Santos est sorti vainqueur de la finale du Clausura 2018 face à Toluca (2-1, 1-1). Bien que quatrième du tournoi régulier, c'est la victoire de l'offensive et de la régularité pour des Guerreros qui ont toujours semblé être dangereux et qui ont notamment battu tous les gros. Récit d'une double confrontation électrique.
Jonathan Orozco peut se signer en forme de croix et pleurer. Djaniny sauter et Izquierdoz lever le trophée. Santos est champion du Clausura 2018 ! Pourtant, ils affrontaient le leader Toluca, nouveau détenteur du record de victoires consécutives en Liga MX. Mais Santos avait aussi de quoi faire valoir son statut : celui d'une équipe capable de battre les gros sur sa pelouse. Les Tigres en quarts (2-0) et l'América en demi-finale (4-1). Lors du match aller, à l'Estadio Corona, les Guerreros ont justifié leur statut de tombeur en dominant le leader du classement général. Et confirmer au retour sur une pelouse difficile.
Pourtant, la partie était mal engagée pour Santos. La première mi-temps de cette rencontre aller est peu emballante. Les équipes se jaugent et cherchent à savoir qui doit faire le jeu. En l'absence des poids lourd du championnat, les acteurs de la finale semblent ne pas savoir quel rôle jouer. Finalement, en seconde période, Luis Quiñónes lance enfin cette finale sur un décalage du Pitu Barrientos. Sa frappe au premier poteau donne un sérieux avantage à Toluca sur la pelouse de Santos (0-1, 53').
L'aller décisif
Mais Santos n'est pas la meilleure attaque du championnat pour rien. Davantage grâce à un sursaut d'orgueil que par le jeu, les joueurs de Robert Siboldi reviennent. Lancé par Brian Lozano, révélé seulement à la fin du tournoi régulier, Djanniny se défait de Talavera et marque tout en contrôle, malgré le retour d'un défenseur (1-1, 71'). Santos sait que le nul n'est pas suffisant et conclue parfaitement sa fin de match avec un véritable but de renard de la part de Julio Cesar Furch, une subtile déviation au premier poteau après un centre fuyant de Lozano (2-1, 89’). Les Guerreros ont l'avantage des points. Toluca doit impérativement gagner chez lui pour s'adjuger le titre de Clausura 2018.
Dans une Bombonera en feu, chauffée par les Diablos Rojos amassés en tribune, Toluca veut attaquer dès le coup d'envoi. Mais sur une montée de balle à la Rafa Marquez, Izquierdoz sert parfaitement Furch dans l'axe. Son tir, à ras du poteau, est inarrêtable pour Talavera (0-1, 10'). Toluca doit donc marquer deux fois pour espérer au moins une prolongation. Sambueza sonne la charge : son centre est parfait pour Uribe mais la tête du Colombien frôle le poteau de Santos. Mais nouveau coup dur pour Toluca : Barrientos, incertain au coup d'envoi, doit céder sa place.
Santos veut sceller la finale mais la frappe d'Oswaldo Martínez, très bon au milieu, passe à côté. Quelques minutes plus tard, son long coup-franc trouve Izquierdoz. La tête lobée du défenseur semble prendre le chemin des filets mais heurte le poteau. Toluca passe près de la correctionnelle. Pour Santos, Jonathan Orozco réalise de belles parades, notamment sur une frappe de loin de Rubens Sambueza, virevoltant sur son côté gauche. Face à lui, le jeune Angulo, numéro 99 dans le dos, souffre mais ne rompt pas face au vétéran.
Orozco, l'ange face aux Diablos
À la reprise, des feux sont allumés dans les tribunes. On sent que la Bombonera veut entrer en fusion. Et sur le terrain, les Diablos Rojos poussent. La tête de González sur corner n'est pas assez appuyée. Orozco, toujours impeccable, arrête une tentative de Canelo bien décalé par Uribe. Gabriel Hauche fait son entrée pour Toluca. Il tente une première fois mais son tir est trop enlevé. Le second sera le bon. Sur un centre de Sambueza venu de la droite, la tête déviée d'Antonio Rios trouve Hauche qui égalise. Mais trop tard (1-1, 82'). Toluca ne reviendra pas. Santos l'emporte 3-2 sur les deux matches.
C'est le sixième titre des joueurs de la ville de Torreon. Le quatrième en dix ans, ce qui en fait le deuxième meilleur club sur cette décennie derrière les Tigres. Le quatrième Clausura après 2008, 2012 et 2015. Cette victoire de Santos peut paraître surprenante après un Apertura 2007 décevant. Mais c'est la victoire de l'équipe la plus offensive et surtout celle de Robert Siboldi, véritable révélation sur un banc de Liga MX. L'euphorie va durer durant l'été. Mais dès le début du Clausura 2018, il sera intéressant de voir l'évolution de cette équipe dans les mains du coach uruguayen. Maintenant, au Mexique, le football local s’arrête, place à la Coupe du Monde !
Les buts
