Dans le marasme ambiant du football professionnel chilien en ce moment, une bonne nouvelle est venue se glisser, le retour du León de Collao au sein de professionnalisme.
Un match de quatrième division chilienne réunissant plus de 27.000 personnes dans son stade, seul quelques clubs y parviendraient, et le Deportes Concepción est l’un de ceux-là. C’est un des deux clubs historiques et populaires, avec le Fernández Vial, de la ville de Concepción, la troisième du Chili, au sud du pays, et ce malgré la présence en Primera División de l’Universidad de Concepción.
C’est un club qui a souffert de la très mauvaise gestion de l’arrivée des capitaux privés et des S.A. dans le football andin. Une première société privée est venue se greffer dès 2003, dès le début de l’avènement de la sphère privée dans le foot, et les soucis financiers intervinrent dès 2006. Le club avait même dû faire évoluer son équipe de jeunes en Primera B, le temps de deux saisons pour ne pas être désaffilié. Mais le coup fatal fut porté en 2016 avec la désaffiliation totale du professionnalisme par l’ANFP à cause, entre autres, de salaires impayés. C’était un coup pour ce club très populaire et très ancré dans le territoire, avec un rôle social allant au-delà du football. Le club avait bénéficié d’une grande vague de solidarité d’ailleurs de la part du monde du football chilien à l’époque et généré de nombreux débats. Après plusieurs années de galère en Tercera División, le club a gagné sa montée en Segunda División, sur le terrain, avec sa victoire contre Limache, et non pas dans les tribunaux malgré une longue bataille juridique.
L’histoire récente du Deportes Concepción est similaire à celle de son voisin, le Fernández Vial, qui a subi une mésaventure similaire avant d’être réintégré récemment dans le monde professionnel. Ces deux cas sont révélateurs de la piètre gestion de l’arrivée des capitaux privées dans le football chilien et des difficultés financières de nombreux clubs professionnels (lire Chili : une élite en grand danger).


