Incroyable retournement de situation en Bolivie. À quelques heures de disputer son match pour la survie, Sport Boys annonce qu’il ne se présentera pas. Et est de fait relégué.
Le 28 décembre est toujours une date particulière en Amérique du Sud. En ce jour de Día de los Inocentes, toutes les informations sont à prendre avec des pincettes, ce jour étant celui des blagues, l’équivalent du 1er avril. Malheureusement, il n’y aura pas de mauvaise blague pour les supporters de Sport Boys puisque l’information est désormais confirmée par l’ensemble des médias locaux. À quelques heures de devoir se rendre à Potosí pour disputer le match de la survie face au Real à l’Estadio Víctor Agustín Ugarte, on apprend ainsi que la délégation de Sport Boys ne pourra faire le transfert de Sucre à la Villa Imperial, faute de moyens. Et de fait, le Toro sera forfait ce soir, ce qui condamne le club à la relégation. Englué dans une crise sans précédent, accumulant les retards de paiement des salaires de ses joueurs (entre trois et cinq mois), sans plus aucun véritable dirigeant à sa tête, le club va même disparaître.
Les enjeux de la dernière journée
Car si le club a semble-t-il demandé le report de son match ce samedi, motivant cette demande par l’impossibilité de pouvoir trouver une liaison aérienne dans les temps pour se rendre à Potosí, on apprend également que le club, qui avait été condamné à perdre sa licence pour l’année prochaine, n’a jamais fait appel. Conséquence, qu’il se maintienne ou pas sur le terrain, la saison prochaine, il ne jouera aucun match de championnat professionnel. Vainqueur de l’Apertura 2015, ayant disputé la Libertadores en 2017 (dernier de son groupe avec deux points), le club va donc disparaître du paysage bolivien et fait naître une nouvelle polémique : celle d’une fédération qui savait que le club allait cesser (le jugement date du 31 octobre, le club a été informé de son retard pour déposer l’appel (qui ne pouvait donc être pris en compte) le 10 décembre dernier), l’information n’avait alors depuis pas filtré alors que cela fait près d’un mois que les dirigeants savaient que le club était voué à disparaître. Si Destroyers se retrouve logiquement envoyé en barrages quel que soit son résultat face à The Strongest, le cas Aurora reste désormais à régler.




