentine dans la surface non signalée par l’arbitre de la rencontre. Tout basculait au retour des vestiaires. Un ballon perdu par Johan Carbonero (les supporters colombiens se demandent encore pourquoi il n’y a pas eu de faute de sifflée), Urzi qui avance tranquillement et nettoie la lucarne de Ruíz. Deux minutes plus tard, un corner parfait de Julian Álvarez déposé sur la tête de Nehuen Pérez, l’Argentine assomme la Colombie et mène 2-0. Ne lui reste plus qu’à gérer, non sans mal. Arturo Reyes décidait de sortir l’un de ses créateurs habituels, Nicolás Benedetti pour apporter de la présence dans la surface. Cela allait payer, Ménder García obtenant un penalty peu après l’heure de jeu, transformé par Cetré. Puis Urzi voyait rouge, en infériorité numérique, l’Albiceleste reculait mais la Colombie allait surtout briller par sa maladresse à l’image de l’incroyable raté de García, seul au deuxième poteau à quelques centimètres de la ligne. Avec cette victoire l’Argentine se qualifie pour les JO de Tokyo et laisse ainsi les trois autres équipes du tour final s’écharper pour le dernier ticket.

Car rien n’est perdu pour la Colombie puisque Brésil et Uruguay se sont quittés « bons amis ». Et pourtant, s’il est une sélection qui a eu chaud, c’est bien la Canarinha. Non pas qu’elle a été largement dominée par l’Uruguay mais dans un match qui s’est souvent résumé à une bataille du milieu, mais elle a éprouvé toutes les peines du monde à s’approcher des cages de De Arruabarrena quand de l’autre côté, les montées d’Oliveros et Rodríguez ainsi que les services de Piquerez posaient quelques soucis. Ainsi, lorsque la Celeste ouvrait le score sur une frappe lointaine d’Ugarte légèrement déviée mais surtout mal appréciée par Quaresma, le piège semblait se refermer. Et pourtant, sur une frappe anodine, De Arruabarrena allait totalement se rater, incapable de contrôler le ballon et se le propulsant seul derrière la ligne (même si le fait qu’il ait totalement franchi la ligne peut encore être sujet à débat). Cette énorme erreur sauvait alors le Brésil. L’Uruguay ne changeait pas de stratégie au retour des vestiaires et si le Brésil montait d’un cran, il ne parvenait toujours pas à se créer de véritable situation. Chaque équipe allait pourtant avoir sa balle de match : Mattheus Cunha à bout portant, Diego Rossi en toute fin de partie lors d’un face à face. Mais dans un cas comme dans l’autre, le portier brillait enfin et préservait le score. Avec ce résultat nul, les données sont simples : le Brésil devra battre l’Argentine pour assurer sa place aux Jeux, il en sera de même pour Colombie et Uruguay. Si les deux dernières rencontres se terminent sans vainqueur, la Canarinha verra Tokyo.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.