Quatrième et dernière journée de la folle semaine argentine. Pendant que Colón essuie son premier revers et que Boca confirme son réveil, Central et San Lorenzo s’installent.

Zona A : prime au jeu

En déplacement à Mendoza, le leader Colón n’a pas fourni la meilleure des performances et l’a payé cash. Revigoré par son succès coup de tonnerre au Monumental, le Tomba a pour sa part proposé un ensemble cohérent et ainsi décroché un succès mérité. Pourtant, les premiers instants étaient pour le Sabalero qui allait ouvrir le score après une action estampillée Dario Franco : huit passes, une combinaison finale Lagos - Clemente Rodríguez et un centre de ce dernier pour une reprise parfaite de Sperdutti. Dans la foulée, Colón contrôlait la partie, Figueroa et Sperdutti manquaient de tuer le match. C’est alors que Godoy Cruz se réveillait, Godoy et Carabajal trouvaient plus souvent García et Ayoví, le danger croissait sur les cages du Sabalero et Pol Fernández égalisait logiquement. Le second acte était pour le Tomba qui continuait sur le même rythme et parvenait à prendre le dessus malgré un Sabalero toujours aussi fluide collectivement et qui se procurait quelques situations avant de disparaître, dépassé par la vitesse des hommes de Sebastián Méndez qui allaient « liquider » la partie par trois buts supplémentaires. Colón tombe pour la première fois, Godoy Cruz poursuit sur sa lancée, la voie se dégageait alors pour le duo Central – San Lorenzo.

D’autant qu’auparavant, San Lorenzo accueillait un Vélez retrouvé au Nuevo Gasómetro et, s’il a encore fait étalage de sa grande capacité à produire du jeu, s’en tire bien, aidé par les exclusions de Braian Cufré et de Fabián Cubero au terme d’une partidazo à l’Argentine où buts, émotion et polémiques ont animé les 90 minutes. Piégé d’entrée par un mouvement parfait du Fortín conclu par Alvarenga. La stratégie, presser et sortir rapidement en contre, semblait payante, les visiteurs poursuivaient sur cette voie. Mais San Lorenzo et son jeu offensif n’en finissait plus de se montrer dangereux,  Barrientos et Romagnoli croyaient à l’égalisation, celle-ci allait arriver en fin de premier acte sur une merveille de Nico Blandi, conclusion parfaite d’un mouvement collectif de haute volée ; Loin de revigorer les Cuervos, l’égalisation redonnait des ailes à Vélez qui attaquait mieux la deuxième période, Toledo manquant par exemple son face à face avec Torrico avant que le centre d’Alarenga ne soit intercepté de justesse devant Pavone. Une fois encore, San Lorenzo avait laissé passer l’orage et se mettait alors en ordre de marche. Mais cette fois, il allait être aidé par une mauvaise décision arbitrale de Monsieur Beligoy. L’arbitre de la rencontre pensait à une faute de Pérez sur Blandi et offrait un généreux penalty (doublé d’un rouge pour Cubero) que Buffarini transformait. A neuf, Vélez allait alors pourtant revenir sur un nouveau contre sur lequel surgissait Mariano Pavone alors qu’on entrait dans les 10 dernières minutes du match. La fin était alors haletante, San Lorenzo se ruait à l’abordage et allait s’en remettre à son héros du jour, Nico Blandi pour arracher les trois points. L’ancien de l’ETG déposait le ballon sur la tête de Matos, San Lorenzo passait en seul en tête en attendant Central.

Si San Lorenzo – Vélez avait été une partidazo comme on le dit en Argentine, le Central – River du dimanche soir en aura été une autre. Favoris sur les dynamiques actuelles, les Canallas savaient que le Millo était leur bête noire, Central n’ayant pas réussi à les battre depuis près de 7 ans. Les hommes de Gallardo s’amusaient à rappeler rapidement cela aux hinchas de Central lorsqu’Alario ouvrait le score dès la cinquième minute. Mais ce but ne faisait que lancer une énorme course poursuite. Germán Herrera ramenait un temps les siens mais River allait logiquement virer en tête à la pause grâce à une erreur défensive de Javier Pinola. Au retour des vestiaires, River bénéficiait de l’aide de Larrondo qui propulsait une remise de la tête d’Alario dans ses propres cages, le match semblait alors joué. C’était sans compter sur le cœur des hommes de Coudet. River se recroquevillait en défense et allait alors subir les assauts Canallas desquels allait surgir Larrondo. Malheureux sur le 1-3, l’attaquant de Central se muait en héros de la soirée en plaçant deux têtes que Barovero ne pouvait qu’accompagner dans ses buts. Central rejoint ainsi San Lorenzo au sommet de la Zona A et laisse River à distance.

Ailleurs dans ce groupe, le Gimnasia profite de la venue d’Olimpo pour décrocher un troisième succès de rang et ainsi se placer à un point des leaders, Belgrano et Banfield se neutralisent sans but alors que Quilmes est une fois encore trahi par sa défense et doit se contenter du nul face à Patronato et qu’Arsenal s’offre un Sarmiento sans idée pour se placer à trois points de la tête.

Zona B : Boca est de retour, le Racing arrache le nul

L’autre grand moment de la quatrième journée était le match interzone de la semaine, le Clásico de Avellaneda qui opposait deux éternels rivaux en manque de points. Malheureusement, ce qui aurait pu être une vrai choc de prétendants a accouché d’un match décevant avec peu de football, tout juste éclairé par le coup de génie de Lisandro López qui aura permis à un Racing bien trop défensif d’arracher le nul face à un Rojo sans véritables idées offensives.

Mais la grande interrogation de la Zona B était de savoir si Boca avait réellement retrouvé le calme et la bonne dynamique, la venue de Newell’s, étincelant en milieu de semaine face au Racing servant de test idéal. La première période des hommes d’el Vasco aura apporté une magnifique réponse. Le 4-3-1-2 Xeneize a marché sur le premier acte offrant un équilibre parfait entre solidité défensive, intensité et du jeu. Bentancur avait lancé Boca dès la 35e seconde, Carlitos doublé la mise 5 minutes plus tard, le match à peine commencé que Boca s’était rassuré et pouvait dérouler. Bentancur, Lodeiro et Tevez se régalaient, le duo Cubas – Gago réglait à la lettre le tempo, Newell’s n’existait pas (et jouait totalement à l’envers). Mené de trois buts à la pause, Juan Pablo Vojvoda, qui assurait l’intérim côté Lepra, changeait ses plans. Outre la sortie forcée de la pépite Unsaín, mandibule brisée par le genou de Tevez, Mugni remplaçait Scocco. Récompense immédiate, sur la première action construite de la Lepra, Maxi Rodríguez réduisait l’écart. Mais le gouffre était trop important, Boca gérait le second acte, ajoutait un quatrième but histoire de clore parfaitement la soirée et décroche son deuxième succès, celui qui va définitivement donner de l’air à Arruabarrena.

Alors que Defensa y Justicia était allé chercher une belle victoire sur le terrain de Tigre et qu’Estudiantes avait fait parler son expérience face à Aldosivi, le choc de la Zona B opposait la machine à grappiller des points Lanús à la surprise venue de la B, l’Atlético Tucumán. Le premier acte était équilibré, les deux formations cherchant à poser le jeu mais le Granate apparaissait mieux organisé et profité de la combinaison vitesse d’Acosta – profondeur et sens du but de Pepe Sand. Le buteur faisait parler sa malice lorsqu’il profitait d’une erreur défensive pour placer son pied et ouvrir le score en milieu de première période et validait la domination d’un Lanús plus performant. Le Decano ne parvenait pas à jouer et passait à deux doigts du 0-2 quand Sand butait sur Lucchetti. Le Granate allait ensuite se replier et laissait au duo Román Martínez – Lautaro Acosta le soin d’organiser les contres. Le score n’allait cependant pas évoluer, la faute à un Atlético bien trop maladroit dans ses choix qui confirme ainsi que Lanús, désormais seul leader de la Zona B avec son 4 sur 4, est bien sa bête noire.

Les buts

 

 

Résultats

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.