Après plusieurs mois d’attente, l’Argentine retrouve enfin le chemin des terrains. Et pour 2016/2017, sa Primera Division se simplifie et se met en mode européen. Présentation de la saison.

Enfin un peu de simplicité

Tout ça pour ça ! On aura eu droit à tous les débats, toutes les annonces, de la Superliga aux menaces de championnat parallèle, entre les guerres interclubs, les bisbilles avec la fédération et les envies de pouvoir de certains, l’intersaison argentine a été animée partout, sauf sur les terrains. L’un des grands casse-têtes aura été de savoir comment se dépêtrer de ces 30 équipes qui composent l’élite et surtout, comment arriver rapidement à en dégager le plus possible pour retrouver un championnat un tant soit peu cohérent. La bonne nouvelle c’est que l’Argentine a enfin décidé de faire simple. Oublié l’alambiquée formule 2015 (lire Argentine : nouvelle saison, nouvelle version (1ere-partie)), cette fois, tout sera facile à comprendre. L’Argentine disposant de cinq places en Libertadores, les 4 premiers rejoindront le vainqueur de la Copa Argentina 2017. Pour la Sudamericana, même combat, les six places sont distribuées aux six équipes classées à partir de la 5e place (du 5e au 10e donc pour les deux du fond). Pour résumer, toute équipe classée dans le premier tiers du championnat sera assurée d’une place dans un tournoi continental. Pour la relégation, l’opération grand ménage va débuter avec quatre relégations pour deux montées. Autant dire que la bataille de bas de tableau s’annonce acharnée, il sera en effet bien plus difficile de se cacher toute la saison pour ceux qui jusqu’ici étaient passés entre les gouttes. Une fois ces paramètres en tête, place désormais à la présentation de la saison 2016/2017, le championnat se terminant en mai prochain après 30 journées, 29 au cours desquelles chaque équipe affrontera une fois ses rivaux et une supplémentaire désormais installée, celle des clásicos (pour ceux qui en ont bien évidemment – lire Argentine – Primera Division 2016 : le guide des Clásicos).

Guide des surnoms

- Aldosivi : el Tiburón

- Arsenal Sarandí : el Arse

- Atlético de Rafaela : la Crema

- Atlético Tucumán : El Decano

- Banfield : El Taladro

- Belgrano : Los Piratas

- Boca Juniors : los Xeneizes

- Colón : el Sabalero

- Defensa y Justicia : El Halcón

- Estudiantes La Plata : Los Pinchas

- Gimnasia y Esgrima La Plata : El Lobo

- Godoy Cruz : El Tomba

- Huracán : el Globo

- Independiente : El Rojo

- Lanús : el Granate

- Newell's Old Boys : la Lepra

- Olimpo Bahía Blanca : el Aurinegro

- Patronatoo : El Patrón

- Quilmes : el Cervecero

- Racing : La Academia

- River Plate : Los Millonarios

- Rosario Central : los Canallas

- San Lorenzo : el Ciclón

- San Martín (SJ) : el Santo

- Sarmiento : los Guerreros

- Talleres : el Matador

- Temperley : los Gasoleros

- Tigre  : el Matador

- Unión : los Tatengues

- Vélez Sarsfield : el Fortin

Ils vont lutter pour se maintenir

Frank Darío Kudelka n’est sans doute pas un magicien mais il a réussi à réparer l’une des plus grandes injustices du football argentin en ramenant Talleres et sa formidable hinchada en Primera Division en deux saisons, le temps de monter en B et d’en finir champion. Cette délicieuse montée sera bien évidemment l’occasion d’embraser le Kempes lors d’un Clásico cordobés qu’on attend avec impatience mais sera aussi un redoutable défi pour la T qui, pour l’occasion, va s’appuyer sur l’expérience de nouveaux arrivants comme la légende Daniel Ludueña ou le solide Javier Gandolfi, mais réussit un sacré coup offensif en s’offrant la doublette Carlos Muñoz – Matías Vuoso qui risque de causer bien des dégâts dans l’élite argentine. Le système de de calcul fait de Talleres un candidat à la lutte pour le maintien mais si la mayonnaise prend, il est à penser que la T a largement de quoi se mettre rapidement à l’abri.

Ce devrait être plus compliqué du côté de Temperley, Sarmiento et de Rafaela. Carlos Mayor n’avait pas résisté au naufrage du navire Argentinos, il va donc tenter de sauver le navire Temperley. L’affaire s’annonce des plus compliquées tant les Gasoleros ont jusqu’ici résisté en trouvant pire qu’eux. Mayor pourra s’appuyer sur un portier champion en titre, Matías Ibáñez, venu palier le départ de Federico Crivelli, comptera sur les arrivées de David Achucarro, un central de qualité, du jeune Patricio Romero, un temps dans le viseur de Boca et sur le duo composé de l’Uruguayen Cristian Palacios et de Luciano Vázquez, auteur d’un bon passage au Chili, pour enfin marquer des buts, l’une des faiblesses de Temperley.

La mission s’annonce tout aussi compliquée pour Sarmiento. Caruso Lombardi parti, histoire d’entretenir sa légende de sauveur d’équipes à la dérive en ne prenant surtout pas le risque de construire une saison supplémentaire, la Verde fait confiance à Gabriel Schürrer, lui aussi passé par le Titanic Argentinos, et s’appuiera sur un duo Nicolás Bianchi Arce en défense, Julio Chiarini dans les buts, pour solidifier un groupe qui se prépare à souffrir. La souffrance s’annonce également grande pour Rafaela. Après un tournoi de transition terminé dans le costume du cancre d’Argentine, les Cremas ont décidé de tout jeter à la poubelle et de tout reconstruire. Une liste de départ longue comme le bras, une liste d’arrivées quasi aussi longue, difficile de prédire ce que sera le Rafaela 2016/2017. La seule chose qu’on peut dire sans risque est que la course contre la montre est lancée pour Juan Manuel Llop qui s’est installé sur le banc en fin de tournoi 2016 en remplacement de Jorge Burruchaga.

Ils joueront le ventre mou

Juste au-dessus de la ligne de flottaison, plusieurs équipes vont profiter de derniers tournois plutôt bien gérés pour s’offrir une temporada plus calme. Il y a ceux qui peuvent ainsi continuer de travailler sereinement. C’est le cas de Patronato, auteur d’un tournoi parfaitement géré pour être logiquement à l’abri cette saison, ou de San Martín, qui tous deux procèdent juste à quelques petites retouches. C’est aussi le cas de la sensation du dernier tournoi de transition, l’Atlético Tucumán, qui ne change quasiment rien à son groupe et peut pourquoi pas venir tutoyer le top 10 s’il poursuit sur sa lancée. Peu de modifications également chez les deux ennemis de Santa Fe, Colón et Unión, le Tatengue modifiant quelque peu son effectif quand le Sabalero passe sous les commandes de Paulo Montero qui se voit ainsi offrir un banc dans l’élite après un excellent travail mené en Primera B avec Boca Unidos.

Le ventre mou, c’est aussi pour certains l’occasion soit de reconstruire dans le calme, soit de poursuivre le chantier entrepris. La reconstruction sera le mot d’ordre pour des Quilmes, Olimpo, Gimnasia et autres Belgrano. Du côté du Cervecero, les vacances n’en ont pas été, le chantier est probablement le plus important du pays, quitte à friser le n’importe quoi comme l’affaire de l’entraîneur qui a vu Alfredo Grelak viré fin juin, remplacé par Marcelo Broggi qui a validé la vingtaine de départ et les 17 arrivées avant d’être à son tour viré par le nouveau conseil du club qui a rappelé Grelak. Difficile ainsi d’y voir clair, la seule certitude est que le Cervecero a largement de quoi se placer dans le ventre mou, parfait quand on porte un nom de bière…

La reconstruction est importante aussi du côté d’Olimpo qui réussit un joli coup en attirant Emiliano Tellechea auteur d’une belle Libertadores avec Independiente del Valle, mais surtout du côté de l’Arse de Rondina et ses listes de départs et d’arrivées d’une longueur folle, indiquant à quel point la saison à venir s’annonce longue, la courte victoire en Copa Argentina pour le premier match officiel de la temporada soulignant le chemin à parcourir avant d’être véritablement compétitif. Au Gimnasia aussi on jette tout et on recommence. Une dizaine de départs, autant d’arrivées, le Lobo réussit quelques joli coups comme les signatures de l’ancien Lucas Lobos (au Lobo donc, oui ça peut perturber), de l’intéressant Christian Ramos ou de l’expérimenté Dario Botinelli, de retour du Mexique. Du côté de Belgrano en revanche, 2016/2017 est une révolution puisque Ricardo Zielinski, le coach le plus ancien en poste sur un banc de Primera Division, a laissé sa place après 6 ans et plus de 200 matchs dirigés à la tête des Piratas. Les clés du camions sont ainsi donnée à Esteban González, qui était jusqu’ici en charge de la réserve, et Belgrano poursuit son travail sérieux jusqu’au recrutement, les arrivées de Germán Montoya et les retours des enfants de la maison Nicolás Ferreyra et surtout Matías Suárez, après huit années en Belgique, en attestant.

La poursuite du chantier est pour Vélez et Newell’s. Sous les commandes de Bassedas, le Fortín avait montré qu’il pouvait compter sur sa cantera pour initier un nouveau cycle. Pour 2017, il décide cependant d’ajouter plus d’expérience pour encadrer le tout en recrutant quelques anciens comme la légende Hernán Barcos, qui pourrait former avec Mariano Pavone l’un des duos d’attaquants les plus vieux du pays, ou en rapatriant un ancien de la maison, Héctor Canteros après une pige au Brésil. Même recette côté Newell’s désormais sous les ordres Diego Osela. La Lepra sait qu’elle peut elle aussi s’appuyer sur sa formidable cantera et décide donc également d’apporter de l’expérience pour encadrer le tout : Sebastián Prediger, Germán Voboril ou Mauro Matos posent ainsi leurs valisent à Rosario, Osella peut désormais travailler sereinement, sans aucun risque, pour relancer la Lepra qui, si tout prend bien, peut rapidement venir se mêler au top 10.

Ils peuvent viser la Sudamericana

Au pays de ceux qui peuvent venir se mêler à la lutte pour les accessits continentaux, on trouve un savant mélange de solides, d’équipes qui ne demandent qu’à confirmer leur bonne dynamique et de joueurs.

La bonne dynamique, c’est celle initiée par Pedro Troglio quand il a pris les commandes de Tigre, l’accident de la Copa Argentina étant juste venu tenter d’apporter un grain de sable dans la mécanique. Alors Troglio a musclé son 4-3-3, accumulé les matchs de préparation et peut s’appuyer sur un groupe rodé qui a, parmi ses petits nouveaux, l’excellent Diego Cachete Morales, l’homme qui avait ridiculisé San Lorenzo un soir de février en Libertadores (lire Copa Libertadores 2016 : River brille, Boca assure, San Lorenzo coule) et qui s’apprête à former un redoutable trident avec Lucas Janson et Jorge Rodríguez. Attention donc au Matador. Autre belle dynamique, celle du Godoy Cruz version Méndez, la belle surprise du dernier tournoi qui a finalement manqué le titre et la Libertadores d’un cheveu. L’Expresso de Méndez a certes perdu l’excellent Fernando Zuqui mais conserve la majorité de son effectif et pourra s’appuyer sur son redoutable et joueur 4-4-2 pour poursuivre sur sa lancée.

Le jeu, c’est aussi l’élément clé sur lequel le duo Defensa y JusticiaAldosivi devrait encore et toujours s’appuyer. El Halcón d’Ariel Holan reste cette belle machine à produire du jeu composée de jeunes pousses plus qu’intéressantes, à l’image de Tomás Pochettino, que le club parvient à conserver, y adjoint quelques joueurs plus que prometteurs, à l’image de Gastón Gil Romero, et veut ainsi poursuivre sur la lancée d’un dernier tournoi terminé devant le Racing et Boca, les deux grands favoris de la zone. Du côté du Tiburón Aldosivi, Fernando Quiroz conserve également son ossature et réalise quelques jolis coups comme l’arrivée du Paraguayen Cláudio Correa, ou celle de l’expérimenté Roberto Brum. Si Aldosivi ne sort pas d’un grand tournoi 2016, il fait partie de ces belles équipes présentes en Argentine qu’on aimerait voir récompensées par une vitrine continentale.

Déjà présent dans cette Sudamericana, Banfield présente l’équilibre parfait entre jeunesse et expérience pour initier un nouveau cycle mais surtout aller lutter pour le premier tiers. L’expérience d’un Navarro dans les buts, celle du trio Chiqui Pérez – Carlos Matheu – Gonzalo Properi derrière, de Walter Erviti et d’un revanchard Nicolás Bertolo au milieu et la jeunesse de l’excellent Alexis Soto, entrevu aux JO ou de la recrue Mauricio Asenjo auteur d’une belle phase de préparation. Le Taladro a ainsi tout pour venir même inquiéter le top 4 s’il parvient à se mettre rapidement sur les bons rails. Reste qu’il faudra lutter avec le finaliste de la Sudamericana 2015 à l’honneur retrouvé, Huracán. Le Globo de l’excellent Eduardo Domínguez a certes perdu gros avec les départs de la machine à but Wanchope Ábila ou de l’explosif Cristian Espinoza, doit reconstruire ses couloirs après les départs des excellents San Roman et Balbi mais il conserve son solide milieu et réussit un sacré coup en s’offrant la mobylette d’Independiente del Valle, Julio Angulo. Si le Globo reste l’équipe la plus imprévisible du pays, capable de terrasser les plus grands mais de sortir ridiculisée par un « petit », avec seulement le championnat à jouer, il peut raisonnablement viser le top 10.

Ils joueront le titre

Mais s’il est une certitude, c’est qu’un tournoi long sur 30 journées devrait finalement profiter aux plus riches, les mieux armés sur la longueur. C’est ainsi sans surprise qu’on devrait retrouver le casting des grands pour venir jouer le titre et donc les places en Libertadores et Sudamericana, même si certains vont d’abord prioriser la Copa Argentina pour essayer de gratter une place en Libertadores qu’ils n’ont pu gratter en raison d’un dernier tournoi raté. Parmi les prétendants, on va donc trouver les cinq grands et ceux qui les talonnent.

Parmi eux, le duo Central – Estudiantes. Du côté des Canallas, toute l’animation offensive est menacée par le départ de Franco Cervi même si celui de Lo Celso, prévu pour janvier, laisse quelques mois pour se retourner. Alors, le club du Chacho Coudet s’offre quelques belles arrivées, comme le retour en Argentine de Teó Gutiérrez, celle de Washington Camacho et de Fabián Bordagaray qui devraient compenser le départ de Marcelo Larrondo, et s’offre le très prometteur Mauricio Martínez, présent dans l’Argentine olympique. Eduardo Coudet, un temps annoncé sur le départ, dispose ainsi d’une formation encore une fois redoutable. Même constat du côté des Pinchas. Troisièmes du dernier tournoi, le groupe de Nelson Vivas a célébré le retour à La Plata de la rigueur défensive et de l’opportunisme offensif. A un groupe donc déjà plus que redoutable, Vivas renforce chaque lignes avec notamment le retour de prêt de Matias Aguirregaray, mais aussi avec le retour au club de Rodrigo Braña et le prêt de la pépite chilienne Jeisson Vargas qui devrait affoler quelques défenses argentine. De quoi donc redonner la foi au peuple Pincha tant cet Estudiantes a le profil idéal du candidat au titre.

Photo : ALEJANDRO PAGNI/AFP/Getty Images

Reste qu’il faudra pour cela se défaire du champion sortant Lanús. L’une des équipes les plus enthousiasmantes du dernier tournoi ne change pas fondamentalement. Jorge Almirón perd sa tour de contrôle Gustavo Gómez mais procède à quelques ajouts plus qu’intéressants en ramenant à la maison Fernando Barrientos ou en attirant Brian Montenegro, que l’on avait vu faire une pige pour la Libertadores à l’époque de la finale perdue du Nacional. Le Granate conserve finalement une ossature et une identité de jeu qui en font un favori logique tant leur avance fut grande lors du dernier tournoi.

Quelle place alors pour les cinq grands ? Les plus menacés du club pourrait bien être San Lorenzo et le Racing. Après le départ brutal de Pablo Guede, l’homme qui leur avait offert une nouvelle identité de jeu et conduit le Ciclón en finale du championnat, on décide de tout jeter à Boedo en plaçant sur le banc Diego Aguirre, moins joueur et beaucoup plus pragmatique. Villalba et Buffarini partis, Aguirre fait venir de l’expérience avec le retour au pays de Fabricio Coloccini et de Tino Costa et réalise un joli coup en attirant l’excellent Mathias Corujo. Pour le reste, pas de changement drastique, ce qui devrait surtout changer à San Lorenzo, c’est le système et les idées offensives. Du côté de La Academia, l’intersaison a été celle de la fuite des talents. Milito à la retraite, le Racing perd une grande majorité de son groupe avec les départs de Lollo, Saja, De Paul, Camacho, Martínez et autres Noir. Certes, le club de Victor Blanco opère à quelques arrivées intéressantes, celles de Willian Candia ou de l’ancien Xeneize Emanuel Insúa, qui retrouvera ainsi Agustín Orion, et celle de l’excellent Santiago Rosales, mais avec le départ de Sava à quelques jours du championnat et l’intronisation de Claudio Úbeda laissent finalement planer bon nombre d’incertitudes.

Les incertitudes, il devrait y en avoir moins chez le rival local, Independiente. Avec pour seul changement le retour à la maison de Gabriel Milito sur le banc, qui parvient à signer deux jolies apports Juan Sánchez Miño et Damián Martínez, les ambitions sont de retour, el Mariscal ayant un bilan positif en termes de points avec Estudiantes. Le jeu du Rojo devrait d’ailleurs s’apparenter à celui d’Estudiantes, avec une équipe d’abord bien ancrée en défense mais qui sait exploiter la polyvalence d’un Vera et la vitesse et capacité d’élimination d’un Rigoni pour se montrer redoutable offensivement.

Reste enfin les deux géants Boca et River. Passé le drame d’une élimination en demi-finale de la Libertadores, Guillermo Barros Schelotto en a profité pour poursuivre son opération de reconstruction de la machine Xeneizes en ajoutant à Zuqui, Benedetto, Magallán et autres Walter Bou, les noms de Santiago Vergini et surtout celui de Ricardo Centurión. Les Mellizos vont ainsi pouvoir installer leur 4-3-3 mais n’auront pas des années pour construire : d’une part car la Copa Argentina est devenu de prime importance si la bande à Carlitos Tevez veut retrouver la Libertadores en 2017, d’autre part, il est impensable, lorsqu’on s’appelle Boca, de jouer autre chose que le titre, surtout avec un groupe de joueur d’une telle qualité. Constat absolument identique du côté de Nuñez après un début d’année 2016 des plus décevants. Longtemps annoncé sur le départ, Marcelo Gallardo en a profité pour reconstruire son River et montrer une fois encore sa capacité d’adaptation tactique. River s’offre l’excellent Arturo Mina, l’une des révélations de la dernière Libertadores, attire Luciano Lollo, l’un des meilleurs au poste de central en Argentine, installe un 4-2-2-2 dans lequel devrait s’épanouir un Marcelo Larrondo. La récente victoire en finale de la Recopa Sudamericana face à Santa Fe semble déjà indiquer que ce nouveau River a repris sa marche en avant.  Une chose est sûre, avec cette formule marathon, les deux géants du pays n’ont pas fini d’animer la saison.

 

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.