Après avoir joué à huis clos puis été suspendu jusqu’à nouvel ordre, le championnat chilien pourrait connaître sa date de reprise : elle serait fixée à fin juin.
Suspendu après que l’état d’urgence a été décrété par le gouvernement, le championnat chilien, comme la plupart des championnats du monde, est donc à l’arrêt. Le gouvernement de Sebastián Piñera a ainsi décrété la semaine dernière « l’état d’exception constitutionnel pour catastrophe » qui permet le déploiement de l’armée dans le pays et qui s’étend sur une durée de quatre-vingt-dix jours. C’est ainsi que depuis le siège de l’ANFP, il semble établi que la reprise du football ne pourra se faire avant la fin de cette période et les clubs auraient déjà été informés que la reprise est fixée au week-end du 20 et 21 juin prochain. Les clubs auront la possibilité de reprendre les entraînements avant cette reprise, mais il est clair que ce nouvel arrêt du football ne sera pas sans conséquences, notamment pour les échelons inférieurs.
Chili : une élite en grand danger
C’est ainsi que les clubs de la troisième division, qui ne peuvent s’appuyer essentiellement que sur les entrées de billetterie pour fonctionner, se retrouvent désormais en très grand danger. Interrogé par El Gráfico, Marcos Álvarez, président du Deportes Linares expliquait ainsi que « l’arrêt du championnat ne nous permet pas de continuer à fonctionner. Dans notre cas, la billetterie représente 40% de nos recettes. En mars, aucun club ne pourra s’appuyer dessus, il sera ainsi difficile de payer les salaires du mois d’avril ». Déjà touchées par la crise de fin 2019, les divisions inférieures espéraient beaucoup de la volonté annoncée du conseil des présidents de l’ANFP qui avait alors évoqué l’idée de la création d’un fonds solidaire destiné à soutenir les clubs en difficulté. Mais le projet est resté en l’état, il ne s’est pas concrétisé, même si une commission de l’ANFP travail sur les moyens de soutenir la troisième division comme l’a indiqué Felipe Sáez, responsable de Fernández Vial. Déjà fragile, la base de la pyramide chilienne se retrouve de nouveau en grand danger, d’autant que sur le plan sportif, certains clubs n’ont ainsi plus joué le moindre match de compétition depuis près de cinq mois. Difficile ainsi de voir l’ensemble des clubs du pays résister jusqu’à fin juin. Des clubs qui pourraient être des victimes collatérales de la pandémie.



