Douze membres de la délégation uruguayenne ont été testés positifs au coronavirus durant les derniers jours. Le premier joueur à avoir été détecté positif est Matias Viña qui joue habituellement au Palmeiras, club également lourdement touché par le virus.
Le principe de la fonction exponentielle. Au cours des derniers jours, le club de Palmeiras s’est transformé en cluster avec quinze joueurs infectés selon les derniers chiffres (Jailson, Vinicius Silvestre, Gabriel Menino, Matías Viña, Luan, Alan Empereur, Benjamín Kuscevic, Danilo, Gustavo Scarpa, Quiñonez, Gabriel Silva, Rony, Gabriel Veron, Marino Hinestroza et Pedro Acacio). Malheureusement, le virus s’est répandu à bas bruit et l’uruguayen Matías Viña n’a été dépisté positif que dimanche, soit deux jours après le match en Colombie et après une petite semaine d’entraînement avec ses coéquipiers. Le joueur a été immédiatement isolé mais il était trop tard, le virus s’étant déjà propagé. Entre temps, les joueurs de la sélection étaient revenus en Uruguay et avait notamment partagé la parilla traditionnelle, se réunissant au coin du feu, un maté à la main. Il faut dire que l’Uruguay est relativement épargné par le virus jusqu’à présent, avec une politique d’isolation des malades et des cas contacts qui fonctionne plutôt bien. Ils n’auraient pas dû et ils vont le regretter par la suite.
Car avant et après le match contre le Brésil, de nombreux autres joueurs et membres de l’encadrement ont été déclarés positifs. Avant le match, Luis Suárez, Rodrigo Muñoz ont dû déclarer forfait à cause du virus. Dans la foulée du match, Alexis Rolín et Diego Rossi ont été contrôlés positifs en Uruguay, Lucas Torreira l’a été à son retour en Espagne. Tout cela entraîne des conséquences footballistiques puisque le Pistolero et Torreira manqueront le match contre le Barça ce week-end, pendant que Nacional va perdre Gabriel Neves et Agustin Oliveros pour le huitième de finale aller contre Independiente del Valle pour cause de quarantaine. Des joueurs comme Diego Rossi ne rejoindront pas la MLS avant un long délai, donnant raison aux clubs qui s’étaient montré réticents à laisser partir leur joueur. Tout cela sans parler des joueurs brésiliens qui ont forcément joué un match face à un ou des joueurs positifs et qui devrait donc aussi respecter la quarantaine comme c’est le cas du parisien Marquinhos. D’un seul cas positif, le virus s’est propagé inexorablement.
Mais tout cela au final montre que le football peut être anecdotique car six membres de la délégation en plus des footballeurs ont également été contrôlés positifs au coronavirus. Des hommes plus âgés, parfois dans des populations à risque. Et l’ensemble de l’Uruguay retient son souffle concernant le Maestro, 73 ans, qui souffre d’une maladie auto-immune depuis de nombreuses années et qui est donc dans la population dite « à risques ». Les journaux ont ressorti ces derniers jours des images de l’entraîneur saluant ses joueurs masque sur le menton après les matchs contre l’Équateur ou le Brésil...
