Il devait être l’un des premiers à reprendre en zone CONMEBOL : le championnat équatorien n’est désormais plus certain de pouvoir revenir le 17 juillet prochain.
Depuis plusieurs semaines, la LigaPro cherche à faire reprendre ses compétitions de club mi-juillet. Pourtant la pandémie liée au coronavirus a mis en évidence les carences du système de santé local et qu’un couvre-feu très strict (15 heures par jour) est imposé, ne parvenant pourtant pas à freiner la pandémie (près de 4500 décès et une courbe de nouveaux cas journaliers qui ne réduit pas). C’est ainsi que le Comité de Operaciones de Emergencia (COE) a appelé à ce que le football ne reprenne pas de sitôt, en tout cas pas avant le 8 août.
En réaction, le président de la LigaPro, Miguel Ángel Loor, a annoncé avoir envoyé au COE un protocole sanitaire complet et a réitéré sa volonté d’organiser le retour du championnat. Un document qui fixe les lignes de conduite à suivre par les clubs mais aussi l’ensemble des personnels impliqués un jour de match avant, pendant et après la rencontre. Les clubs peuvent ainsi s’entraîner de manière collective, organiser des matchs amicaux contre des équipes affiliées à la LigaPro de la même province en se coordonnant avec les instances, le nombre de personnes présentes au stade est clairement fixé, les stades auront un marquage au sol, la liste des personnels présents devra être fixée 72 heures avant le match, etc. Des mesures strictes qui sont aussi liées à la situation économique des clubs.
Le football à l’arrêt depuis mi-mars, ils sont nombreux à lutter pour assurer le paiement des salaires des joueurs et de l’ensemble des personnels du club. La majorité des clubs ont signé des accords de réduction salariale avec leurs joueurs, jusqu’à 50% parfois, mais croulent tout de même sous une dette qui ne cesse de se creuser, les retards de salaire devenant désormais plus fréquents. C’est ainsi que l’on a vu les joueurs du Deportivo Cuenca refuser de s’entraîner la semaine dernière pour réclamer un salaire qui ne leur est plus versé depuis trois mois. Il faut rappeler qu’à la différence de bien des championnats européens notamment, la principale source de revenu pour les clubs équatoriens reste les ventes de billets. Mais même avec le retour du championnat mi-juillet, celle-ci ne serait pas comblée. Il est en effet encore totalement exclu que le public puisse assister à des matchs de football au pays.



