La FIFA a dévoilé les règles et les chapeaux concernant le tirage au sort qui aura lieu vendredi et comme prévu, il y a quelques changements.

bandeauprimeira

Un tirage au sort est quelque chose d’assez simple d’autant plus s’il est intégral et complètement aléatoire. Mais souvent, l’aléa est laissé de côté avec des contraintes décidées au départ qui font que le tirage au sort ne laisse qu’une partie au sort et une partie importante aux décisions prises par l’organisme qui décide des règles, comme l’a bien montré la déconvenue de l’UEFA lors du tirage de la Champions League. Ces décisions prises avant le tirage peuvent s’expliquer, sont tout à fait compréhensibles, influencent énormément le tirage et il est important de les connaître.

Tout d’abord, les chapeaux sont déterminés par le classement FIFA, arrêté au 31 mars, avec en plus déjà placé dans le premier groupe le Qatar comme pays hôte. Dans les chapeaux deux et trois viennent les autres équipes en fonction de leur classement puis dans le chapeau quatre le reste des équipes ainsi que les deux vainqueurs des barrages intercontinentaux et le vainqueur du dernier barrage européen (Pays de Galles, Écosse ou Ukraine). Ce n’est pas de chance pour le Pays de Galles ou l’Ukraine qui aurait pu être dans le chapeau trois si la Fédération de Russie n’avait pas décidé de faire la guerre à l’Ukraine.

 cahpeaux

La FIFA a ajouté d’autres contraintes. La plus simple est que le Qatar est A1. C’est logique, c’est toujours le cas pour le pays hôte. Là où cela devient plus complexe, c’est la séparation géographique. Aucun groupe ne peut contenir plusieurs équipes de la même zone de qualification, sauf pour l’Europe. Il y aura donc un européen dans chaque groupe ainsi que cinq groupes avec deux européens. La FIFA précise ensuite que cela s’applique aussi aux barragistes. Ainsi, le vainqueur du barrage AFC-CONMEBOL ne pourra pas être dans un groupe avec aucune équipe de la zone Asie ni de la zone Amérique du Sud… Cela veut dire que ce barragiste sera automatiquement avec l’une des cinq équipes européennes du premier chapeau.

Pour aller encore plus loin, les probabilités d’une équipe tirant une autre, sans être de la même confédération, ne sont pas égales. Prenons l’exemple du barragiste européen chapeau 4. Il a des chances élevées de tirer un européen du chapeau 1 (5/8 s’il est tiré en premier), voire du chapeau 2 (idem, 5/8). Sauf qu’il ne peut n’y avoir que deux équipes européennes par groupe. Il a donc peu de chance en pourcentage de tomber sur la Serbie ou la Pologne du chapeau 3, même si évidemment cette chance existe.

Tout ce suspense insoutenable prendra fin vendredi, à partir de 18 heures, avec un tirage où l’on espère donc que les logiciels rendant l’aléatoire moins aléatoire ne tomberont pas en panne.

Pour le debrief du tirage, rendez-vous lundi soir à partir de 21 heures dans le 9-10 de Lucarne Opposée

👉https://www.twitch.tv/lucarneopposee 👈

Crédit photo : Sportsfile / Icon Sport

Jérôme Lecigne
Jérôme Lecigne
Spécialiste du football uruguayen, Suisse de l'Amérique du Sud, Patrie des poètes Jules Supervielle, Juan Carlos Onetti et Alvaro Recoba