Si aucun réel écart n’est encore fait, la dernière journée de la session de septembre a vu les trois géants et hôtes de la Coupe du Monde 2026, prendre les commandes de l’octagonal. Mais ils ne sont pas seuls.
Il n’a fallu que deux minutes pour comprendre que la soirée du Mexique allait être des plus compliquée. Le 4-2-3-1 de Thomas Christiansen fonctionne à merveille, la vitesse à laquelle ses flèches se projette fait mal à une défense mexicaine bien trop lourde. José Rodríguez trouvait ainsi Alberto Quintero et Ochoa devait déjà revêtir le costume du sauveur. Car le Tri de Tata Martino souffre toujours de sérieux problèmes dans les couloirs, se fait trop souvent déborder. Les centres dangereux des Canaleros ont ainsi fini par payer, une bonne combinaison Quintero – Murillo permettant à Rolando Blackburn d’ouvrir logiquement le score peu avant la demi-heure. Logique car ce Mexique commence tout de même à inquiéter, ne semblant pas avoir de véritable système, exposant surtout ses lacunes défensives et, sur le premier acte, s’en remettant à des exploits individuels pour changer les choses. Ces choses ont changé au retour des vestiaires, Martino changeant deux hommes de son trident au milieu, notamment pour faire entrer l’indispensable Sebastián Córdova, et sa pointe, Rogelio Funes Mori, encore décevant, commençant à essuyer de plus en plus de critiques. Et rapidement, le Mexique s’est montré plus agressif, plus haut sur le terrain. Romo puis Córdova ont fait chauffer les gants de Mejía, on s’est alors dit que la machine allait se remettre en route. Il n’en fut rien. Plus par orgueil que par football, le Mexique est tout de même parvenu à revenir au score, grâce à son meilleur duo, Córdova – Tecatito, et sauve un point qui n’est pas en soi une contre-performance, nombreux sont ceux qui pourraient souffrir au Rommel Fernández, mais au terme d’un match au contenu bien insuffisant.
Le contenu était très insuffisant pour la Team USA face au Canada, le déplacement au Honduras s’avérait de fait plutôt dangereux. Et une chose est sûre, le premier acte de la bande à Berhalter n’a rassuré personne, il a même fortement inquiété. Christian Pulisic avait pointé le « manque d’idée » dans son équipe après le nul face au Canada, sur la première mi-temps à San Pedro Sula, il pourra sans doute respirer en se demandant par quel miracle Team USA ne comptait qu’un but de retard. Dominés, avec un 3-4-3 qui ne fonctionnait pas, les États-Unis ont ainsi concédé l’ouverture du score peu avant la demi-heure de jeu et n’ont pas montré grand-chose. Le changement de système au retour des vestiaires, avec un retour à une défense à quatre, a redonné plus d’équilibre même si, alors que l’excellent Antonee Robinson, entré à la pause, avait ramené les siens au score, les Catrachos continuaient à menacer Turner, auteur de quelques arrêts décisifs, notamment face à Quioto. Et puis l’incroyable. Une tête parfaite de Ricardo Pepi, l’une des satisfactions de la soirée, à l’entrée du dernier quart d’heure et le Honduras a explosé en vol. Alors que l’on imaginait les deux équipes filer vers un nul assez logique, les Catrachos se sont sabordés après ce but, Aaronson et Lletget ont ajouté deux buts de plus dans les ultimes secondes et Team USA, sans gommer ses lacunes, s’offre un large succès à San Pedro Sula, le premier depuis 2009, qui lui permet de recoller à la tête.
Une tête à laquelle le Canada recolle également grâce à un large succès à la maison face au Salvador. Les Rouges se sont rapidement mis à l’abri, match plié dès la onzième minute avec déjà deux buts, et un dernier ajouté en début de deuxième mi-temps. Le Canada s’est libéré après deux premières sorties mi-figue, mi-raisin, et se retrouve donc au cœur du trio de poursuivants avec USA et Panamá. Un trio que Costa Rica et Jamaïque voient de loin. Les deux habituels outsiders sont restés dos à dos et vont déjà devoir courir pour rattraper le temps perdu.
Classement

Photo une : imago images/Agencia EFE



