Beaucoup d’amour, et des gros qui assurent. Retour sur la deuxième journée de Superliga.

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Guide de la saison

L’affiche du week-end : Partidazo entre Vélez et Racing

Comme dans la vie, il y a certains rendez-vous qui nous excitent plus que d’autres, qu’on ne veut pas manquer et sur lesquels on se projette plusieurs jours en amont. Peu importe le jour (ou la nuit), peu importe l’heure, on s’organise sans compter les sacrifices. Qu’il s’agisse d’amour, de travail ou de football, on croise les doigts à l’heure du coup d’envoi, d’une porte qui s’ouvre ou du premier regard que l’on échange et on espère une seule chose : ne pas vivre une cruelle déception sous peine de plonger notre âme dans une totale obscurité.

Rendez-vous à Liniers, où la jeunesse de Vélez, si enthousiasmante l’an passé, caressait le désir de faire chuter le Racing, champion en titre, et de séduire, un peu plus encore, les amoureux du ballon rond. Au niveau du casting on retrouve deux personnages incontournables de la Superliga à savoir Gabriel Heinze qui ambitionne de faire mieux cette saison avec le Fortín et le perfectionniste Chacho Coudet en quête d’un doublé. Autant vous dire que le spectacle ne se limitait pas eu rectangle vert. À ce petit jeu, ce sont bien les pibes de Vélez qui vont émerveiller nos yeux lors d’une première période totalement à leur avantage, se sortant du pressing adverse par un jeu de passes et de déplacements qui arracherait un sourire au Loco Bielsa. Le Gringo Heinze a de quoi être fier à la fin du premier acte en voyant le score au tableau d’affichage. Un 2-0 si proche d’un « I LOVE YOU ». En effet, son équipe a ouvert le score sur un contre fulgurant quinze minutes plus tôt. Une récupération de balle de Gastón Giménez à l’entrée de sa surface, un appui à gauche sur Thiago Almada qui inverse rapidement le jeu sur Tomás Guidara. L’ex-Pirata de Belgrano trouve Nicolás Domínguez en profondeur. Le milieu polyvalent (et complet), élimine, d’un crochet du pied droit, son homonyme et défenseur du Racing, Nery Domínguez avant de nettoyer la lucarne de Gabriel Arias du pied gauche. On vient de dépasser la demi-heure de jeu et notre rencard est déjà une réussite. Racing est bousculé durant cette période, le pressing ne fonctionne pas assez, les milieux sont trop vites submergés et la défense montre des signes de faiblesse inhabituels. C’est justement suite à une erreur conjointe de Leonardo Sigali et Marcelo Díaz que la Academia va craquer une seconde fois. Sous la pression, le milieu chilien n’assure pas sa passe et voit Nico Domínguez se saisir du cuir et lancer Agustín Bouzat dans la foulée. L’ailier de Vélez adresse un centre parfait à Maxi Romero qui, en deux temps, fait trembler les filets. Prêté par le PSV Eindhoven, le jeune buteur argentin inscrit son premier but de la saison. Mais pour que l’amour puisse durer, il doit être partagé. Ça tombe bien, les joueurs de Gabi semblent payer leurs efforts des quarante-cinq premières minutes. Dès le retour des vestiaires, Racing se montre bien plus entreprenant, élevant son niveau jeu autant que son engagement. Les efforts de la Aca vont être récompensés peu avant l’heure de jeu quand Matías Zaracho reprend un corner de la tête, parfaitement catapulté au fond du but par Nery Domínguez. Avec cette réduction du score, le spectre d’un nouvel échec face à un géant argentin fait dangereusement reculer les pibes de Vélez alors qu’il reste trente minutes à jouer. Lucas Hoyos, portier du Fortín va retarder l’échéance grâce à une double parade somptueuse. Mais dans les toutes dernières minutes du match, Darío Cvitanich dépose le ballon dans la course d’Ivan Pillud au contrôle orienté parfait et qui ne tremble pas au moment d’égaliser. Le champion, à l’image de son entraîneur, a montré qu’il avait du caractère. Un match nul merveilleux tant on a pris plaisir en les observant. Tous nos vœux de bonheur à ce jeune couple qui a tout pour vivre une histoire d’amour qui promet d’être intense, au moins jusqu’au printemps 2020.

Les gros assurent

Assurés de poursuivre leur campagne en Copa Libertadores, River Plate et Boca Juniors ont lancé leur Superliga. Les Millonarios ont tranquillement disposé Lanús 3 à 0 avec un doublé de Matías Suárez et un pénalty de Rafael Santos Borré. Si Marcelo Gallardo a apprécié la prestation de ses joueurs on peut pas en dire autant de la panenka ratée (précédé du refus de laisser tirer Santos Borré, le tireur désigné) de Nicolás De la Cruz.  À noter le bon match d’Agustín Rossi qui a multiplié les arrêts et limiter les dégâts. Côté Xeneizes, le match face à Patronato aura duré quinze minutes. Le temps de mettre une grosse pression à leur hôte du soir et d’inscrire deux buts. L’ouverture du score est l’œuvre de Toto Salvio qui profite d’un Frank Fabra inspiré et auteur de deux belles passes décisives pour inscrire son premier but en Superliga et son deuxième depuis sa signature à BocaCarlitos Tévez, parfaitement placé au second poteau, inscrit le second et montre qu’il a encore le niveau (face à ce genre d’adversaire). Avec quatre points en deux matchs, les deux géants grimpent en haut du championnat.

Tout en haut du classement on retrouve trois équipes qui ont fait le plein de points : San Lorenzo, Rosario Central et Arsenal de Sarandí. Déprimant la saison dernière, le Ciclón fait, pour l’instant, à peine mieux. En déplacement au Bosque de La Plata pour y affronter Gimnasia les joueurs de Juan Antonio Pizzi ramène une victoire miraculeuse. Compact et solidaire, San Lorenzo peut remercier son gardien Nicolas Navarro pour avoir gardé sa cage inviolée face à des Lobos pas assez tueurs. Les Cuervos auront su saisir l’opportunité quand elle s’est présentée à dix minutes du terme de la rencontre. Le tir du latéral gauche Bruno Pitton permet à San Lorenzo de viser les sommets pendant que Gimnasia se retrouve bon dernier du classement comme du promedios.

Tout aussi limité l’an dernier, les Canallas de Diego Cocca réalisent cette fois un début de Superliga parfait. Une victoire 1-0 face à Talleres dans un Gigante de Arroyito bouillant face à des Matadores intéressants dans le jeu mais jamais en mesure d’inquiéter sérieusement Central. À l’inverse, Rosario Central s’est créé les plus belles occasions. Le seul but de la rencontre est inscrit dans le dernier quart d’heure par Diego Zabala, recrue canalla qui arrive d’Unión Santa Fe. Zabala profite d’une remise parfaite de la tête de Sebastián Ribas pour venir crucifier Guido Herrera. Les joueurs d’Alexander Medina ne parviendront pas à revenir dans le match et concèdent leur première défaite de la saison. Dernier leader, le promu Arsenal Sarandi. Si l’autre promu Central Córdoba a connu sa première victoire (1-0) ce week-end face à un bien triste Atlético Tucumán, el Arse profite de la dynamique qu’offre une montée. Un cinglant 2-0 à Mendoza. Une victoire qui ne doit rien au hasard tant le Godoy Cruz de Lucas Bernardi a concédé occasion sur occasion. Deux buts de joueurs prêtés par Talleres, Nicolas Gimenez et de l’américano-argentin Joel Soñora (fils de Diego Soñora, joueur de Boca Juniors dans les années 1990). Avec cette victoire, Arsenal s’offre quinze jours à la première place de la Superliga.

Les buts

Les résultats

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Nicolas De la Rua
Nicolas De la Rua
Un lobo amoureux du ballon rond qui se partage entre Choripán et Socca