Le football était de retour au Chili avec la fameuse Copa Chile 2019 dont le final avait été prévu pour débuter ce samedi. Mais un nouveau rebondissement vient d’entrée de saison mettre le feu aux poudres.

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Avec la programmation de la fin de la Copa Chile, l’enjeu principal était évidemment l’attribution du quatrième ticket chilien pour la Libertadores. Un ticket qui est l’objet d’une bataille juridico-sportive entre deux des quatre demi-finalistes, Unión Española et Universidad de Chile. Une bataille qui dure depuis la fin d’année dernière et qui a connu un nouvel épisode ce samedi. Car fidèle à son communiqué émis ce vendredi, le club hispano ne se présentera pas à la demi-finale l’opposant à la U. Conséquence, avant-dernière du championnat, l’Universidad de Chile va retrouver la Libertadores sur tapis vert comme l’a annoncé Justo Álvarez, vice-président de la Federación de Fútbol de Chile (FFCh), à La Tercera « celui qui ne veut pas jouer est responsable de sa décision et s’il veut se plaindre auprès du TAS ou d’autre instance, c’est son problème. Si quelqu’un ne se présente pas pour jouer, il sera sanctionné par rapport à la Copa Chile ». La sanction encourue par Unión Española est simple : cinq ans de suspension de participation à l’épreuve et une amende d’environ 14 millions de pesos.

L’affaire ne va évidemment pas en rester là. Au lendemain de son communiqué, dans lequel il indiquait ne pas « vouloir participer à une compétition totalement viciée », le club a ainsi posté des photos de la séance d’entraînement au Santa Laura. Son propriétaire, Jorge Segovia, s’est exprimé pour https://www.latercera.com/el-deportivo/noticia/segovia-arreglo-la-u-la-anfp/977008/ rappelant sa position : « J’ai donné mon avis, mais je peux le répéter. Unión avait voté pour poursuivre toutes les compétitions. D’autres équipes, avec parmi elles la U, principal favorisée, on voté pour ne pas jouer. Une fois la U sauvée de la relégation, il y a eu un arrangement entre la U et l’ANFP (NDLR : la ligue chilienne) pour que, violant toutes les règles de la Copa Chile, soit disputé un match pour gratter une place que la justice sportive ne lui avait pas offerte. En définitive, ce match sert à blanchir une farce qui devrait faire honte à ses protagonistes. Unión ne fait pas le jeu de ces farces », rappelant aussi qu’il comptait bien saisir la FIFA et le TAS pour récupérer cette place de Chile 4. Du côté des Azules, le coach Hernán Caputto a réagi en rappelant que la U avait mérité d’accéder à la demi-finale et n’est pas véritablement perturbé par le fait de décrocher une place en Libertadores sur tapis vert. Reste à savoir si l’affaire va en rester là, Chile 4 doit affronter l’Internacional le 4 février prochain.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.