Le grand tournoi régional disputé aux Maldives a vu le triomphe de l’Inde face au Népal, une victoire finale en trompe-l’œil mais une victoire quand même.

bandeaubielsa

Le sélectionneur croate Igor Štimac avait la pression pour cette compétition, plus ou moins « Gagne ou tu sautes ». En cause, l’indigence de son jeu (malgré une assise défensive intéressante) et le manque de solution en cas de pépin de la légende Chhetri devant. Tout commence mal avec un match nul face au Bangladesh qui revient au score alors qu’il est réduit à dix. S’ensuit un nul vierge face au Sri Lanka qui met le feu aux poudres pour les supporters. Obligation de gagner contre le surprenant leader népalais et contre l’hôte maldivien. Ils l’emportent dans les dernières minutes contre leur voisin du nord puis écrasent les Maldives 3-1, véritable déception du tournoi. Les Népalais avaient fait le job contre les Maldives en les surprenant dès l’entrée de la compétition puis en dominant le Sri Lanka et en arrachant le match nul contre le Bangladesh, autre déception.

Les deux premiers se rencontraient donc pour la finale et à ce petit jeu c’est l’Inde qui exploite parfaitement les boulevards laissés par le style offensif du coach Al-Mutairi. En deux minutes, Chhetri et Wangjam font le break avant que Abdul Samad ne finisse le travail avec un petit festival dans les dernières minutes. L’Inde est donc toujours loin devant au niveau des titres gagnés, mais c’est limite ce qu’on attend d’elle tant les autres pays sont encore plus mal lotis en termes d’infrastructures. Les Maldives, autrefois place forte de la région, semble rentrer dans le rang et sont toujours dépendants de leur superstar Ali Ashfaq qui va sur ses trente-six ans. Le Bangladesh, qui connait une progression de son championnat depuis quelques années, peut compter sur quelques joueurs à bon potentiel tel Arafat, Kazi ou Zico, mais devra attendre avant que l’équipe soit assez mature. À la fédération de faire le bon choix pour les accompagner. Le Népal a atteint pour la première fois la finale de la SAFF et c’est à créditer à Al-Mutairi avec qui on ne s’ennuie pas. Mais le coach koweïtien a déjà annoncé que la finale était son dernier match avec le Népal. Enfin, le Sri Lanka n’aura jamais été ridicule et aura même tenu l’Inde en respect.

Boris Ghanem
Boris Ghanem
Chroniques d'un ballon rond au Moyen-Orient, de Beyrouth à Baghdad, de Manama à Sanaa, football sous 40 degrés à l'ombre d'un palmier.