À l’arrêt depuis le 17 mars, le football va enfin reprendre en Argentine si le gouvernement donne son accord.

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Deux-cent-vingt. C’est le nombre de jours sans polémique autour de l’arbitrage, sans une faute sanctionnée malgré un joueur amputé d’un membre, sans un chien qui entre sur le terrain, sans les senteurs de choripanes et autres épices qui embaument les stades, sans voir Diego sur son trône, sans un clásico, sans voir un ballon faire trembler les filets. C’est long pour tout le monde, pour un argentin ce temps semble interminable.

Une absence qui fait débat

Entre crise économique, crise de la COVID-19, quarantaine, confinement (le pays est toujours partiellement confiné depuis six mois), les dirigeants du football argentin, Claudio Tapia (président de l’AFA) et surtout Marcelo Tinelli (vice-président de San Lorenzo, de l’AFA et président de la Ligue Profesional de Fútbol - qui succède à la Superliga) ont planché sur sa reprise. Alors que les équipes ont repris les entraînements à la mi-août, alors que les équipes engagées en Libertadores (Boca, River, Racing, Defensa y Justicia et Tigre) étaient toutes autorisées à participer et à recevoir des matchs, alors que la sélection va débuter les éliminatoires à la Bombonera (le Monumental n’étant plus disponible en raison d’une découverte archéologique), toutes les autres équipes (dix-neuf) devaient se limiter à des rencontres amicales (l’occasion parfaite pour mesurer l’impact sanitaire et faire des tests grandeur nature avant une éventuelle reprise). Une incompréhension pour le grand public comme pour les acteurs majeurs.

D'abord prévu le 25 septembre dernier, le retour du football en terre maradonienne devait être repoussé en raison d’une pandémie trop présente dans le pays et une interdiction ferme de Ginés González García, Ministre de la Santé. Quelques jours de négociations entre les différents ministères et les représentants du football et une nouvelle date est fixée. La reprise se fera donc le vendredi 23 octobre 2020 sous réserve de validation par le gouvernement et son Ministre des Sports et Tourisme un certain Matias Lammens (président de San Lorenzo).

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Une Copa en attendant mieux

Le calendrier étant limité en cette fin d’année, la LPF a maintenu l’organisation prévue en septembre dernier avec la création de la Copa Liga Profesional 2020. Les vingt-quatre équipes seront réparties en quatre zones de six équipes chacune. Les deux premiers de chaque groupe se retrouveront dans deux zones de six équipes, pour s’affronter dans une « Copa Campeón 2020 ». Les premiers de chaque groupe s’affronteront dans une finale pour le titre et pour valider un ticket pour la Copa Libertadores 2021. Le perdant de cette finale sera opposé au vainqueur d’un tournoi de repêchage qui concernent les troisièmes et quatrièmes du deuxième tour. Le vainqueur de cette seconde finale (de repêchage) sera qualifié pour la Sudamericana 2022. Un format lourd et proche du n’importe quoi qui ne fait que combler un vide qui dure depuis trop longtemps. Dans cette crise économique, sanitaire et politique seul le retour du football peut apporter un rayon de soleil dans un printemps bien terne.

Pour un retour sérieux à la compétition, il faudra tout de même encore patienter au moins jusqu’en janvier 2021.

Nicolas De la Rua
Nicolas De la Rua
Un lobo amoureux du ballon rond qui se partage entre Choripán et Socca