La Fédération argentine de football (AFA) a décidé aujourd’hui de modifier les règles de montée et de descente de Superliga. Il n’y aura plus que deux descentes directes et le vingt-deuxième du classement jouera une Promoción à l’allure de finale. En marge de la dernière journée de championnat et avant le début de la Copa de Superliga, le timing est quelque peu douteux…
Diego Armando Maradona peut sourire. Ce n’est pas encore officiel, mais cela ne devrait plus tarder. En début de soirée, les journaux argentins dont les sérieux Diario Olé et Clarín annonçaient une bombe dans le petit monde du football argentin. Et ce n’est rien de moins qu’un remaniement institutionnel. Cette annonce touche directement au fonctionnement des deux premières divisions d’Argentine : la Superliga et la Primera Nacional.
Auparavant, le schéma de fonctionnement était relativement clair. Au regard du classement des promedios calculant la moyenne de points gagnés par les vingt-quatre équipes de Superliga sur trois saisons, les trois pires équipes obtenaient un billet direct pour la seconde division : la Primera Nacional. Avec ce revirement de situation, cette configuration est abolie avec un effet direct puisque la nouvelle formule s’appliquera à l’issue de cette saison 2019/20. Désormais, seules les deux pires équipes aux promedios descendront directement. Le vingt-deuxième du classement jouera son destin lors d’une promoción l’opposant au perdant du tournoi Reducido de Primera Nacional, sorte de play-offs opposant les équipes classées de la deuxième à la quatrième place de chaque groupe (il y a deux groupes de seize équipes en deuxième division argentine).
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On peut-être d’accord ou pas avec cette réduction du nombre de clubs descendants et cette promoción. En revanche, le timing qu’a choisi la AFA pour officialiser ce changement est plus que douteux. La raison de cette modification impromptue à un moment crucial de la saison n’est pas connue pour l’instant. Pour rappel, les clubs de Superliga ont déjà disputé vingt-deux des trente-quatre journées (vingt-trois de Superliga et onze de Copa de Superliga qui sont comptabilisées par le classement des promedios). D’autant plus que c’est donc le deuxième changement institutionnel en moins d’un an pour le championnat argentin : avant le début de l’édition actuelle de Superliga, la ligue avait obtenu la descente de seulement trois équipes au lieu de quatre comme il était initialement prévu. Cette décision a ainsi une autre conséquence : l'idée de ramener l'élite argentine à vingt est désormais oubliée. Alors qu'il était prévu de faire descendre quatre équipes pour n'en faire monter que deux et ainsi réduire la voilure pour revenir à vingt d'ici deux saisons, la prochaine Superliga se jouera donc encore à vingt-quatre.
Cette décision a le mérite d’être une très bonne nouvelle pour les clubs en difficulté en championnat. On pense notamment aux cinq équipes qui se battent pour rester dans l'élite argentine : Patronato, Colón, Aldosivi, Central Córdoba et le Gimnasia. Si deux d'entre elles auront la certitude de descendre, l'une de ces formations aura une chance inespérée de se maintenir une fois terminée la Copa de Superliga. C’est ainsi le cas du Lobo qui « grâce » à cette nouveauté, se retrouve désormais à trois points du match de barrage quand il était quasiment condamné dans l’ancien système. Par ailleurs, c’est l’opportunité pour un club supplémentaire de Primera Nacional de monter en première division. Jusqu’ici, seul deux équipes pouvaient y accéder.
