Le Brésil et la Colombie recevait respectivement la Bolivie et le Venezuela pour les deux derniers matches de cette première journée. Les deux se sont imposées largement et ont lancé parfaitement leur éliminatoire.

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Colombie 3-0 Venezuela

Pour son entrée en lice la Colombie recevait une équipe vénézuélienne dont on ne savait pas vraiment où elle en était après avoir mis un terme au cycle Dudamel. Si les deux équipes ont été amputées par de nombreuses absences, David Ospina, Luis Díaz et Mateus Uribe côté colombien et Yeferson Soteldo et Salomón Rondón côté Vinotinto, celles-ci ont clairement plus pesé chez les visiteurs. Si le début de match surtout été marqué par la très grave blessure de Santiago Arias, préféré à Stefan Medina dans le 4/3/3 de Carlos Queiroz, et un rouge d’abord sorti puis annulé à Machis, la Colombie a su se montrer efficace pour se mettre à l’abri avant la pause. C’est d’abord Duván Zapata qui a profité du travail de Cuadrado sur le côté droit pour ouvrir le score dans une défense centrale bien passive. Avant que Luis Muriel ne s’offre un doublé. Si Mojica l’a bien aidé sur son premier but, il est allé marquer le deuxième tout seul après un long raide solitaire.

Timidement le Venezuela a essayé de tester Camilo Vargas dans le deuxième acte mais sans montrer quoique ce soit pour espérer ramener quelque chose de son voyage à Barranquilla. En gestion, Queiroz a préparé le deuxième match avec les sorties rapides de Cuadrado et James. Entré en jeu, Radamel Falcao aurait pu corser l’addition mais il est tombé sur un Wuilker Fariñez bien mieux inspiré en deuxième période qu’en première. La sélection cafetera commence du bon pied comme il y a cinq ans dans le même stade contre le Pérou et se place juste derrière le Brésil. S’il est trop tôt pour le dire, il se pourrait bien qu’on ait jeté le bébé avec l’eau du bain au Venezuela après avoir éjecté Dudamel. La réception du Paraguay lors de la deuxième journée est déjà cruciale.

Brésil 5-0 Bolivie

Si c’était le dernier match de la soirée, ce n’était pas le moins attendu. À la maison le tenant de la Copa América faisait son entrée en lice contre certainement l’adversaire le plus faible de la zone la Bolivie. La Verde s’était préparée avec deux groupes différents, le premier resté au pays composé des habituels titulaires pour préparer la réception de l’Argentine et donc un deuxième en mission kamikaze pour affronter le quintuple champion du monde. En face Tite a aligné presque toute son armada. Incertain Neymar était bien là avec Coutinho, Firmino ou Everton pour apporter le danger devant. On s’attendait donc à une boucherie. Elle a eu lieu. Le bus mis par César Farías n’a pas tenu bien longtemps. Un premier quart d’heure à sens unique, trois passes réussies seulement pour les Boliviens, ponctué par la tête de Marquinhos, seul dans la surface, pour mettre fin à tout suspense. Un autre but de Firmino à la demi-heure histoire de rentrer tranquillement aux vestiaires avant un petit festival après la pause.

En marchant la Seleção a ajouté trois nouveaux buts au retour des vestiaires grâce notamment à un Neymar bien inspiré qui s’il n’a pas marqué et a été dans tous les bons coups et délivré deux passes décisives, dont une à Coutinho pour le dernier but. Avant Firmino s’était offert un doublé et le malheureux José Carrasco avait trompé son propre gardien. Sale soirée pour un Lampe abandonné par sa défense. En démonstration le Brésil prend la tête de ces éliminatoires grâce à ce très large succès sans vraiment pouvoir tirer d’enseignements vu la faiblesse de son adversaire du soir. Son voyage au Pérou mardi devrait être un peu plus compliqué. La Bolivie, elle, a montré qu’une nouvelle fois devrait être un long chemin de croix.

Pierre Gerbeaud
Pierre Gerbeaud
Rédacteur Colombie pour Lucarne Opposée