Quatre matchs et puis s’en va. Sebastián Abreu a été démis de ses fonctions d’entraîneur d’Always Ready, dernier épisode d’un mois rocambolesque.
Le 27 janvier dernier, les dirigeants d’Always Ready se séparent de Pablo Godoy, alors l’entraîneur du club. Quatre jours plus tard, la nouvelle tombe, affole les médias locaux : Sebastián Abreu débarque en Bolivie, il se prépare à relever un nouveau défi sur le banc après Santa Tecla et Boston River. Il arrive alors « pour aider à ce que la Bolivie soit enfin reconnue, […] à la recherche d’un club qui grandit au niveau des infrastructures et qui a des ambitions à viser les places continentales ». L’affaire dure quatre matchs.
Pour sa première sortie, Always Ready sauce Loco s’impose sur le terrain du champion 2021, Independiente Petrolero. La semaine suivante, pour les débuts du club à Villa Ingenio, Abreu est absent lors du match nul concédé face à Royal Pari pour motifs personnels. Il est en revanche présent lors de la défaite face au Real Tomayapo, toujours à Villa Ingenio et assiste depuis le banc non seulement à une nouvelle prestation décevante des siens mais aussi à l’accrochage en plein match entre Marcos Riquelme, son attaquant, et Andrés Costa, son président. Enfin, le week-end dernier, Always Ready est lourdement tombé à l’Hernando Siles de La Paz face à Bolívar, El Loco Abreu était de nouveau absent. La tension monte alors, Andrés Costa publie un message sans équivoque : « Il y a des entraîneurs qui pensent à leur salaire et non à travailler. Des entraîneurs attachés à l’idée de mourir avec leurs idées sans se soucier de voir un club mourir, ils partent et prennent l’argent que leur importent la manière dont ils ont saigné le club ». Il ne fait alors aucun doute que l’aventure va tourner court. Ce mardi, elle prenait fin à travers d’un communiqué laconique, le club annonçant avoir mis fin au contrat après accord mutuel.
Quelques heures auparavant, Abreu publiait la raison de son absence : son fils Facundo devait subir une intervention chirurgicale pour un problème de cœur, el Loco publiant sur ses réseaux une photo avec son fils et légendée : « le football est la chose la plus importante des choses les moins importantes. La famille passe toujours en premier ». Pendant ce temps en Bolivie, Always Ready a rappelé Eduardo Villegas sur son banc, l'ancien sélectionneur avait dirigé le club en 2020. De son côté, Rodrigo Ramallo, joueur du club a fustigé la politique de ses dirigeants qui conditionnent le paiement des salaires sur les résultats. Dernier chapitre d’un mois totalement loco.