Entre surprises et confirmations, la Copa Superliga nous a offert ses premières émotions.

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Alors que la phase aller nous avait plongé dans un ennui profond, les matchs retours nous ont réconcilié avec notre football argentin. Si un clásico argentin est toujours un match à part, cette confrontation entre San Lorenzo et Huracán ne restera pas dans les annales. Un score vierge de but à l’aller comme au retour. Pourtant, en fin de rencontre, le Globo obtient un penalty suite à une faute du capitaine Fabricio Coloccini sur Lucas Gamba qui joue parfaitement le coup. Sauf que Fernando Monetti part du bon côté et détourne la tentative d’un Lucas Barrios entré en jeu vingt minutes plus tôt. Les Cuervos prennent l’ascendant psychologique à l’entame de la séance de tir au but fatale au Globo, plombé par Barrios (une seconde fois) et par Andrés Roa. Sans convaincre, le Ciclón franchit le premier obstacle. San Lorenzo devra se défaire de Argentinos, auteur de la sensation de ce premier tour.

Dernier du championnat, le Bicho avait fort à faire face à Independiente. Vainqueur 3-2 au match aller dans son stade Diego Armando Maradona, Argentinos s’attendait à souffrir au Libertadores de América de Avellaneda. Une première mi-temps à l’avantage des locaux sans parvenir à faire leur retard. Cinq petites minutes suffisent pour que Pablo Pérez (devenu buteur en quittant Boca Juniors) fasse trembler les filets. Sur corner, Guillermo Burdisso croise sa reprise de la tête qui termine sa course sur le poteau. Opportuniste, Pablo Pérez reprend puissamment, allumant par la même occasion un coéquipier, Emanuel Brítez, qui traînait derrière la ligne de but. Faute de pouvoir tuer le match, le Rojo voit les huitièmes de finale s’éloigner quand Damian Battalini reprend d’une belle volée au premier poteau le corner tiré par Franco Moyano. Martín Campaña, impuissant, ne peut que constater les dégâts. La fin de match est l’occasion de voir briller le portier d’Argentinos, Lucas Cháves, qui permet à son équipe de conserver ce score de parité qui lui permet de poursuivre l’aventure dans cette Copa.

Les mal-classés ne sont pas les seuls à nous procurer des émotions. Défait à domicile sur un penalty de la légende Maxi Rodriguez, Gimnasia n’avait que peu d’espoir de qualification. Et quand la tête du capitaine de Newell’s lobe Alexis Martín Arias en fin de première période on ne donne pas cher de la peau des Triperos. Pire, Lorenzo Faravelli récolte un carton rouge pour jeu trop agressif et qui regagne les vestiaires trois minutes avant ses partenaires. Mais dos au mur, le Lobo va nous offrir une magnifique deuxième mi-temps. En s’appuyant sur un Jan Hurtado, prodige vénézuélien de La Plata (et auteur d’un geste technique qui fait le tour du monde) qui met la défense Leprosa sous pression et qui est tout proche d’obtenir un penalty. En profitant de l’expérience du Tanque Silva qui reprend un centre tendu de Tijanovich pour égaliser à l’heure de jeu. Quinze plus tard, Gimnasia double la marque par l’intermédiaire Gonzalo Piovi. Sa frappe du gauche trompe Alan Aguerre et plonge Newell’s dans le doute alors qu’il ne leur reste qu’une poignée de minutes pour réagir. Mais il n’en sera rien. Sur un penalty de Santiago Silva, Gimnasia va même inscrire un troisième but, synonyme de qualification. Opposé à Defensa y Justicia (deuxième de Superliga), le Lobo n’aura pas la tâche facile en huitièmes de finale.

Une victoire en match aller n’est pas gage de qualification. Hernán Crespo et Banfield l’ont bien compris. En s’imposant 1-0 à l’extérieur le Taladro s’était ouvert la route des huitièmes avant de sombrer à la maison contre un Pincha d’une grande efficacité. Dominateur, Banfield s’est procuré les occasions pour envisager la qualification. Mais les maux entrevus en championnat sont criants dans cette Copa Superliga. Une maladresse dans le dernier geste qui expose Banfield et qui se fait punir à deux reprises. D’abord par Facundo Sánchez sur coup de pied arrêté par un but contre son camp de Nicolás Bertolo. Estudiantes passe ce premier tour (par miracle) et aura le privilège de défier Racing, tout récent champion d’Argentine.

Relégué en B Nacional malgré une neuvième place en Superliga, Tigre continue son parcours en Copa. Un match nul sans but ramené de Santa Fe avant de s’imposer 3-2 face à Colón sur un penalty à dix minutes de la fin du match de Carlos Chino Luna. Les joueurs de Pipo Gorosito retrouveront Unión, une autre équipe de Santa Fe. Le Tatengue accède aux huitièmes en disposant logiquement de San Martín de Tucumán. Un match nul à l’aller avant de s’imposer 3-0 à domicile. Trois semaines après leur relégation, le Santo de Caruso Lombardi quitte aussi la Copa Superliga.

Quand le match aller ne se passe comme prévu il est normal d’attendre une réaction au match retour. Les hinchas de Talleres peuvent être satisfaits même s’ils ont eu chaud. Après la défaite 2 à 0 sur le terrain de San Martín de San Juan, l’optimisme n’était pas flagrant au Kempes de Córdoba. Pourtant la T va rapidement faire son retard grâce à son buteur colombien Dayro Moreno, parfaitement lancé en profondeur par l’excellent Juan Ramirez. Puis par Thomas Pochettino qui fait trembler les filets sur une frappe sèche depuis l’entrée de la surface. Les Córdobes ont fait leur retard en trois minutes à cheval sur la mi-temps. Celui qui marquera le prochain but sera qualifié. Talleres continue de pousser et se procure les occasions les plus franches. Les Sanjuaninos se contentent des coups de pied arrêtés pour créer du danger. À dix minutes de la fin du temps réglementaire les choses se compliquent pour les visiteurs. Sebastián Palacios abuse l’arbitre en simulant une faute à l’entrée de la surface et permet à la T d’obtenir un coup franc bien placé et surtout de provoquer un carton rouge injuste pour le défenseur Arián Pucheta. Le compteur reste bloqué, 2-2 sur l’ensemble des deux confrontations, la qualification se jouera aux tirs au but. Le penalty tiré par le portier du Santo, Luis Ardente, termine sur la transversale de Guido Herrera et permet à Talleres de se qualifier pour le prochain tour ou les Córdobes défieront les Tucumanos de l’Atlético Tucumán.

Décidément l’adage qui dit qu’une équipe s’impose plus souvent quand elle reçoit plutôt qu’en déplacement ne s’applique pas à la Copa Superliga. Rosario Central se fait sortir par Aldosivi dès le premier tour. En s’inclinant au Gigante de Arroyito 2-0, les Canallas se devait de rehausser leur niveau de jeu à Mar del Plata. Si la victoire revient à l’équipe de Rosario, le score de 1-2 est insuffisant et laisse le Tiburón affronter River Plate en huitième. Après un championnat bien triste, une élimination prématurée en Copa Argentina contre le modeste Sol de Mayo, les vacances semblent proches pour Central qui n’a plus qu’un match anecdotique à jouer en Libertadores. Le dernier objectif des Canallas est la Supercoupe d’Argentine qui oppose Rosario Central à Boca Juniors. Les Bosteros connaissent eux aussi leur adversaire en huitième, il s’agit de Godoy Cruz. Les joueurs de Mendoza ont dû attendre la séance de tirs au but pour écarter Patronato de leur chemin. La main ferme de Juan Ramirez, jeune portier du Tomba, sur la frappe de Victorio Ramis, suffit au bonheur de Lucas Bernardi, entraîneur de Godoy Cruz. La dernière rencontre de ce premier tour opposait Lanús à Belgrano. Le Pirata s’est d’abord imposé chez lui à Córdoba. Mais le score de 3 à 2 ne laissait pas beaucoup de marge de manœuvre à l’heure d’aborder le match retour. Un premier but de la tête de Facundo Quignon sur corner puis une magnifique action collective emmenée par Pepe Sand et conclut par un but contre son camp du défenseur Cristian Techera permettent à Lanús de s’imposer 2-0 et de se qualifier pour les huitièmes où Vélez les attend.

Les buts

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Nicolas De la Rua
Nicolas De la Rua
Un lobo amoureux du ballon rond qui se partage entre Choripán et Socca