Coupe du Monde 2022 - Zone AmSud : le Brésil assure

Dans un contexte pesant, la Seleção a assuré le minimum et en décrochant son cinquième succès en autant de matchs, prend le large en tête de la zone.

Quinze sur quinze pour le Brésil de Tite. Au Beira-Rio, la Seleção accueillait l’Équateur dans un climat particulièrement pesant avec l’affaire de la Copa América. Si aucun comportement particulier n’était à noter, le premier acte de la Canarinha était assez poussif. Habitué à fatiguer ses adversaires en s’installant rapidement dans les matchs, le Brésil a d’abord vu une Tri chercher à l’éloigner des buts d’Alexander Domínguez et le premier acte a finalement été assez pauvre en véritables émotions, le match se résumant à un duel haché. Mais petit à petit, le Brésil a commencé à s’installer, à monter en intensité. Avec un Lucas Paquetá parfait dans la genèse des offensives, la profondeur et la percussion apportées par Richarlison, les locaux étaient à un petit hors-jeu près de virer en tête à la pause, Danilo servant un Gabi sanctionné pour un bout d’épaule.

Ce n’est qu’au retour des vestiaires que le Brésil a véritablement cherché à prendre son destin en main. Se posant plus haut sur le terrain, la Canarinha pressait enfin la défense de la Tri équatorienne et trouvait juste récompense peu après l’heure de jeu. Lucas Paquetá grattait le ballon, Neymar le contrôlait et décalait Richarlison qui trompait enfin Alexander Domínguez. Le plus dur était fait, Gabi manquait le but du 2-0 alors que les cages étaient vides juste avant de céder sa place à Roberto Firmino. Le Brésil terminait le match avec quatre attaquants, Gabriel Jesus étant entré avant l’ouverture du score et maintenait sa pression. Il en était récompensé d’un penalty de fin de match où Ney voyait d’abord Alexander Domínguez le stopper avant de le transformer après intervention du VAR, le pied gauche du gardien de Vélez n’étant plus sur sa ligne de but. Victoire 2-0 d’un Brésil qui n’a donc pas véritablement forcé mais continue son sans-faute.

Restait alors à chercher les signaux envoyés pour la Copa América : on aura eu la confirmation d’un groupe uni et les mots du capitaine en fin de match : « Tout le monde connait notre position, impossible d’être plus clair. Nous voulons parler mais nous ne voulons pas détourner l’attention, il y a cette qualification et la Coupe du Monde. Mais nous exprimerons notre opinion, chacun se fera son avis. Tite a expliqué la situation, nous parlerons au moment opportun. Ce n’est pas ma position ou celle des joueurs européens comme cela a été dit. Quand nous parlerons, ce sera la position de l’ensemble des joueurs et du staff technique ». Des mots qui laissent augurer quelques tempêtes. Réponse mardi après le match face au Paraguay.

Classement

Nicolas Cougot

Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.