Alors que le Liban s’essuie encore les yeux de larmes et de poussière suite à l’explosion qui a plongé Beyrouth et le pays dans le chaos, la vie tente tant bien que mal de reprendre la voie de la normalisation. Pas une mince affaire tant le Liban a été littéralement ébranlé par la secousse, enfonçant un peu plus le couteau dans une plaie béante depuis plusieurs mois, entre crise économique, politique et sanitaire.

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Dans ce contexte de serrage de ceinture, le football ne fait pas exception. Mais pour raviver la flamme des amoureux du ballon rond, la fédération a décidé de nommer la légende Roda Antar en charge de la sélection U22. L’un des plus grands, si ce n’est le plus grand, joueur de l’histoire du Liban a décidé de revenir à ses premiers amours, lui qui n’avait plus entrainé depuis son limogeage du Racing Beyrouth pour agression de l’arbitre l’année passée.

Malgré une expérience peu concluante marquée par la relégation du Racing en deuxième division, il faudra espérer qu’il puisse donner un second souffle aux jeunes libanais, eux qui visent une deuxième participation aux Jeux Asiatiques (prévus à Hangzhou en 2022) après l’édition de 2002 où ils avaient fait bonne figure (atomisation de l’Afghanistan 11-0, nul contre le Qatar 1-1 et courte défaite contre l’Iran 0-2). Dans le staff des U22, il sera accompagné par l’ancien portier de la sélection Ziad al-Samad (39 capes) qui entraînera les gardiens. Les sélections U18 et U16 ont également reçu de nouveaux staffs, à eux de faire fructifier les diamants à leur disposition !

Une chose en entraînant une autre, la Fédération a décidé de lancer sa saison le 22 août par l’Elite Cup et la Challenge Cup en préambule de la Premier League censée démarrer en septembre. Mais tellement de questions se posent que le maintien de cette décision est hypothétique…

Boris Ghanem
Boris Ghanem
Chroniques d'un ballon rond au Moyen-Orient, de Beyrouth à Baghdad, de Manama à Sanaa, football sous 40 degrés à l'ombre d'un palmier.