Troisième journée de Primera División marquée par un embouteillage qui se forme en tête derrière la seule équipe à réussir le sans-faute, Estudiantes.
Un déplacement dans l’enfer du Monumental de Tucumán est tout sauf une sinécure, ceux qui en doutaient auront pu s’en rendre compte lors du dernier tournoi. Fort d’une invincibilité à domicile de 32 matches, l’Atlético Tucumán se voyait déjà en haut de l’affiche, une victoire offrant au Decano une première place et un parcours sans-faute. Le souci est que face aux Pinchas, toute erreur se paie cash. Un amour de passe de Lucas Rodríguez entre les deux centraux de l’Atlético et Carlos Auzqui filait ouvrir le score en fin d’un premier acte sans réel relief. Une interception du même Auzqui en début de second acte et le Decano était assommé. Tucumán allait alors essayer en vain, se heurtant à un Mariano Andújar qui décidait alors de fermer boutique et offrir une quatorzième partie sans défaite à l’échelle locale pour des Pinchas alors seuls leaders.
La victoire d’Estudiantes est d’autant meilleure pour les hommes de Vivas qu’aucune autre équipe n’est parvenu à réussir la passe de trois. En déplacement à Quilmes, on attendait d’Independiente qu’il confirme ses convaincantes dernières sorties. Mais avec la Sudamericana en ligne de mire, Gabriel Milito avait opté pour de multiples changements dans ses lignes qui allaient avoir de fortes répercussions sur la dynamique globale du Rojo. Le premier acte était pauvre en émotions, Quilmes éprouvant toutes les peines du monde pour créer du jeu. C’est pourtant un but des Cerveceros qui allait lancer le match. Car lorsque Garcia pivotait pour ouvrir le score sur corner, il forçait Milito à lancer Vera, Rigoni et Ortiz. Alors le jeu du Rojo retrouvait son efficacité et Independiente revenait dans la partie du pied gauche de Rigoni et s’il arrachait un point, il pouvait sans doute regretter de n’avoir voulu lancer ses troupes plus tôt.
De son côté, River n’a pas su profiter de la venue de San Martín pour rester devant. La faute à n’avoir « pas bien joué » selon les dires de Gallardo, le Millo cherchant à prendre le contrôle de la partie avant de voir son collectif se déliter et finalement de laisser la fluidité aux visiteurs. Pourtant, alors qu’on pensait voir San Martín ouvrir le score, un centre de Nacho Fernández permettait à Alario de faire rugir le Monumental. River prenait alors les commandes, semblait contrôler le jeu mais ne parvenait pas à tuer le match et se faisait alors reprendre par ses visiteurs. Le Millo perdait son jeu, laissant les meilleures situations aux hommes de Lavallén qui allaient buter sur Batalla. Iván Alonso manquait une incroyable occasion d’aller chercher une victoire poussive pour River en fin de partie mais finalement, ce n’était que justice de voir les hommes de Gallardo concéder leurs premiers points de la saison.
Dernier à manquer l’occasion de passer en tête, Newell’s a cru assommer Sarmiento juste avant la pause lorsque Nacho Scocco ouvrait le score et punissait des verts incapables de se montrer dangereux, mais s’est fait reprendre en seconde période avant de souffrir quelque peu, Sarmiento se créant les meilleures situations du second acte, même si Scocco aurait pu aller chercher un hold-up en toute fin de partie sans l’excellent intervention de Chiarini.
Ces multiples nuls des leaders permettent ainsi à plusieurs prétendants de se rapprocher. Longtemps accroché par Vélez, San Lorenzo parvient finalement à s’en sortir grâce à son buteur providentiel Nico Blandi et recolle, entraînant dans sa foulée Colón, qui assure le minimum face à un Talleres déjà en danger et Unión qui réussit le coup de la semaine en allant faire tomber Lanús à la Fortaleza. Les hommes de Leonardo Madelón profitent d’une nouvelle erreur de Monetti pour ouvrir le score à vingt minutes du terme de la partie mais aussi d’un manque d’efficacité d’un Granate peu inspiré bien que dominateur une grande partie du match.
Derrière, le duel entre Godoy Cruz et Boca ne trouve pas de vainqueur. Privé de Tevez, Barros Schelotto testait un 4-2-3-1 avec Ricardo Centurión en meneur, Federico Carrizo et Cristian Pavón sur les côtés, Dario Benedetto en pointe. Rien ne semblait véritablement fonctionner en première période, Boca ayant souvent le ballon mais ne sachant finalement le convertir en réelle menace. Mais au retour des vestiaires, les Xeneizes montaient en intensité parvenant à se montrer dangereux même si Benedetto restait trop peu inspiré. Godoy Cruz cherchait alors à contrôler les offensives Xeneizes qui allaient frapper en contre après une belle occasion de Santiago García, Gino Peruzzi s’en allant conclure un échange à trois avec Ricardo Centurión et Pablo Pérez. Le plus dur semblait fait. Malheureusement pour Boca, ne parvenant pas à tuer le match, Benedetto manquant deux véritables opportunités de but, les Xeneizes allaient le payer lorsque sur un long ballon mal maîtrisé par l’arrière garde de Boca, Santiago García offrait à Javier Correa le but de l’égalisation. Plus rien ne sera inscrit, Boca reste ainsi englué en milieu de tableau avec son adversaire du jour.
Ce résultat permet à Central, vainqueur chez lui de Patronato et à Banfield, parti écraser un Aldosivi où rien ne fonctionne plus, de revenir à hauteur de Boca, dans le groupe des équipes à quatre points sur neuf. En clôture de la journée, le Gimnasia se fait piéger dans son Bosque par Rafaela, manquant l’opportunité de rejoindre son meilleur ennemi en tête du championnat alors que Tigre ne parvient pas à préserver son premier succès de la saison, la faute à une défense rentrée aux vestiaires avant le coup de sifflet final.
Les buts
Résultats
Classement