Le jeune attaquant uruguayen quitte la deuxième division espagnole après une saison et rejoint le Portugal dans le cadre d’un transfert record. Financièrement, Peñarol s'en frotte les mains.

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L’année dernière, après seulement quelques matchs en tant que titulaire, le jeune Darwin Núñez avait quitté Peñarol pour l’UD Almeria, en deuxième division espagnole. Le jeune attaquant avait mis du temps à exploser que ce soit au sein de Peñarol, commençant par des bouts de match, mais aussi qu’avec la sélection U20 dans laquelle il avait été très critiqué pour son manque d’efficacité. Finalement, à l’été 2019, quelques matchs ont suffi pour qu’il débloque les compteurs, marque des buts et qu’il soit transféré en Espagne, où il s’est rapidement imposé comme l’attaquant le plus prometteur de sa génération, attrapant au passage le surnom de « nouveau Cavani », joueur auquel il est souvent comparé pour son style de jeu.

Il va désormais franchir un cap supplémentaire en rejoignant un grand d’Europe, Benfica, où il remplace d’ailleurs un peu Cavani, qui a longtemps été annoncé au club lisboète avant que ces derniers ne retournent leur veste devant le coût du contrat sur trois ans demandé par l’Uruguayen (pas loin de trente millions d’euros tout compris, soit le coût du transfert de Núñez hors salaire - on parle de vingt-cinq millions d’euros - mais avec un potentiel de revente intéressant). Edinson Cavani perd donc une piste sérieuse, car il y a peu de chance que Benfica dépense autant pour un autre attaquant.

Il s’agit d’un transfert record à de nombreux titres, que ce soit du transfert le plus élevé de deuxième division espagnole (devant Jimmy Floyd Hasselbaink), du transfert le plus élevé de Benfica (devant le mexicain Raúl Jiménez), mais aussi le transfert ayant rapporté le plus d’argent à Peñarol. Le club avait conservé 20% de la revente et devrait donc avoir touché environ 13 millions de dollars au total. Une stratégie de pourcentage à la revente que le club devrait poursuivre, sachant que le championnat uruguayen n’offre pas la possibilité de valoriser suffisamment les joueurs, mais qu’un autre club peut toujours servir de tremplin. Une stratégie que le club cherche à conserver par exemple dans le cadre du transfert de Facundo Pellistri, sa nouvelle étoile.

Jérôme Lecigne
Jérôme Lecigne
Spécialiste du football uruguayen, Suisse de l'Amérique du Sud, Patrie des poètes Jules Supervielle, Juan Carlos Onetti et Alvaro Recoba