La Liga MX reprend ses droits ce weekend, pour un Apertura 2018 qui semble indécis. Peu de joueurs phares ont quitté le championnat, ce qui peut augurer d'un spectacle agréable et l'éclosion de quelques pépites.
À peine le temps pour les Français de sécher ses larmes - de joie - et broder une étoile - deux fois - que les choses sérieuses reprennent déjà au Mexique. Oui, il ne faut pas oublier que le championnat commence fin-juillet, que le rythme est élevé. Car pour les finalistes de Liga MX, ce sont 23 matches de championnat à jouer en un semestre. Les mouvements ont été nombreux mais peu spectaculaires lors de ce draft. Le point sur les forces et faiblesses en présence pour cet Apertura 2018.
Les prétendants
Alors oui, on ne vous avait pas placé Santos comme probable champion la fois dernière et on a peut-être eu tort. Mais une phase de play-offs est toujours pleine de surprises… Pour cet Apertura 2018, trois prétendants se dégagent, et comme souvent on retrouve les mêmes.
Tigres : L’équipe a peu bougé et va s’articuler autour de ses cadres Nahuel Guzmán, Hugo Ayala, Juninho, Jesus Dueñas, Rafa Carioca, Javier Aquino et Dédé Gignac. Meilleure nouvelle pour le championnat, Guido Pizarro, peut-être le meilleur joueur du championnat entre 2015 et 2017, parti au FC Séville l’an dernier, revient à San Nicolás de los Garza, faut de s’être imposé du côté de Nervion. Avec Tuca Ferretti encore à la tête de l’équipe, les Auriazules font comme souvent parti des favoris.
Rayados : Encore une fois, des arrivées tonitruantes sont arrivés du côté de Monterrey. Après avoir été critiqué pour collectionner les Sud-américains, les Rayados ont fait venir deux internationaux mexicains : Rodolfo Pizarro (qui aurait pu être des 23 en Russie), en provenance des Chivas pour 16 millions de dollars et Jesús Gallardo, qui s’est imposé avec El Tri en tant que latéral gauche offensif. L’équipe a gardé ses cadres. Antonio Mohamed a quitté la tête de l’équipe. Il n’aura jamais su percer le plafond de verre, perdant souvent en demi-finale et deux fois en finale du tournoi… Diego Alonso, l’Uruguayen, intéressant avec Pachuca, va disposer d’un bel effectif et fait partie des favoris.
América : Un temps pressenti pour diriger El Tri, l’ancien sélectionneur reste bien à la tête de l’América. Peu de changements mais des arrivées qualitatives : Luis Reyes, latéral gauche international, et surtout Roger Martínez, l’avant-centre colombien courtisé par l’OL en juillet 2016. Surtout, des jeunes peuvent prendre plus d’ampleur dans l’effectif : Edson Álvarez, auteur d’un bon Mondial malgré un c.s.c face à la Suède, et Diego Lainez, meilleur joueur au tournoi de Toulon, trop jeune mais qui pourrait arracher une place de titulaire, notamment avec la grave blessure de Jérémy Ménez.
Ceux qui risquent d’y passer
Veracruz : Le pire pour les Tiburones ce n’est pas ce qui vient, mais ce qui existe déjà et qui va disparaître : avec le système de descente comptabilisant la moyenne de points sur les 3 dernières saison, les pions amassés lors du cru 2015-2016 vont disparaitre. Une moisson particulièrement bonne pour Veracruz, qui avait empoché 27 et 14 points. Et vu l’effectif et le mercato, le club ne risque pas d’en gagner plus que cela… c’est pourquoi el Tibu est notre prétendant le plus sérieux à la descente.
Puebla : Beaucoup de mouvement du côté de la Franja. Les chicanos Gringo Torres (Tigres) et Daniel Arreola (Tijuana) sont arrivés. Et celle de Chorri Palacios en provenance du Peñarol où il a inscrit 24 buts l’an dernier est la meilleure des nouvelles. Mais les départs de Cristian Marrugo, rentré en Colombie, d’Oscar Rojas et Luis Venegas peuvent porter préjudice à l’équipe. Et l’absence de visibilité à long terme également. Ajoutez à cela la perte de deux tournois comme les Tiburones avec 27 et 22 points, et la lutte sera terrible avec Veracruz et les Lobos.
Lobos : De ceux qui risquent de descendre, le deuxième club poblano est celui qui a le recruté le plus intelligemment. Déjà en recrutant l’ancien international Francisco Palencia en tant que coach. Puis en faisant venir des joueurs expérimentés, comme les milieux Abraham Gonzalez (Pumas) et Bryan Rabello (Santos), l’Américain Michael Orozco, l’ancien gardien des Chivas Toño Rodriguez et même le Turc Kazim Kazim, passé un an à Toulouse et qui a bourlingué entre son pays, l’Angleterre et le Brésil. Palencia aura donc la lourde tâche de construire une équipe solide pour grappiller des points en vue du maintien.
On a aimé
- Rafa Puente et Paco Palencia, deux jeunes entraîneurs qui avaient fait leurs premières expériences le premier aux Lobos, l’autre avec les Pumas, retrouvent du service. Palencia va dans l’ancien club de Puente tandis que celui-ci part coacher Querétaro.
- Les Mexicains partis en Europe : les défenseurs centraux Nestor Araujo (Celta Vigo) et Oswaldo Alanis (Getafe). Si une grosse offre arrive, Diego Lainez ou encore.
- Le retour du meilleur récupérateur des 10 dernières années : Guido Pizarro, qui revient après un an mitigé à Séville.