Un Clásico historique, des têtes à Madrid, une occasion manquée et un leader qui s’échappe. Retour sur l’avant-dernière journée de 2018.
Un clásico tucumano renversant
Si vous nous suivez régulièrement vous savez que la locura tucumana n’est pas un mot galvaudé. Encore une fois c’est dans un stade Jose Fierro en fusion avec un recibimiento des grands soirs que les 22 acteurs ont débuté le match. Et c’est l’Atletico Tucuman qui commence la rencontre pied au plancher. Dix petites minutes se sont écoulées quand Guillermo Acosta obtient un penalty suite à une faute du très solide Lucas Acevedo. El Pulga Luis Miguel Rodríguez (PR7 pour les intimes) ne tremble pas et permet à tous les hinchas del Decano d’exploser de joie. Surtout que le match est complètement maitrise par les joueurs d’el Ruso Zielinski qui vont même prendre le large au début du second acte grâce au but de David Barbona parfaitement servi par l’incontournable PR7 qui fait tout sur le terrain (tentant même de conduire la voiturette qui transportait un joueur adverse blessé en fin de match). Sauf qu’un clásico reste un match singulier où tout peut se passer. Sur un coup de pied arrêté de San Martin de Tucuman, tiré par Tino Costa (passé par la Ligue 1), le portier Cristian Lucchetti repousse le ballon comme il peut et permet à Luciano Pons de réduire le score. El gigante del norte commence à gérer, à essayer de contrôler le match sauf qu’il n’y parvient pas et perd peu à peu le fil du match. El Santo, lui, ne se fait pas prier pour égaliser puis prendre l’avantage au tableau d’affichage en deux minutes seulement. D’abord grâce au coup de tête de Lucas Acevedo (1,94m) sur corner à la 73ème minute puis, dans la foulée, par Tino Costa qui vient habilement fermer au second poteau pour donner une victoire historique au Ciruja.
C’est bon pour le moral
River et Boca gagnent leur match de Superliga et préparent de la meilleure des façons la finale de Libertadores de ce dimanche. River a la Libertadores en tête et ne fait pas de cette rencontre face à Gimnasia un objectif. Ça tombe bien, son adverse du soir est du même avis avec une finale de Copa Argentina à jouer quelques jours plus tard. Du coup, Marcelo Gallardo et Pedro Troglio, les deux légendes de chacun des clubs, ont largement ouvert leur banc. Et à ce petit jeu River est bien plus armé et s’impose donc logiquement 3 à 1 grâce au doublé de Rafael Santos Borré et à Matias Moya contre un but de Matias Gomez côté Lobo. Du côté de Boca la donne est différente, certes il faut préserver les joueurs avant la finale de Libertadores (s’ils la jouent un jour), mais il faut également défendre son statut face à un autre géant, Independiente. C’est donc une équipe bis où figure quelques titulaire (Pipa Benedetto, Lucas Olaza et surtout Esteban Andrada) que propose Guillermo Barros Schelotto. Le premier acte est totalement à l’avantage du Rojo, avec une pluie d’occasions mais Esteban Andrada est dans un grand soir (il sera élu homme du match), il réalise un véritable festival face aux assauts du Puma Gigliotti et du chilien Francisco Silva. Mais l’équipe d’Ariel Holan aurait dû bénéficier d’un penalty pour la faute de Lisandro Magallán sur Silvio Romero sous les yeux d’un arbitre qui reste muet. Boca totalement dominé pendant 90 minutes trouve le chemin des filets grâce au talent pur d’Edwin Cardona qui voit son tir puissant flirter avec le poteau de Martin Campaña avant de faire trembler les filets. Boca s’en sort très bien et Independiente méritait clairement mieux.
Espérer, lutter, résister pour finalement tout partager
Cette rencontre entre outsider en Superliga promettait un grand spectacle. Celui a bien eu lieu. En effet, el Globo et el Halcon nous ont proposé du jeu, de l’intensité et du suspens. Car les troisième et quatrième du championnat se montrent ambitieux et souhaitent sauter sur l’occasion qui se présente : rejoindre Racing en tête du classement. Buteur en toute fin de première période Lucas Gamba permettait au pensionnaire du Duco de virer en tête à la pause. La qualité technique offrait un spectacle de qualité et les occasions dangereuses s’enchainaient avec une barre une transversale de chaque côté. C’est peu avant le terme du match que le défenseur Lisandro Martínez (coupable de deux pertes de balles inhabituelles pour lui) parvient à arracher le match nul face un adversaire direct. Les hommes de Sebastián Beccacece peuvent exulter, ils n’ont pas craqué et ont prouvé qu’il fallait compter sur eux dans cette Superliga.
Ailleurs
Talleres vs Racing : 1-3
La hinchada de la Academia avait de quoi se réjouir dans le Kempes de Cordoba. Ils ont assisté à un match à sens unique. Possession, occasion, intensité, duel, les hommes de Chacho Coudet ont dominé la T de la tête et des épaules. Dès la troisième minute, Ricky Centurión ouvre le score sans vraiment être certain que le ballon a franchi entièrement la ligne. Vingt minutes plus tard, Jonathan Cristaldo est fauché après un bel enchainement qui contraint Guido Herrera à commettre une faute. Lisandro López, ne se prive pas et vient doubler la marque sur penalty. Au retour des vestiaires le fabuleux Pol Fernandez permet à Licha de s’offrir le doublé, du gauche, à une touche de balle et depuis l’entrée de la surface. Lisandro López en est à 11 buts en 13 matchs ! Talleres dépassé dans tous les compartiments du jeu et avec un Cholo Guiñazu qui faisait pour une fois son âge (40 ans) réduit la marque par Junior Arias.
Vélez vs Rosario Central : 2-0
On le sait, cette saison, le Vélez de Gaby Heinze produit un jeu offensif de toute beauté. Avec Monito Vargas, Lucas Robertone, Nico Dominguez et Thiago Almada el Fortín est bien armé. Mais cette fois, l’équipe d’el Gringo a appris de ces erreurs et limite les risques en laissant moins d’espace à son adversaire à la perte du ballon. Une solidité défensive retrouvé, ajouté à une jeunesse talentueuse donne un résultat sans appel : 2-0. Les Canallas n’ont rien pu faire pour empêcher cette défaite. L’ouverture du score est l’œuvre du merveilleux numéro dix, Lucas Robertone qui reprend d’une tête précise le magnifiquement centre déposé par un Matías Vargas toujours virevoltant. Le but du KO est à mettre au crédit du pibe Thiago Almada (17 ans - 3 buts en Superliga cette saison) qui vient conclure d’une frappe sèche au ras du premier poteau.
Estudiantes vs Lanús : 1-1
Toujours privé de son stade et obligé de jouer ses rencontres à domicile dans le stade de Quilmes, el León, a trouvé le chemin des filets par l’intermédiaire d’un Gastón Fernandez à la frappe parfaite dès la deuxième minute de jeu. Mais tout juste le temps de se remettre de ce golazo que le Granate égalise par Lautaro Acosta profitant d’une approximation défensive. La suite du match est crispante, les deux équipes s’offrant plusieurs balles de but sans parvenir à concrétiser les contre-attaques rapidement jouées. Gastón Fernandez voit son nouveau tir lécher le poteau tandis que la tentative de Lautaro Acosta sera détourné sur la barre par de Mariano Andújar.
Banfield vs Argentinos : 0-1
Un coup d’envoi émouvant où la hinchada d’el taladro a rendu un vibrant hommage au grand Julio Falcioni. En effet, la rumeur veut que l’historique entraineur de Banfield s’est probablement assis pour la dernière fois sur le banc à domicile. Il devrait occuper une fonction de manager au sein du club dès janvier 2019, laissant une arrivée éventuelle de Hernan Crespo envisageable. Toujours est-il que Banfield a raté ses adieux. Pourtant maître du jeu et des occasions, l’équipe emmené par un duo Júlian Carranza - Dario Cvitanich (seize ans les séparent) en manque de réussite se fait piégé sur un coup franc parfaitement tiré par Alexis Mac Allister qui offre une victoire importante à Argentinos Juniors.
Colon vs Belgrano : 1-1
Les Sabaleros ont partagé les points à domicile. Un début de match à l’avantage des santafesinos ponctué par un nouveau but de Leonardo Heredia (milieu/attaquant polyvalent de 22 ans libre en juin prochain). El Pirata répondant peu avant la mi-temps par son buteur maison, Matías « Oreja » Súarez.
Newell’s vs Patronato : 1-0
La Lepra a dominé sans marquer pendant 55 minutes, donnant l’occasion à son adversaire d’ouvrir le score sauvé in-extremis par son gardien Alan Aguerre. À force de tenter et grâce à une galette du très bon Victor Figueroa magnifiée par la tête victorieuse de Hector Fertoli qui fait chavirer le Coloso del Parque.
Aldosivi vs San Lorenzo : 2-2
El Ciclón a changé d’entraineur, Jorge Almirón s’est installé et les premiers effets sont visibles tant ce match nul est cruel. Les Cuervos se sont appuyés sur ses jeunes dont Adolfo Gaich (19 ans) et Gianluca Ferrari (21 ans) tous deux buteurs. Les trois points étaient proche mais Aldosivi a su trouver les ressources pour égaliser à la 92ème minute par Cristian Chavez.
Tigre vs Godoy : 1-3
Santiago García et les autres. Le buteur expérimenté de Godoy s’est amusé avec El Matador. Le serial buteur ne laisse pas filer les occasions, résultat : un doublé pour lui.
San Martín de San Juan vs Unión de Santa Fe : 2-0
Doublé de Pablo Palacios qui permet au Verdinegro de respirer au classement.
Les buts
Résultats
Classement
