Si le nom de ce joueur palestinien n’évoque, outre les amateurs et les suiveurs du football asiatique, rien à vos oreilles, préparez-vous à en entendre parler. L’international des Fida’i vient en effet de s’engager pour un club…israélien.
La situation économique des clubs en Palestine était déjà au plus mal bien avant la crise du Covid-19, les circonstances actuelles n’ont fait qu’amplifier ce problème. Ainsi, selon la loi promulguée par la FIFA, les joueurs qui n’ont pas été payés pendant deux mois peuvent rompre leur contrat unilatéralement.
Jusque-là tout va bien sauf qu’Abdallah Jaber, joueur cadre de la sélection de Palestine et déjà capé cinquante-sept fois, a choisi de signer pour l’Hapoel Hadera, pensionnaire de la première division israélienne.
Étant donné le crédo de la Fédération palestinienne – pas de contact avec ses homologues israéliens – le joueur risque de s’être tiré une balle dans le pied quant à son avenir en équipe nationale. Si le joueur se dit confiant pour trouver une issue à cet imbroglio, son choix est loin de faire l’unanimité au sein du football palestinien. À voir si son importance sur le terrain poussera Jibril Rajoub (boss de la PFA) à fermer les yeux ou si Jaber a disputé son dernier match face à l'Ouzbékistan en novembre dernier. Un motif d'espoir pour Jaber ? Pour la Bangabandhu Gold Cup qui s'est tenue au Bangladesh en début d'année, la Palestine, qui s'est imposée, a appelé Reebal Dahamshe, dix-sept ans, qui évolue à l'Hapoel Nof HaGalil, en deuxième division israëlienne.
Affaire à suivre…

