Drôle de semaine avec l’intervention du ministère des sports au sein du club de Villa Española, des menaces contre les joueurs et la direction, et pour finir la grève décidée pour cette journée au moins par le syndicat des joueurs. L’extension ou non du contrat des droits de diffusion est en approche et cela se fait sentir en Uruguay.
Tout se passait trop bien, de façon trop fluide. Le championnat aurait pu se terminer dans les temps, tranquillement. Et patapouf, la situation de Villa Española entraîne l’arrêt du championnat pour ce week-end au moins.
Pour rappel, Villa Española est un club de deuxième division, de gauche. Le club a développé une culture de quartier, avec des soupes populaires, une réduction de la dette du club et de nombreux mouvements pour le respect des droits des homosexuels, pour l’investigation des disparus de la dictature… et contre la loi d’urgence, mise en place par le nouveau pouvoir de droite qui a finalement obtenue la confirmation de la loi par referendum. Le tout est parfois un peu trop, honnêtement, mais rien de bien grave non plus. La semaine dernière, le Ministère de l’éducation de la culture « intervient » au club en remplaçant les dirigeants par une direction intérimaire à la suite d’irrégularités constatées, notamment l’absence d’assemblée depuis quelques temps déjà, avant la pandémie. Or, le club a des obligations et elles auraient été ignorées.
Tout cela ne s’arrête pas là car la direction, mais aussi les joueurs emblématiques, comme Santiago Bigote López, reçoivent des menaces crédibles les intimant de quitter le club. Ce qu’ils font hier, López déclarant prendre sa retraite sportive. Car López et la direction du club étaient aussi de fervents adversaires de Tenfield, c’est notamment Bigote qui avait écrit le premier communiqué « un silence stupéfiant » en 2017 qui avait abouti à la reprise en main du syndicat par les joueurs et à la perte d’un peu de pouvoir de Casal, en plus de l’intervention de la FIFA. Or les droits de diffusion du championnat arrivent à échéance en 2025 et cela commence à tanguer fort dans la direction des clubs pour y replacer des affidés de Paco Casal. C’est ce que dit entre les lignes le communiqué du syndicat des joueurs.
Il n’y aura donc pas de football ce week-end et la suite risque d’inclure de très nombreux épisodes.
📌 COMUNICADO - 30/6/22 📌
— Campeonato Uruguayo (@CampeonatoAUF) July 1, 2022
Mesa Ejecutiva de Primera División pic.twitter.com/zaphvX5Tmt