Chasseur de géant en 2016, Independiente del Valle récidive en 2019. Après Independiente, c’est au tour du Corinthians d’en faire les frais et de voir ses chances de finale s’amoindrir.

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Il y avait eu la campagne 2016 qui avait vu les Negriazules atteindre une historique finale de Copa Libertadoes, il y aura désormais la campagne 2019. Si Independiente del Valle n’est pas encore qualifié pour la finale de la Copa Sudamericana – loin de là même –, ce que les hommes de Miguel Ángel Ramírez ont réussi à l’Itaquerão cette nuit restera un exploit sans commune mesure.

À l’heure d’affronter l’immense Corinthians, Independiente del Valle ne devait pas regarder les chiffres : jamais le club n’avait gagné un match continental au Brésil, seulement neuf équipes équatoriennes l’avaient réussi dans toute l’histoires des compétitions continentales (vivantes ou défuntes). Un dernier chiffre, ils n’étaient que quatre clubs équatoriens à être parvenus à s’imposer en déplacement en demi-finale d’une compétition de la CONMEBOL. Independiente était l’un d’eux. Et cet ADN a sans doute servi. Car à l’Itaquerão, les Negriazules ont parfaitement maîtrisé leur rencontre face à un Corinthians qui a globalement dominé mais n’a pas réussi à véritablement menacer les cages gardées par Jorge Pinos (mise à part le poteau trouvé par Mateus Vital en première période). De l’autre côté, le plan a parfaitement été appliqué, il consistait à se projeter rapidement, à perforer les lignes du Timão pour trouver dans les bonnes zones un Gabriel Torres retrouvé après son errance à la U. Cela a fonctionné d’entrée, lorsque Dájome butait sur Cássio et que Gil était sauvé du csc par une décision du VAR très limite (le hors-jeu de Dájome est plus que limite), cela s’est poursuivi par l’ouverture du score juste avant la pause par Gabriel Torres après un échange avec Dájome et cela s’est poursuivi en seconde période, Torres butant d’abord sur Cássio avant de plier l’affaire à l’entrée du dernier quart d’heure. Independiente del Valle s’impose donc 2-0 au Brésil, un véritable exploit, et n’a plus désormais qu’à rester sérieux à domicile pour décrocher une seconde finale continentale en trois ans.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.