Battu en milieu de semaine lors du match aller, Junior a renversé l'América au Pascual pour s'adjuger la Superliga 2020 et remporter pour la deuxième année consécutive ce trophée. Grâce notamment à ses deux vétérans Sebastián Viera et Carmelo Valencia.
À moins d'une semaine de la reprise de la Libertadores, Junior et l'América ont retrouvé le terrain. Un bol d'air au milieu d'une semaine particulière en raison de la fin de la quarantaine et des mouvements sociaux dans plusieurs villes du pays qui ont causé la mort de plus de dix personnes.
Un pénalty après trois minutes, transformé par Miguel Borja, un rouge après vingt minutes et deux CSC dans les dix dernières minutes. Le match aller n'aura pas laissé beaucoup d'enseignements côté Tiburón. En gestion tout le match, les joueurs de Comesaña se sont contentés de défendre face à une équipe de l'América qui est progressivement monté en régime, avec un pénalty raté par Adrián Ramos notamment, avant de tout renverser en deux minutes. Si le match nul semblait logique, le talent individuel de Duván Vergara a permis à son équipe d'arracher la victoire. Mais avec comme ombre au tableau un premier but entachée d'une position de hors-jeu flagrante et pourtant oubliée par l'assistant.
On attendait donc de voir si Junior pouvait créer la surprise au retour. Exit Carmelo du onze de départ et Hinestroza qui prend sa place. Choix gagnant puisque c'est lui qui va permettre au club costeño d'ouvrir le score. Avec là encore une situation limite puisque malgré les 584 ralentis et les 12 super loupes impossible de savoir si le ballon était sorti sur le centre de Borja. En réussite à l'aller, l'América ne l'a pas été dans son Pascual. Ni Vergara, qui a vu Piedrahita intervenir au dernier moment, ni Arias qui a raté le cadre seul au point de pénalty, n'ont pu égaliser. Entré à vingt minutes de la fin, Carmelo Valencia a profité de la déviation de Teó Gutiérrez pour marquer le but décisif. Dégagement de Viera, déviation de Teó et but de Valencia, 108 ans à eux trois. Le gardien uruguayen héros de la soirée après avoir détourné un ultime coup-franc de Ramos à la dernière seconde devient par la même occasion le joueur le plus titré du club. L'América pourra avoir des regrets mais Juan Cruz Real commence déjà à poser sa patte. Possession, liberté pour Vergara, les intentions offensives sont là et on demande à revoir cette équipe rapidement. Surtout qu'elle a perdu beaucoup d'éléments offensifs, Rangel et Pisano et qu'il manque donc les automatismes. Ce sera dès mercredi et face à un bien gros morceau, l'Internacional de Porto Alegre pour la troisième journée de la Libertadores. Le lendemain Junior essayera d'arracher ses premiers points en Équateur contre Barcelona.
