Ces mardi et mercredi se jouait la 10e journée de Liga MX, celle qui avait été annulée suite au séisme du 19 septembre, il y a un mois. Après avoir battu Cruz Azul ce week-end dans le Clásico Joven, l’América a fait de même avec les Chivas dans son Estadio Azteca mercredi soir, remportant le Clásico Nacional. C’est le troisième Clásico empoché en deux mois pour les Águilas.
Le match bien pimenté : L’América, père des Clásicos
Miguel Herrera est au maximum de confiance. D’abord parce que l’América est à quelques points de la qualification en Liguilla, après sa victoire sur les Chivas dans le Clásico nacional (2-1). Mais aussi parce que son équipe vient de rempoter son troisième Clásico en deux mois, après le Clásico capitalino face aux Pumas en août et le Clásico joven conte Cruz Azul le week-end dernier, tous sur le score de 2-1. La rencontre avait pourtant commencé avec une domination des visiteurs, dont les supporters avaient envahi les rues de la capitale aztèque et foutu un sacré boucan à l’aéroport de Mexico. Alan Pulido, Isaac Brizuela ou encore Carlos Fierro ont tenté de combiner mais se sont systématiquement cassé les dents sur la défense azulcrema.
Mais la première mèche est à attribuer à Darwin Quintero, dont le retourné est passée de peu à côté des buts de Rodolfo Cota. Avant la pause, c’est le coup-franc de Pulido qui manque de tromper Marchesin, mais le gardien international argentin est vigilant. Au retour des vestiaires, la pression du « Troupeau sacré » se concrétise. Carlos Cisneros profite d’un bon décalage de Pulido et croise sa frappe dans le petit filet de Marchesin (0-1, 55’). Bien que toujours mal classés, les Chivas respirent un peu et prennent confiance. Mais alors que l’América n’y arrive pas et ne trouve pas la solution, Cota capte mal le une frappe de Mateus Uribe et Oribe Peralta, encore et toujours bien placé, récupère et propulse le ballon dans les filets (1-1, 71’). Déstabilisés, les Chivas perdent les pieds et Renato Ibarra, sur une action bien déroulée, double la mise dans la foulée (2-1, 73).
En moins de deux minutes, l’América vient de renverser la vapeur à la faveur d’une équipe des Chivas déstabilisée. Les Águilas sont presque qualifiés. Les Chivas, c’est tout le contraire. Derniers au classement, l’objectif est d’au moins redresser la tête pour bien préparer le début du Clausura 2017. Cela pourrait se faire sans Matias Almeyda à la tête du Rebaño Sagrado…
L'armée mexicaine : Puebla fait tomber l’invincible
Invaincus depuis le début de saison et donc presque six mois, Monterrey est déjà qualifié pour les play-offs. Le nom de l’équipe qui allait les faire tomber était un mystère et rien ne présageait que Puebla, qui joue le maintien plus qu’au ballon, fasse tomber le leader. Et c’est Cavallini, qui s’est révélé être l’arme poblano numéro une, qui a signé cette victoire d’un doublé et aurait pu être le guerrier aztèque de cette journée. D’abord, bien lancé par Cristian Marrugo, en dribblant le gardien (1-0, 5’), puis en seconde période, d’une belle frappe du gauche depuis l’extérieur de la surface de réparation (2-0, 78’). Avec ce succès, la Franja respire pour le maintien.
Le guerrier aztèque : Erick Miranda, « le père nöel azul »
On savait certains arbitres laxistes au moment d’arbitrer l’América ou les Chivas, mais Cruz Azul a gagné cette semaine le droit d’être extrêmement gêné par l’arbitrage. La Maquina a reçu en cadeau d’Erick Miranda trois penalties qui lui ont permis de gagner à Querétaro. Autres faits marquants : il y a eu quatre peines maximales dans ce match, dont trois pour les 12 premières minutes. Du jamais vu.
Miranda a d’abord sifflé un pénalty logique pour Querétaro, pour une faute, que Camil Sanvezzo a transformé (1-0,). Puis il a sifflé pour une faute imaginaire de Martinez, mais Christan Giménez a galvaudé sa frappe. Dans la foulée, Miranda a sifflé une main totalement involontaire qui n’a eu aucune conséquence sur l’action, un pénalty transformé par Martin Cauteruccio (1-1, 13’). En seconde période, c’est une main complètement imaginaire que l’arbitre a vu pour donner un troisième pénalty à Cruz Azul, une nouvelle fois transformé par l’Argentin (1-2, 86’). Du jamais vu à ce niveau-là. Evidemment, en conférence de presse, Jaime Lozano, le coach des Gallos, a fustigé l’arbitrage et les joueurs de la Maquina se sont même sentis gênés au terme de la rencontre.
Siente tu liga
Lobos 1-2 Tijuana
Tijuana gagne à nouveau et reste en embuscade grâce à un bon Gustavo Bou en attaque. Côté Lobos, on cherche un second souffle après un début en feu.
Tigres 1-0 Veracruz
Enfin un but pour Gignac qui n’avait pas marqué depuis le 20 août, soit deux mois. S’il monte en puissance, il arrivera parfaitement lancé pour les play-offs. Comme au printemps dernier…
Pumas 2-0 León
L’équipe la moins en forme matte l’équipe la plus en forme. Etrange. Les Pumas sortent un peu la tête de l’eau.
Atlas 0-1 Morelia
Courte mais importante victoire pour les Monarcas qui prend de l’avance sur les poursuivants à la Liguilla dont l’Atlas.
Santos 3-2 Necaxa
Rencontre prolifique où finalement, Santos aura gardé la main sur toute la rencontre. Le but du 3-1 tout en collectif est superbe : la talonnade de Bryan Lozano, priceless.
Pachuca 2-2 Toluca
Belle rencontre pleine d’indécision. Les deux équipes auraient pu gagner. Sans marquer, Keisuke Honda a peut-être réalisé son meilleur match avec Pachuca.