Première soirée sud-américaine et premières polémiques. Lors du choc entre géants uruguayens et chiliens, l’arbitrage a fait des siennes. Et provoqué bien des colères…

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Il ne peut exister une soirée sud-américaine sans la moindre polémique arbitrale. C’est dans l’ADN de ce continent et on aurait pu penser que l’introduction du VAR allait venir provoquer bien des mutations. Il n’en est rien, preuve que les traditions ne peuvent se perdre.

En cause, les événements d’Uruguay – Chili de ce jeudi, deux moments de la rencontre qui au final l’ont faite basculer. Le premier, c’est le penalty accordé à la Celeste en fin de première période pour une main de Sebastián Vegas. Sur le direct, le doute était permis, le VAR intervenait et déclenchait la première vague d’indignation lorsqu’il apparaissait que le ballon avait d’abord rebondi sur la hanche du défenseur chilien avant de frapper son bras. Suffisant d’après les règlements, pour ne pas accorder de penalty. Mais ce n’était rien en comparaison de la 87e minute et la main de Sebastián Coates devant Víctor Dávila qui provoquait une nouvelle intervention du VAR. Celui-ci rejetait le penalty au moment où les ralentis diffusés provoquaient l’incrédulité chez les commentateurs, même uruguayens, tant la main du défenseur de la Celeste paraissait évidente. Ajoutez à cela un deuxième avertissement (synonyme d’exclusion) non sorti contre Bentancur, il n’en faut pas plus pour que le Chili s’embrase.

Plusieurs cadres de la sélection (actuels ou anciens) se sont ainsi épanchés sur les réseaux sociaux pour montrer leur colère. De Claudio Bravo au Mago Valdivia en passant par Zamorano, tous parlent aujourd’hui de vol. Même son de cloche dans la presse locale. El Grafico parle ainsi d’un retour à l’époque des magouilles des années quatre-vingts/quatre-vingt-dix, lors que la confédération était dirigée par le duo paraguayo-uruguayen, Nicolás Leoz - Eugenio Figueredo (et de rappeler que l’arbitre de cette rencontre, Eber Aquino, est paraguayen). Pendant ce temps, Pablo Milad, président de l’ANFP réclame les audios du VAR et exige des sanctions contre l’arbitre de la rencontre. Il est même rejoint par la classe politique locale. Le tout alors qu’une partie de la presse uruguayenne d’Ovación à Referí rappelle qu’il y a un an, ce même VAR annulait un but de Cavani pour un hors-jeu peu évident (pour ne pas dire inexistant). Un but qui aurait pu ouvrir les portes d’une demi-finale de Copa América où la Celeste aurait alors croisé le Chili. Tenfield ajoute ainsi que pour une fois, le VAR a aidé l’Uruguay. Pas certain que les Chiliens s’en contentent mais une chose est sûre cependant, on a bel et bien retrouvé le parfum des éliminatoires sud-américains !

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.