On connait désormais la composition de l’octogonal, le dernier tour de qualification à la Coupe du Monde 2022 qui offrira trois billets directs pour le Qatar. Au terme des barrages, Canada, Salvador et Panamá ont composté leur droit de rêver.
Le match le plus disputé était celui que l’on sentait indécis sur le papier, l’affiche opposant Panamá et Curaçao. À l’aller comme au retour, les Canaleros de Thomas Christiansen ont joué à se faire peur. Arrivé à l’été 2020, le technicien danois commence tout de même à imposer sa patte et avec lui, la sélection mondialiste en 2018 retrouve un certain football. Elle s’appuie sur un potentiel offensif très intéressant avec certains postes doublés voire triplés, José Fajardo, Cecilio Watermann et Gabriel Torres par exemple pouvant s’installer en pointe, et surtout sur un jeu fait de combinaisons et de dédoublements dans les couloirs qui fonctionne plutôt bien, aidé par la qualité de joueurs tels qu’Alberto Quintero ou José Rodríguez devant, ou l’excellent Michael Murillo, dont les montées constantes à l’aller n’ont cessé de poser problème aux hommes de l’intérimaire Patrick Kluivert (Guus Hiddink se remettant de la COVID-19). Mais comme l’a déclaré Christiansen, « sans souffrance, Panamá n’est pas Panamá ». Alors que tout semblait rouler tranquillement, avec deux buts d’avance et un match qui paraissait sous contrôle, les Canaleros ont lâché prise en fin de partie à l’aller, concédant une réduction de l’écart en toute fin de partie qui aurait pu coûter cher. Car au retour à Willemstad, il suffisait d’un but à Curaçao pour poursuivre ses rêves mondiaux. Là encore, Panamá a souffert, énormément souffert, ne connaissant qu’un véritable temps fort au retour des vestiaires que Bárcenas aurait pu convertir en but si son penalty n’avait pas été repoussé par Room. Pour le reste, les locaux ont multiplié les occasions mais surtout manqué d’adresse devant le but, manquant le plus souvent le cadre ou frappant la barre à l’entrée des dix dernières minutes. Mais Panamá a donc tenu bon et retrouve l’octogonal où il débutera face au Costa Rica, celui-là même face à qui il avait validé sa qualification il y a quatre ans.
Avec Panamá, on trouvera El Salvador et le Canada, deux formations qui n’ont jamais tremblé dans leur barrage. La Selecta avait plié l’affaire en une demi-heure à l’aller face à Saint-Kitts-et Nevis et n’a pas véritablement forcé au retour pour s’assurer une qualification 6-0 en score cumulé. Même constat pour les Rouges canadiens, revenus victorieux de leur déplacement au Sylvio Cator et qui ont bénéficié du but gaguesque concédé par le malheureux Josué Duverger dont c’était la deuxième apparition avec le maillot des Grenadiers, pour se mettre à l’abri au retour. Victoire 3-0 avec un Cyle Larin buteur à l’aller et au retour, le véritable combat débute maintenant pour le Canada avec la réception du Honduras pour la première journée de l’octogonal. Rendez-vous est pris en septembre.



