Si le Canada continue de se rapprocher du Qatar, les deux habituels géants de la zone se sont également imposés, non sans polémiques.

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Une simple visite sur les mesures à mettre en place face au froids proposé par la fédération américaine suffit à mesurer l’immensité du scandale de la nuit dernière. Si vous vous rendez sur cette page, vous pourrez lire, en page 2 que « le froid peut impacter la santé des joueurs durant l’entraînement et les matchs » et que la définition du « stress au froid » peut varier en fonction de son origine aux USA, « un joueur de Minnesota étant moins sensible au froid qu’un joueur évoluant en Floride ». Imaginez alors un joueur hondurien qui enchaîne son troisième match en six jours dans une compétition pour laquelle il est déjà hors course et qui arrive à Minnesota justement en provenance de San Pedro Sula où la température dépasse les trente degrés.

conditions

Regardez ensuite le tableau proposé par la fédération avec son code couleur. En noir, des conditions jugées « extrêmes » et une recommandation : « annuler ou essayer de jouer en intérieur ». Hier soir, à l’Allianz Field, on était dans le noir, avec une température descendant en-dessous des -20/-25°C. Autant dire que l’on a eu une parodie que nous n’avons pas envie de décrire ici. Hernán Dario Gómez s’en est plaint, Gregg Berhalter rétorquant notamment que lorsque les USA se rendent au Honduras, ils doivent aussi affronter des conditions extrêmes (sic). Bref, Team USA s’est imposée (3-0), elle reste deuxième, deux joueurs honduriens, le portier Buba López et l’attaquant Rommel Quioto n’ont pas disputé la seconde période, victime d’hypothermie. Le football…

Le football, c’est bien ce qu’il manque au Mexique de Tata Martino. Face à Panamá, le Tri s’est fait peur, une fois encore englué dans son jeu stérile et ses errances défensives. Fidel Escobar a bien failli ouvrir le score pour les visiteurs à la 11e minute, Héctor Herrera sauvant les siens sur la ligne, les couloirs sont toujours aussi désertés par les joueurs mexicains, offensivement, le Tri manque de verticalité. Conséquence, Mejía a attendu la fin du premier acte pour avoir une once de frisson, sortant dans les pieds de Chucky Lozano alors que dans la foulée, Yanis s’offrait une immense occasion pour les Canaleros. Accroché à la pause, le Mexique a montré un léger mieux en seconde période. Il y a eu ce but logiquement refusé, la tentative de Raúl Jiménez, la volée de Vega à l’entrée du dernier quart d’heure, mais toujours ces errances en défense qui auraient pu/dû coûter cher comme sur le contre de José Luis Rodríguez sorti par Memo Ochoa. Puis, comme un soir de juillet 2015, le match a basculé sur un généreux penalty gratté par Diego Lainez transformé par Raúl Jiménez. Le Mexique s’est donc imposé, non sans polémique, Panamá, qui a finalement rarement été en véritable danger, se retrouve désormais sous la pression du Costa Rica.

Un Costa Rica qui a fait le job en Jamaïque. D’abord dominé en termes de possession durant le premier acte, sauvé par quelques interventions de Keylor Navas, notamment devant Morrison, Gray et Antonio, avant d’accélérer quelque peu en seconde période, le temps de voir un penalty de Borges sorti par Blake et un excellent Joel Campbell inscrire le seul but du match dans la foulée. Devant a score, les hommes de Luis Fernando Suárez ont fait ce qu’ils savent faire de mieux : fermer boutique, ne laissant aux Reggae Boyz qu’une maigre situation, encore pour André Gray en fin de partie. Reste que là aussi, la polémique a éclaté en fin de match lorsque la délégation jamaïcaine a accusé son homologue d’avoir fait jouer deux joueurs testés positifs à leur arrivée en Jamaïque. Des allégations évidemment niées par le biais d’un communiqué  par la fédération costaricienne dans lequel elle explique avoir suivi les procédures officielles. La Jamaïque annonce vouloir faire appel auprès de la FIFA.

Une fois de plus, le football aura été offert par le Canada. Même si l’avant-match a été animé par une annonce de grève des Salvadoriens, pour des affaires de prime et divers désaccords avec leur fédération, le match s’est bien déroulé. Et les Rouges ont poursuivi leur démonstration, dominant de la tête et des épaules le premier acte, sans pour autant parvenir à marquer malgré les nombreuses situations que les Eustaquio et autre David se sont procurés. Il a fallu attendre peu après l’heure de jeu pour que les Rouges ouvrent le score sur un but un peu étrange, un coup de billard entre le poteau et Hutchinson, puis, une dernière action en solitaire de leur facteur X, Jonathan David. Entre temps, peu de frayeurs sur les buts de Borjan et un nouveau match totalement maîtrisé par un leader qui s’affirme avec une grande autorité dans la zone.

Résultats

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Classement

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Photo : SUSA / Icon Sport

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.