Troisième journée du Clausura marquée inévitablement par le Clásico capitalino entre Pumas et l’América au cours duquel personne n’est parvenu à prendre l’ascendant. À l’image des leaders qui voient ainsi la meute des poursuivants recoller.
Il fallait attendre jusqu’à dimanche pour avoir droit à un nouveau numéro du Clásico capitalino entre des Pumas solides leaders et définitivement de retour, et un América toujours privé de Jérémy Menez mais avec la possibilité de prendre le fauteuil au rival universitaire en cas de succès. D’autant qu’auparavant quelques favoris et prétendants avaient laissé des points en route.
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C’est le cas notamment du champion, Tigres qui se frottait à la muraille dressée par Querétaro (un solide 5-4-1 avec deux récupérateurs et le seul Camilo Sanvezzo en pointe). Privé de Gignac et avec un Kolodziejczak sur le banc, Tuca Ferretti ayant préféré placer Meza, pourtant généralement plus à l’aise dans l’axe, sur le côté gauche en l’absence de Torres Nilo – il serait bon de commencer à se poser quelques questions pour le Français –, Tigres n’a rien montré. Quelques « frappes » non cadrées en première période, un coup franc de Valencia claqué par Volpi en début de seconde comme seule occasion franche, avec des Gallos Blancos sérieux mais limités, on aura donc eu droit à 90 minutes d’ennui profond et d’autres points laissés sur le bord de la route par le champion. Du côté du voisin de Monterrey, le résultat est identique, le contenu à peine meilleur. Face à un Tijuana qui ne propose finalement pas grand-chose d’autre que de faire déjouer l’adversaire, les Rayados ont également attendu la deuxième période pour se montrer dangereux, la première belle occasion étant pour Medina qui a buté sur Lajud. Le portier des Xolos sera l’homme du match, son festival sur le penalty accordé aux Rayados menant à un incroyable manqué d’Hurtado totalement déstabilisé par les agissements du gardien.
Mexique en approche avec notamment de belles batailles psychologiques pic.twitter.com/1r0xV2O2mp
— Lucarne Opposée (@LucarneOpposee) 26 janvier 2018
Pour trouver un bon 0-0, il fallait commencer par aller du côté de Cruz Azul – León. La Fiera a beaucoup fait parler avec l’arrivée de Landon Donovan, il faudrait surtout s’attarder sur son jeu, l’un des plus intéressants de ce début de tournoi. Avec un trio Montes – Elías Hernández – el Rifle Andrade savoureux mélange de vista et de percussion, les hommes de Gustavo Díaz ont surpassé La Máquina, surtout en première période, se créant plusieurs situations franches de but avant de baisser un peu de pied en seconde période et ainsi permettre aux hommes de Pedro Caixinha de se montrer à leur tour dangereux. Reste que ce Cruz Azul est toujours aussi décevant, ne parvient pas à trouver un vrai équilibre au milieu et se retrouve souvent perforé, notamment sur les ailes en défense, mais engrange des points et reste invaincu. L’autre bon 0-0 c’était celui du Clásico capitalino. Car oui, il n’y a peu de vainqueur entre Pumas et América. Ce n’est pas faute d’avoir essayé. América a généralement mieux géré les débuts de mi-temps, se procurant quelques belles situations avant que les Pumas ne réagissent et s’appuient sur Nico Castillo, auteur des deux occasions les plus franches côté universitaires dans le second acte. Pas de buts donc mais de l’engagement, une belle opposition entre deux équipes qui ont tout de parfaits profils de qualifiés pour une Liguilla tant elles proposent déjà quelque chose de cohérent.
Il faudra cependant non seulement poursuivre sur cette voie mais surtout monter en régime tant certaines équipes paraissent déjà redoutables. C’est le cas notamment de Toluca qui s’en est allé fesser un Atlas qui n’est véritablement pas au niveau. Les Diablos Rojos l’ont trouvé leur équilibre, le trio Barrientos – Sambu – Quiñones offre toutes les possibilités pour ouvrir les lignes adverses. L’équilibre est quasi parfait du côté de Santos Laguna. L’arrivée du Galito Vázquez au milieu est un plus dans cette optique, elle permet aux joueurs de ballons que sont Diego De Buen ou Osvaldo Martínez de s’exprimer à plein régime, à Djaniny d’imposer son impact et au duo offensif Furch – Rodríguez d’être souvent dangereux. La dernière victime se nomme Morelia, qui a proposé une vraie opposition aux Guerreros, elle ne devrait pas être la dernière tant le groupe de Siboldi est assez impressionnant dans sa cohérence. Ailleurs, notons la deuxième victoire de Puebla en trois journées, une performance notable quand on sait que les Camoteros n’en avaient remportées que trois sur l’ensemble du dernier tournoi, la première de Chivas à Necaxa et le zéro pointé des Lobos après la troisième défaite en autant de match, dépassés par Pachuca. La chance des Lobos, qui glissent de plus en plus au Cocientes, est que Veracruz est tout autant à la dérive.