Un tiers des matchs du Clausura 2018 ont été joués. Les Pumas sont désormais seuls leaders et la lutte pour les play-offs reste très ouverte. L'América, notamment, est bien placée après son bon nul sur la pelouse des Tigres. Un superbe match au Volcan, marqué de l'emprunte des Français.
Le match bien pimenté : Tigres-América, duel franco-français
Le diffuseur aguichait les Mexicains avec des plans vidéo de verre de vin au son de l'accordéon, éternels lieux-communs pour représenter la France... Car ce Tigres – América, presque devenu un "Clásico des riches", offrait pour la première fois un duel franco-français. D'un côté, André-Pierre Gignac, star des Tigres dans le trio d'enfer qu'il forme avec Enner Valencia et Eduardo Vargas. De l'autre, Jérémy Ménez, recrue phare de l'América, pour le moment remplaçant. On n'intègre pas le XI du géant de Mexico aussi facilement. Autre duel intéressant, celui des deux gardiens remplaçants de Sergio Romero en sélection argentine, Nahuel Guzmán pour les Regios et Agustín Marchesín pour les Chilangos.
Comme on pouvait s'y attendre, la rencontre débute sans round d'observation. Les deux équipes tentent de leur côté, et c'est Enner Valencia qui se montre le plus actif sur le côté droit des Tigres. Mais la première véritable occasion, c'est pour les Águilas. Cecilio Dominguez s'infiltre dans la défense universitaria et sa frappe vient heurter le poteau après que Guzmán l'a effleurée (20'). Les auriazules répondent avec une tête de Vargas bien détournée par Marchesín (26'). Cecilio s'active et obtient un pénalty pour l'América. Mateus Uribe se présente, mais sa frappe finit sur le poteau (33'). La première mi-temps est rythmée, techniquement relevée, mais le score reste vierge. Finalement, l'attaquant le moins en vue va ouvrir le score. Sur un centre du Chaka Rodriguez, Gignac vient placer une tête plongeante, inarrêtable pour Marchesín (1-0, 41'). Inexistant lors du premier acte, le Français montre qu'il sait surgir quand il le faut.
Sonnés, les Americanistas tentent de réagir avec un coup-franc de Aguilera, bien capté par Nahuel (47'). Dans la foulée, Gignac reçoit un ballon dans la surface dos au but. Le contrôle est bon, pas la talonnade. Le Piojo Herrera tente de réagir et fait entrer Ménez. L'América prend le dessus mais les Tigres jouent en contre. Lancé dans la profondeur, Valencia ne peut rien face à la bonne sortie de Marchesín dans ses pieds (62'). Sur corner, Guido Rodriguez égalise de la tête. Le but n'est pas validé. Finalement si, les visiteurs peuvent exulter ? Non. L'arbitre revient sur sa décision… et siffle faute. Pour l'América. Pourquoi, si l'équipe vient d'égaliser ? Peut-être que le destin voulait que cette rencontre soit marquée du sceau français. Ménez s'exécute et égalise, dans l'axe (1-1,69'). Le match est électrique, le Volcan va exploser. A part quelques situations, il n'y aura plus de buts.
L'armée mexicaine : Les Pumas solides et leaders
Malgré le statut et le passé récent des deux équipes, il s'agissait d'un duel de haut de tableau. Pumas (3e) se rendait sur la pelouse de Morelia (4e), équipe performante et prolifique depuis bientôt un an, malgré un faible budget. Les Pumas, avec leur duo d'attaque complémentaire, est allé réaliser la performance du weekend chez les Monarcas. Sur un long ballon, Nico Castillo prolonge de la tête pour Matias Alustiza qui part affronter le portier de Morelia, le dribble et marque dans le but vide. Un but qui représente bien la première période universitaria, avec son binôme bien aidé par les ailiers Pablo Barrera et Jesús Gallardo. Morelia a bien marqué en fin de match sur corner, mais les Pumas avaient déjà inscrit un second but plus tôt, un csc après un bon travail de l'attaque (1-2).
Le guerrier aztèque : Edson Puch brise le verrou de la Frontière
516 minutes que Tijuana n'avait pas encaissé de buts. Soit plus de cinq matches. Une solidité incarnée par la charnière Valenzuela-Aguilar et son jeune gardien Gibran Lajud. Mais en une action face à Querétaro, ceux de la Frontera se sont sabordés. Un coffre-fort que va faire sauter Edson Puch. Sur une mauvaise passe de Valenzuela, Aguilar fait faute sur Stum. Rouge pour l'ancien americanista et Puch transforme le pénalty (0-1, 67'). Le Chilien est récompensé après avoir longtemps buté sur les Xolos en première période. Dans la foulée, le petit attaquant s'offre un doublé après un bon travail de Candelo (0-2, 71'). Mais plus important que d'avoir fait sauter le verrou de Tijuana, c'est le tournoi de Querétaro qu'a lancé Edson Puch, qui éloigne le club de la descente...
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