La Mésopotamie pleure un nouveau héros, le défenseur Nadhim Shaker, décédé le 12 septembre à l’hôpital d’Erbil des suites du COVID-19. Défenseur de talent et ayant porté la tunique irakienne lors de leur Coupe du Monde 1986, il est le second membre de la génération dorée à disparaitre suite à l’épidémie après Ahmed Radhi.
Moins connu que son compère qui a gravé son nom dans l’Histoire après son but contre la Belgique, Shaker reste cependant l’un des plus grands défenseurs d’Asie. Avec son compère Samer Shaker (aucun lien), il formera une défense impressionnante, même en Coupe du Monde où jamais l’Irak ne se montrera ridicule. Il portera fièrement le maillot national à cinquante-sept reprises (trois buts) et s’offrira quelques trophées régionaux en prime (Coupe du Golfe et Coupe des Nations Arabes). En club, il est l’homme d’un seul fanion, celui d’Al-Tayaran (l’ancètre d’Al-Quwwa al-Jawiyya) dont il portera les couleurs de 1977 à 1988.
Devenu coach, il écumera les bancs de touche, globe-trottant à travers l’Irak pendant près de trente ans et s’offrant même quatre matchs de l’équipe nationale pour un bilan parfait de quatre victoires. Le défilé militaire, les fanfares et les chaudes larmes qui l’accompagnaient vers sa dernière demeure nous rappelle combien était aimé ce sympathique moustachu témoin d’une des plus belles équipes du continent.