Journée de « ders » au Mexique. Alors que les participants à la Liguilla tardent à se faire connaître, Cruz Azul jouait son dernier match au légendaire estadio Azul. Autre légende, bien vivante celle-ci, Rafael Márquez disputait son dernier match avec son amour de jeunesse, l’Atlas, et se prépare à disputer son cinquième Mondial comme capitaine d’El Tri. Les Lobos, eux, sont relégués en Liga de Ascenso.
Le match bien pimenté : les Lobos ne hurlent plus
Le duel de cette pénultième journée se déroulait en réalité sur deux pelouses différentes. Depuis quelques semaines, on sait que la lutte pour le maintien mettra aux prises les Lobos de l’Université autonome de Puebla face à Veracruz. Le mano a mano le plus haletant de ce tournoi. Les Lobos avaient la pression : en ballotage défavorable, il leur fallait réaliser un exploit sur la pelouse de Monterrey. Très vite, on a compris que la BUAP a confirmé une tendance : la relégation basé sur le cociente est une tâche ardue pour un promu, qui n’a presque pas le droit à l’erreur.
Car le maintien se fait sur la moyenne de points sur les six derniers tournois, ou bien la moyenne de points si l’équipe n’a pas encore disputé trois ans de compétition (comme les Lobos, promus cette saison et dont le pourcentage se calcule sur deux tournois, ou bien Necaxa, promu en 2016 et qui s’est maintenu la saison dernière, qui n’a donc disputé que 4 tournois).
Derniers au classement du cociente, les Lobos n’ont presque pas fait le poids. Très vite, ils ont été débordés par l’armada sud-américaine venue du Nord. Sur les quatre dernières années, seul Necaxa est parvenu à se maintenir en tant que promu…
L’armée mexicaine : Toluca, record diabolique !
Des grands clubs du pays, c’est peut-être celui dont on parle le moins. D’autant que sur les derniers tournois, le jeu des Diablos ne faisait pas rêver. Mais sur ce Clausura 2018, Toluca réalise des performances incroyables : neuf victoires sur les neuf derniers matches. Un record ! Les Diablos terminent leaders haut la main et font désormais peur à tout le monde. Et la faible équipe de Veracruz qui n’avait plus rien à jouer car mathématiquement sauvé après la défaite des Lobos, a pris une volée.
D’abord, le coup franc de Barrientos n’a pas trouvé de destinataire autre que les filets des Tiburones et Toluca a ouvert le score (1-0). En seconde période, après des occasions de partes te d’autres, Salinas est venu conclure un beau travail collectif tout en touché et en remise (2-0). Enfin, est venu clore la marque et cette neuvième victoire consécutive qui en impose (3-0). Mais il y a plus compliqué à battre que ce Veracruz. Et pour Toluca, les quarts de Liguilla qui débutent dans une semaine donneront une véritable idée du niveau des Diablos Rojos lors de matches charnière.
Le guerrier aztèque : Rafa Márquez arrête sur un Clásico tapatio
C’était annoncé depuis une semaine. Rafa Márquez allait raccrocher ses crampons de la meilleure des manières : à domicile, à l’estadio Jalisco, lors d’un Clásico tapatio. Vendredi soir, les yeux étaient humides du côté de Guadalajara. Le guide de l’Atlas a joué ses dernières minutes et laisse désormais un grand vide.
Vendredi, cinq des coéquipiers de Rafa Márquez, issus comme lui des Fuerzas basicas de l'Atlas, n'étaient pas nés lors de ses débuts en 1996. Depuis, celui qu’on a surnommé « le Kaiser de Michoacán » a sillonné l’Europe jusqu’à en atteindre les sommets avec le FC Barcelone. En bon soldat, il est revenu sur ses terres pour filer un coup de main. Et la victoire face aux Chivas reste la cerise sur le gâteau. Mais le gâteau n’aura réellement de goût que si Márquez arrive en forme pour le Mondial et parvient à réaliser une bonne campagne mondialiste. Car si le vide est normal du côté de l’Atlas, club moyen du championnat, il est moins logique que la sélection ait encore besoin de son guide, à 39 ans, pour disputer un nouveau Mondial.
Siente tu liga
Puebla 3-1 América
Coup d’arrêt pour les Águilas qui restent malgré tout troisièmes. Mais il n’y a rien de rassurant, l’América s’est fait vraiment marcher dessus face à une équipe qui n’a presque plus rien à jouer.
Querétaro 0-0 Pachuca
Pachuca rate là l’occasion de faire un grand pas vers la qualification. Avec ce triste nul, les Tuzos restent huitièmes et sentent le souffle de Necaxa et des Pumas dans leur dos.
Cruz Azul 2-0 Morelia
Hors de la course à la Liguilla, c’était jour de fête dans le quartier de la Ciudad de los deportes. Oui, Cruz Azul a dit au revoir à son vétuste estadio Azul, mythique car il jouxte la Plaza de Toros et parce qu’il a la forme d’une cuve dont la pelouse se trouve sous le niveau du sol. L’Azul sera détruit et remplacé par un centre commercial. La Máquina retrouvera temporairement l’estadio Azteca, enceinte qui a déjà accueilli le club durant plusieurs décennies.
León 1-1 Tijuana
León avait fait le plus dur en ouvrant le score à dix minutes de la fin sur un coup franc. Mais le golazo en lucarne de Bolaños pour les Xolos met annihile les espoirs de la Fiera de disputer les play-offs.
Necaxa 1-1 Tigres
Malgré ce nul et un tournoi moribond, les Rayos peuvent toujours nourrir des ambitions. Belle combinaison entre Gignac et Vargas sur le but des Tigres, pourtant pas dans leur meilleure forme. La confrontation en quart pourrait être décisive puisque selon le classement, l’UANL risque d’affronter Monterrey ou l’América.
Santos 1-2 Pumas
Un vrai hold-up de la part des Pumas. S’ils ont vite mené de deux buts, Santos a beaucoup tenté et buté sur un grand Zaldivar dans les cages… l’UNAM peut donc rêver d’une Liguilla encore inatteignable il y a trois semaines.
Les buts
Résultats
Classement
