Quand l’ANFP fait marche arrière.
Il y a une semaine, l’ANFP, la ligue chilienne, avait annoncé la fin officielle des trois tournois professionnels qu’elle gère. Alors que l’Universidad Católica était ainsi sacrée championne de première division à six journées de la fin, il avait été décidé qu’il n’y aurait pas de montées ni de descentes. Une décision qui avait provoqué un tollé général, notamment chez les prétendants aux accessions. Il faut dire que les conséquences économiques sont importantes et mettent les clubs des divisions inférieures en danger (lire : Chili, une élite en grand danger). Ce vendredi, le conseil de l’ANFP a donc fini par faire machine arrière pour, comme l’a expliqué son président Sebastián Moreno « restituer la justice sportive ». Il y aura donc deux montées, l’élite 2020 se jouera à dix-huit. C’est ainsi que les Santiago Wanderers ont été couronnés champions et retrouveront la première division chilienne la saison prochaine.
¡EXTRA, EXTRA! Misión cumplida: La Operación Retorno 2019 es una realidad. A celebrar Familia Wanderina porque #WanderersEsDePrimera ???⚽? pic.twitter.com/lwFz0pdGoV
— Santiago Wanderers (@swanderers) December 6, 2019
À l’étage inférieur, San Marcos de Arica se voit ainsi promu et retrouvera la D2. Une décision qui provoque d’autres remous. Car s’il ne restait que trois journées sur les vingt-sept disputées en Primera B et que donc, se basant sur ce qui avait été fait dans la A, sceller les positions et donner la montée aux Wanderers, leader avec trois points d’avance, ne semblait pas totalement incohérent, l’histoire est plus discutable pour le troisième échelon. San Marcos était en effet en tête de la Liguilla finale qui offre un ticket pour l’étage du dessus mais ne comptait qu’un point d’avance à mi-course sur Colchagua, son poursuivant direct.
Là où l’affaire prend une autre tournure, c’est qu’une deuxième équipe accompagnera les Wanderers en Primera División l’an prochain et que celle-ci sera désignée au terme de play-offs qui seront organisés au mois de janvier prochain entre huit équipes de la Primera B (pour info, les matchs du premier tour de ces play-offs seront Ñublense - Puerto Montt, AC Barnechea - Deportes Copiapó, Cobreloa - Deportes Temuco et Deportes Melipilla - Unión San Felipe). S’il est ainsi possible d’organiser des matchs supplémentaires pour décider de l’identité de celui qui rejoindra l’élite, du côté de Colchagua, on ne comprend pas pourquoi il n’a pas été décidé d’organiser une finale pour la montée en Primera B entre Colchagua et San Marcos, les deux équipes étant déjà promises à s’affronter lors de l’avant-dernière journée de la Liguilla désormais annulée. On a ainsi vu Francisco Arrue, l’entraîneur de l’équipe, s’en prendre directement au syndicat des joueurs qui a soutenu San Marcos dans sa quête de promotion. Autant dire qu’il se pourrait que l’affaire ne soit pas encore totalement réglée.
Autre affaire, celle de l’Universidad de Chile. Car lors de ce dernier conseil, il a été décidé d’entériner le résultat du match opposant Unión La Calera et Deportes Iquique, ce match qui avait été arrêté par l’intrusion des barras de Colo-Colo. Avec le point donné à Iquique, la U se retrouve donc avant-dernière du championnat. Et si les rivaux de la U ne manqueront pas de le lui rappeler dans les années à venir, cette position pourrait conduire à devoir organiser un match d’appui lors de la prochaine saison sur les universitaires se retrouvent encore en mauvaise posture.
Une U qui vise aussi à récupérer la fameuse place en Libertadores (grâce à son parcours en Copa Chile), provoquant l’ire de bien des clubs, à commencer par l’Unión Española dont le président s’est fendu de la punchline du week-end : « on leur offre le maintien, techniquement, la U est reléguée et veut désormais une place en Libertadores ». Autant dire qu’au Chili, si on ne joue plus au foot, on n’a pas encore fini d’en parler…



