Coup d’envoi du terrible octagonal final de la zone CONCACAF. Et d’entrée, le Mexique prend les commandes.
C’est parti pour l’incroyable sprint final de la zone CONCACAF avec un octagonal qui s’annonce terrible vu l’immense densité des huit prétendants aux quatre places directes pour le Qatar. Première interrogation de la soirée, celle de savoir comment Tata Martino allait incorporer les médaillés olympiques à son Tri au bilan quelque peu décevant lors de la Gold Cup. La réponse a été simple : la moitié des joueurs alignés au coup d’envoi étaient des Jeux, le trio Córdova – Alvarado – Vega placé derrière Funes Mori en étant un exemple. Malgré cela, le Mexique de Martino souffre toujours du même problème : il est incapable d’être efficace. Des ratés de Funes Mori – qui a à peu près tout raté devant le but – à ceux de ses petits camarades, la palme pour Alvarado seul face au but vide qui trouve le moyen d’envoyer le ballon sur le poteau. Et forcément, quand vous gâchez, même si vous parvenez à prendre enfin les devants, le fait de ne jamais véritablement prendre vos distances sur l’adversaire peut causer bien des tracas. Aussi, quand Nicholson égalisait sur l’une des rares opportunités laissées aux Reggae Boys, la pluie redoublant, la tension montait à son tour. Le Mexique a alors continué sa longue domination, souvent buté sur un Blake quasi infranchissable, pesté, probablement douté, mais a fini libéré par une frappe signée Henry Martín. Et s’en sort donc avec une victoire.
Ce succès est le seul de la soirée. Dans un Cuscatlán débordant de public, la Team USA a pourtant démarré tambours battants, profitant sans doute de la nervosité des Azules. En dix minutes, Reyna et Sargent se créaient trois situations de but avant que le Salvador ne sorte de sa torpeur, que le trio Monterroza, Roldán, Henríquez se trouve plus facile et génère quelques situations. La partie est donc restée assez équilibrée, les véritables occasions peu nombreuses en première période, un peu plus états-uniennes lors du second acte, mais le résultat nul et vierge venu sanctionner la rencontre est somme toute logique. 0-0 également entre Panamá et Costa Rica. Une rencontre contrôlée par les Canaleros qui n’ont eu de cesse à essayer de déborder l’arrière garde adverse par les couloirs et souvent peiné à trouver un attaquant libre dans la surface. La plus belle opportunité du premier acte est pour Quintero dont la tête est parfaitement captée par Navas, celles du second acte sont une remise de José Rodríguez qui file devant Rolando Blackburn alors que le but était vide et une volée manquée de Stephens. Toutes furent panaméennes, le Costa Rica ne montrant rien d’autre qu’une grande capacité à défendre et résister. La frustration sera donc pour les Canaleros qui vont devoir aller chercher des points en Jamaïque avant d’accueillir le Mexique.
Frustration aussi pour le Canada qui s’est retrouvé à devoir partager les points avec le Honduras. Ambitieux, les Rouges ont pourtant attendu d’être assez logiquement menés au score pour véritablement entrer dans le match. Avant cela, la H s’est procuré les seules situations du premier acte et donc provoqué la faute de Tajon Buchanan sur Najar pour ouvrir le score sur penalty (un Buchanan qui avait interverti avec Davies, déstabilisant alors quelque peu les Rouges). Ensuite, ce sont donc les locaux qui sont montés en puissance. Quelques situations en fin de premier acte et une grosse domination, une grosse pression en seconde même si, alors que Larin avait ramené le Canada au score – lui aussi sur penalty – les Catrachos auraient pu assommer tout un stade sur Borjan n’avait pas effleuré le ballon pour faire rebondir la tête de Brayan Moya sur son poteau à l’entrée du dernier quart d’heure. Le score n’a ainsi plus évolué, malgré une pression plus intense des locaux en fin de partie, en majorité sur des centres, et le Canada se retrouve déjà à devoir courir après les points perdus alors qu’il ira défier le voisin américain ce mercredi.



