Il devait être le premier à reprendre le chemin des terrains. À quelques heures de la réouverture de son championnat, le football paraguayen s’est retrouvé dans l’incertitude. La faute à une série de tests qui a lancé une polémique.
Petit rappel des faits. Fin mai, la fédération paraguayenne de football (APF) annonce la mise en place d’un protocole qui vise à ce que l’élite locale puisse réinitier l’Apertura le 17 juillet. L’ensemble des effectifs professionnels se mettent alors en ordre de marche, même si rapidement les clubs ne suivent pas forcément à la lettre ledit protocole, la faute aussi parfois à une crise économique brutale qui touche les clubs (on verra ainsi certains joueurs de General Díaz ne pas pouvoir rester en quarantaine durant leur préparation, devant trouver des petits boulots pour gagner de l’argent) ou parfois par la simple mise en place de matchs amicaux non autorisés. Plusieurs affaires vont ainsi remettre en question le bon suivi du protocole, jusqu’à celle de l’accident de voiture de Juan Gabriel Abente, joueur de 12 de Octubre, qui soulignait bien que le protocole d’isolement des joueurs n’était pas respecté. Mais jusqu’ici, rien ne remettait en cause la reprise du tournoi. Jusqu’aux dernières heures précédant le coup d’envoi du premier match.
Le 17 juillet, date du retour du football, l’APF annonce que des cas de COVID-19 sont détectés dans trois clubs, Guaraní, San Lorenzo et 12 de Octubre, avec un chiffre totalement affolant de 35 cas pour ce dernier, qui en plus annonce par son coach qu’il avait organisé un rassemblement social après un entraînement. Au bord de la panique, l’APF avait donc annoncé au dernier moment le report des matchs du week-end pour le milieu de la semaine. Mais voilà désormais que l’affaire rebondit de nouveau. Certains joueurs de 12 de Octubre ont passé une nouvelle série de test dans un institut privé et obtiennent alors un résultat négatif. De nouveaux tests sont alors réalisés et ce dimanche, le Ministère de la Santé publie les résultats : il apparait finalement que des trente-cinq cas initiaux, il ne reste plus que trois footballeurs
El Ministerio de Salud Pública y Bienestar Social comunica: pic.twitter.com/79nCvUpKHx
— Ministerio de Salud (@msaludpy) July 19, 2020
Du côté de San Lorenzo, le docteur Miguel Gómez déclare alors que Gerardo Brunstein, médecin de l’APF, lui a confirmé que les quatre positifs du vendredi, ne le sont finalement pas. La tempête s’abat ainsi depuis sur ce Dr. Brunstein, qui ne parvient à expliquer cet affolant nombre de faux positifs, écartant tout de même une contamination, qui a finalement retardé le retour du football au Paraguay. Si l’on ne sait finalement pas si les joueurs sont positifs ou non, le championnat devrait reprendre ce mardi, à l’image de Guaraní, la plupart des équipes ayant été autorisées à s’entraîner de nouveau. Mais l’incertitude plane finalement toujours autant puisqu’après les doutes sur le protocole, c’est au tour des tests d’être remis en cause.



