Il n’y aura eu que peu de suspense en finale de la Copa Argentina 2019. Supérieur en tous points à son adversaire, River Plate a pris le temps avant de dérouler et décrocher son dernier titre de l’année.

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Quand River ne gagne pas la Libertadores, il remporte la Copa Argentina. C’était le cas en 2016, en 2017, ce l’est de nouveau en 2019. Pour son dernier match de l’année civile, River Plate se rendait à Mendoza au Malvinas Argentinas pour aller chercher un titre qui était tout sauf un lot de consolation, un onzième trophée pour la légende Marcelo Gallardo et surtout une place assurée en phase de groupes de la prochaine Copa Libertadores. Alors, déjà minces, les chances de Central Córdoba de Santiago del Estero s’amenuisaient davantage au coup d’envoi.

Pourtant, si River a rapidement pris le contrôle du match, le manque de justesse technique et de profondeur (pourtant tant recherché par la volonté d’être le plus vertical possible) faisait que les Millonarios n’étaient que peu dangereux ou menaçant pour Diego Rodríguez. Et au contraire, Central Córdoba, qui cherchait à répondre par une grande intensité pour court-circuiter les offensives adverses, se montrait le plus dangereux. D’abord de loin, sur la mine envoyée par Gervasio Núñez et parfaitement claquée par Armani, puis à bout portant, sur le face à face perdu par Herrera face à Armani. Deux alertes, il n’en fallait pas plus pour voir les hommes du Muñeco accélérer. Et être récompensés. D’abord par Scocco et Palacios pour une double opportunité, ensuite, Une merveille d’enchaînement signé Nacho Scocco qui pouvait tromper en deux temps El Ruso Rodríguez. River allait ainsi pouvoir gérer, emmené par ses deux Nacho, Scocco et Fernández, impliqués dans le but qui scellait le sort de la rencontre peu avant l’heure de jeu. Les hommes de Gallardo déroulaient, chacun montant encore d’un cran et profitant de la fatigue naissante chez leurs adversaires, on craignait alors la goleada, d’autant qu’à peine entré en jeu, Julián Álvarez inscrivait le troisième but au terme d’une action à dix-neuf passes qui symbolisait parfaitement le niveau sans égal au pays atteint par cette équipe. Mais le score n’allait plus évoluer, Gallardo en profitait pour offrir la fin du match à une autre légende, Leo Ponzio, qui, avec désormais quatorze titres n’est plus qu’à deux longueurs de l’historique Ángel Labruna, faisait sortir sous les ovations Exequiel Palacios pour célébrer sa dernière apparition sous le maillot à la banda roja avant son départ pour Leverkusen.

River Plate s’impose ainsi 3-0, décroche sa troisième Copa Argentina de l’ère Gallardo qui continue de garnir son armoire à trophées d’une onzième pièce et peut donc préparer 2020 dans le calme. Grâce au succès du Millo, l’Atlético Tucumán récupère une place en Copa Libertadores.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.