Alors que les suiveurs de clubs européens ont vécu ces deux semaines de trêve internationale en PLS, ils peuvent se rassurer en se disant que l’Asie fait encore mieux. En effet, après les cinq jours de qualification, ce sont certains tournois régionaux qui entrent en action. Présentation.
Jeux d’Asie du Sud-Est (25 novembre – 10 décembre)
Organisés aux Philippines, les Jeux d’Asie du Sud-Est sont un tournoi pluridisciplinaire auquel participent onze nations (Philippines, Thaïlande, Malaisie, Indonésie, Myanmar, Vietnam, Singapour, Laos, Cambodge, Brunei et le Timor oriental, l’Australie s’étant désistée). Le tournoi est réservé aux U22 auxquels peuvent être ajoutés deux joueurs plus âgés. Les Philippins comptent sur un gros contingent de binationaux éparpillés de par le monde pour ramener le trophée, que convoitent également la Malaisie, excellente en équipe de jeunes, le Vietnam ou la Thaïlande. À suivre, les performances de Stephan Schrock, capitaine des Philippins qu’il espère mener au titre, ou de Faiq Bolkiah, neveu du sultan de Brunei et pensionnaire de Leicester. Les Thaïlandais détiennent le record de breloques dorées avec 16 victoires, loin devant la Malaisie (6) et le Myanmar (5), mais n’ont retenu aucun joueur de plus de 22 ans dans leur effectif, faisant confiance à une jeunesse évoluant à 100% au pays.
Le groupe A est composé des Philippines, de la Malaisie, du Myanmar, du Cambodge et du Timor oriental, tandis que le groupe B verra la Thaïlande aux prises avec le Vietnam, l’Indonésie, le Laos, Singapour et Brunei. Les deux premiers de groupe se retrouveront en demi-finale, et la finale aura lieu le 10 décembre. Coup d’envoi de la compétition le 25 novembre !
Coupe du Golfe (26 novembre – 8 décembre)
Le tournoi, qui en est à sa 24e édition, a également subi les conséquences de la géopolitique régionale alambiquée. Organisée au Qatar, la compétition n’a vu l’ajout de l’Arabie saoudite, du Bahreïn et des Émirats arabes unis que dix jours avant le début, rebattant donc les cartes des différents groupes. La Coupe du Golfe est destinée aux six pays du Conseil de Coopération du Golfe (Arabie saoudite, Qatar, Émirats arabes unis, Koweït, Bahreïn et Oman) auxquels sont invités le Yémen et l’Irak afin de disposer de huit équipes. Le plus gros palmarès est aux mains du Koweït, vainqueur de l’épreuve à dix reprises (essentiellement dans les années 70 et 90) et qui a su profiter de la mise à l’écart de l’Irak pour rafler plus de trophées à l’époque où la rivalité sportive entre les deux pays était à son paroxysme.
Pour cette édition, les regards se tournent évidemment vers le Qatar, hôte et favori, mais qui semble expérimenter une légère baisse de performance depuis le début des qualifications, galérant plus que prévu face à des équipes faibles. L’adversité sera tout autre puisque les Saoudiens de Renard montent doucement en puissance, les Irakiens de Katanec voudront également confirmer leurs bonnes dispositions récentes et les Émiratis de Van Maarwijk se remettre de leurs derniers revers désastreux. Enfin, les autres équipes ont également des arguments à faire valoir : les Omanais de Koeman régalent dans les qualifs et sont surtout les tenants du titre, vainqueurs en 2017 ; les Koweïtiens de Jozak font étalage de leur puissance de feu, les Bahreïnis de Sousa, vainqueurs du WAFF Championship ont prouvé leur capacité à faire bloc et asséner des banderilles assassines, tandis que les Yéménites d’Al-Nash ont multiplié les exploits ces derniers temps, ayant clairement une carte à jouer.
Le groupe A est composé du Qatar, des Émirats arabes unis, de l’Irak et du Yémen, le groupe B de l’Arabie saoudite, Oman, du Koweït et du Bahreïn. Les deux premiers de chaque groupe s’affrontent en demi-finale, avant de disputer la finale le 8 décembre. Coup d’envoi de la compétition le 26 novembre !
Jeux d’Asie du Sud (1er décembre – 10 décembre)
Organisés au Népal du 1 au 10 décembre, ce tournoi pluridisciplinaire verra les sept équipes de la SAFF (South Asia Football Federation) en découdre pour afficher leur suprématie régionale. Y participent l’Inde, le Pakistan, le Népal, les Maldives, le Bangladesh, le Sri Lanka et le Bhoutan). Recordman du nombre de médailles d’or, le Pakistan traverse malgré tout une crise institutionnelle qui pourrait avoir raison de ses espérances. Le Bangladesh et l’Inde semblent les mieux armés mais attention aux Maldives et au Népal, surtout sur ses terres. À l’heure actuelle, les informations n’ont pas encore filtré quant à la composition des groupes.
Championnat E-1 d’Asie de l’Est (10 décembre – 18 décembre)
Tournoi élitiste puisqu’il comporte deux tours de qualification avant de pouvoir disputer le gros lot. Le premier tour, disputé en Mongolie mi-2018, a mis aux prises les cancres régionaux (Mongolie, Guam, Mariannes du Nord et Macao) dont sont sortis vainqueurs les descendants de Genghis Khan. Le tour suivant, en novembre 2018 à Taïwan, a vu s’écharper Mongols, Nord-Coréens, Hong-kongais et Taïwanais. À ce petit jeu, c’est Hong Kong qui devance la Corée du Nord à la différence de but, et qui rejoindra les trois poids lourds de la région, le Japon, la Corée du Sud et la Chine. Le tournoi final, qui se déroulera à Busan en Corée du Sud du 10 au 18 décembre, se jouera sous forme de poule dont le premier sera couronné champion. Avantage aux Sud-Coréens pour le fait de jouer à domicile même si leur forme laisse à désirer et que le Japon et irrésistible en ce moment.

