Avant-dernière journée de l’octagonal final de la CONCACAF et la possibilité d’un verdict définitif qui peut tomber après une journée en semaine qui a rebattu quelques cartes.

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Premier à entrer en piste lors de la douzième journée, Panamá partait avec un statut de favori face à un Honduras déjà hors course au Rommel Fernández. Si le retour d’Hernán Bolillo Gómez au pays qu’il avait emmené à la Coupe du Monde il y a quatre ans a donné lieu à une belle scène d’affection au début du match de la part du peuple panaméen, la fête s’est arrêtée là, le Colombien ayant sans doute mis fin aux espoirs de Coupe du Monde qatarie du peuple canalero. Il faut dire que les hommes de Thomas Christiansen se sont montrés quelques peu crispés et nerveux. Ayant le ballon, ils peinaient à se procurer des situations dans les premières minutes, se faisant même peur lorsque Bryan Acosta envoyait un lointain coup franc sur l’équerre de Mejía. Puis les choses se sont mises en place, Panamá a commencé à poser son jeu, s’offrir quelques centres dangereux, faire reculer une H qui cédait en milieu de premier acte sur un but du Toro Blackburn parti dans le dos de la défense. Le plus dur semblait fait, d’autant que les Canaleros s’offraient quelques belles situations, notamment des pieds de José Luis Puma Rodríguez. Devant à la pause, Panamá n’avait pas à douter. Et pourtant, tout s’est écroulé sur une action. Rommel Quioto s’était procuré une magnifique opportunité pour les visiteurs, la nervosité gagnait les rangs de Canaleros qui perdaient le contrôle de la partie, les changements de Bárcenas et Quintero à l’heure de jeu ne changeant rien. Pire pour les locaux, dans la foulée, un centre au cordeau d’Arriaga, Kevin López égalisait. Panamá tentait de réagir, Blackburn trouvait le poteau d’un Luis López pourtant battu, Ismael Díaz manquait le cadre au terme d’une action parfaitement menée, mais la suite était bien trop décousue pour permettre aux locaux de reprendre les commandes, avec notamment une fin de match trop hachée. « Nous sommes Panamá, nous devons souffrir jusqu’au bout » a ainsi déclaré Gabriel Torres après la rencontre. La souffrance passera par un miracle aux États-Unis ce dimanche soir, miracle qui semble tout de même peu probable.

D’autant que la Team USA est rentrée rassérénée de son déplacement à l’Azteca pour le choc de la soirée. Les premiers instants furent conformes aux attentes, une pression mexicaine et quelques situations, mais rapidement, la possession quasi stérile de la bande à Martino a fini par exposer ce que l’on voit trop souvent depuis plusieurs mois : ses carences défensives. Emmenés notamment par un Pulisic et un Weah qui donnaient des maux de têtes aux défenseurs du Tri, les États-Unis se procuraient les meilleures situations. Memo Ochoa se muait rapidement en meilleur joueur mexicain, s’interposant devant Musah et surtout devant le joueur de Chelsea après un centre parfait de Weah. Le second acte débutait de la même manière, par un duel Pulisic – Ochoa remporté par le portier mexicain, un Mexique qui défensivement, subissait trop, manquant de vitesse et de rigueur tactique pour assurer la moindre solidité collective. Offensivement, la bande à Tata Martino n’a pas montré grand-chose, s’en remettant parfois à quelques percées individuelles ou quelques centres imprécis – sa meilleure occasion arrivant à la 78e minute lorsque Chucky Lozano manquait le cadre. Ce Mexique toujours aussi inquiétant passait à un rien de perdre ce match lorsque Pefok dévissait alors que seul face au but quasi vide et peut finalement s’estimer heureux du partage des points. Un partage des points qui permet aux deux géants de maintenir leur position, mais ne les met pas totalement à l’abri.

Car si Panamá reste à quatre points, l’antépénultième journée est celle du retour du Costa Rica. Des Ticos qui ont retardé la fête canadienne, privant les hommes de John Herdman d’une qualification qu’ils auraient validée en cas de résultat nul. Mais les Rouges ont subi d’entrée de partie face à des Ticos très offensifs et exerçant une forte pression, sans pour autant demander à Borjan de folles interventions. Alors que le jeu semblait s’équilibrer au fil des minutes, Mark-Anthony Kaye, qui aurait dû être exclu au quart d’heure, a fini par l’être à dix minutes de la pause. Dans la foulée, Larin manquait une belle opportunité, la chance du Canada était passée. À quelques minutes de la pause, au bout du temps additionnel, Gerson Torres s’arrachait et déposait un ultime centre sur la tête de Celso Borges pour le 1-0. Devant au score et avec un homme de plus, le Costa Rica ne cherchait cependant pas à asphyxier son adversaire, se contentant comme toujours de défendre et contrer. Buchanan butait sur Navas, dans la foulée, Joel Campbell filait seul et perdait son duel face à Borjan. Les meilleures situations étaient cependant canadiennes : David voyait sa frappe sortie par Contreras, Eustaquio manquait le cadre, la triple occasion qui voyait Laryea buter sur Navas, Buchanan trouver la barre sur le rebond puis dévisser dans la foulée, Laryea trouvait ensuite de nouveau Navas et enfin, Jonathan David voyait sa tête s’écraser sur le poteau à quelques minutes de la fin. Las, même en infériorité le Canada a dominé mais une fois encore, le mur tico n’a pas cédé. À défaut d’être brillante, la formation de Luis Fernando Suárez est solide, elle est désormais quatrième à deux journées de la fin, à trois points des deux autres géants.

Résultats

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Classement

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Crédit photo : EZEQUIEL BECERRA/AFP via Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.