Deuxième journée du sprint qualificatif pour la Coupe d’Asie 2023 et pendant que certains se placent déjà de manière idéale, d’autres sont déjà hors course.
Groupe A : La Jordanie y est presque
Défait par l’Indonésie lors du premier match, le Koweït n’a plus le choix : faire le plein de points contre le Népal et la Jordanie pour rêver de la Coupe d’Asie. Face à une équipe qu’ils avaient écrasée il y a deux ans, il n’y a pas eu de suspens. Malgré la communauté népalaise venue supporter les siens, le Koweït a facilement écrasé son adversaire entrainé par le… Koweïtien Al-Mutairi. Al-Rashidi (0-1, 28e), Nasser (0-2 et 0-3, 48e et 70e) et Al-Faneeni (0-4, 73e) ont facilement mis tout le monde d’accord. La réduction de l’écart de Gurung dans les arrêts de jeu (1-4, 90e + 4) ne change rien : le Népal est déjà éliminé alors que les Koweïtiens reprennent du poil de la bête.
Deuxième gros test pour l’Indonésie, face à une habituée de la Coupe d’Asie cette fois. Des Jordaniens sérieux qui aimerait valider une nouvelle participation et qui se sont difficilement défaits du Népal au premier match. L’Indonésie veut, elle, surfer sur sa sublimer performance contre le Koweït. Mais les Jordaniens imposent un défi physique intense qui fait plier les frêles Indonésiens. Argawinata réalise des miracles dans sa cage mais ne peut rien sur la combinaison Al-Mardi – Al-Naimat, le dernier libérant la Jordanie au retour des vestiaires (0-1, 48e). Les Garuda ne reviendront pas mais ne sont pas encore éliminés. Une victoire contre le Népal leur ouvrirait presqu’à coup sûr la phase finale. Pour la Jordanie, c’est quasi chose faite.
Groupe B : la Palestine s’en approche
77e minute, Reichelt envoie un penalty mollasson dans les mains de Munkherdene. La messe semble dite pour des Philippins malmenés et incapables de prendre le dessus sur leurs hôtes mongols. Tout autre résultat qu’une victoire compliquerait singulièrement la tâche des Azkals puisqu’ils doivent encore affronter la Palestine. Mais à la toute fin de la fin, la nouvelle star philippines, Holtman, lâche un tir rasant qui surprend le gardien et offre une victoire inespérée aux Philippins (0-1, 90e + 3). Pour la Mongolie, c’est la fin des espoirs mais les progrès sont notables. Les Philippines doivent absolument l’emporter contre la Palestine car la cartouche gâchée contre le Yémen pourrait leur coûter très cher.
Les observateurs craignaient une déconvenue des Palestiniens après leur prestation insipide contre la Mongolie. Surtout que le Yémen leur a déjà posé des problèmes dans le passé. Il n’en fut rien. Dabbagh ne met qu’un petit quart d’heure à déflorer le marquoir (0-1, 13e) et lancer la machine des Cananéens. Les Yéménites résistent tant bien que mal mais le superbe coup-franc de Mohammed Rashid dans les arrêts de jeu leur scie les jambes définitivement (0-2, 45e + 2). La Palestine n’a plus qu’à dérouler et ajoute trois nouveaux buts par Yameen (47e), Chihadeh (58e) et le malheureux Al-Wajih contre son camp (64e) pour valider une victoire qui les place un pied, quatre orteils et un demi-ongle d’une qualification.
Groupe C : Thaïlande et Ouzbékistan seront de la fête
Après s’être défaits facilement des Maldives, les Thaïlandais n’avaient plus qu’à finir le job contre des Sri Lankais deux crans en-dessous. Chose faite avec Thitiphan qui ouvre la marque à la 34e (0-1). Mais la Thaïlande ne soufflera définitivement que dans les arrêts de jeu lorsque Worachit scellera le score à 0-2 (90e + 5) et validera quasi définitivement la participation des Thaïlandais au tour suivant
Comme leurs amis thaïlandais, les Ouzbeks voulaient valider rapidement devant leur public leur succès initial contre le Sri Lanka. Et qui d’autre que leur meilleur joueur pour lancer les hostilités ? Il ne faut que deux minutes à Shomurodov pour ouvrir le score et lancer les Loups blancs. Le beau gosse de Jarkurgan rajoutera deux autres perles à sa besace (51e et 80e) avant qu’Urunov ne clôt la marque (0-4, 86e). Victoire sans bavures et normalement See you in Asian Cup Uzbekistan !
Groupe D : Hong Kong en route vers l’histoire
Match de la dernière chance pour l’Afghanistan. Obligé de l’emporter face à une Inde loin d’être souveraine, il n’aura rien montré. L’énorme majorité des occasions sont l’apanage des Indiens qui foirent systématiquement leur finition. Finalement, Chhetri ouvre la marque d’un sublime coup-franc en fin de match (0-1, 86e). La fin du match ? Que nenni. Sur le corner qui suit, Amiri propulse une sublime tête dans la lucarne de Singh pour égaliser (1-1, 88e). La fin du match ? Et non. Colaco fait danser les défenseurs et offre la victoire sur un plateau à Samad (1-2, 90e + 1). C’en est définitivement fini pour les Afghans.
Comme face à l’Afghanistan, Hong Kong décide de mettre une grosse pression en début de match. Et ça paie puisque Orr (0-1, 19e) et Sun Ming Him (0-2, 23e) enterrent les espoirs cambodgiens. Chan Siu Kwan rajoute sa cacahuète à la 63e et rapproche Hong Kong d’une compétition qu’ils n’ont pas vécu depuis 1968… Pour le Cambodge et Honda, le chemin du progrès est long et douloureux.
Groupe E : dernières chances
Gros test et gros match pour les deux équipes. Celui qui gagne fait un énorme pas vers la qualification. Du coup, grosse bagarre dans tous les sens et Sumareh ouvre le score pour la Malaisie sur un beau mouvement collectif (1-0, 55e). Mais le mental des Bahreïnis est à toute épreuve et deux minutes plus tard, Haram égalise (1-1, 57e). Finalement, la pièce tombe du côté de Manama puisque Halal offre la victoire à Bahreïn en fin de match (1-2, 81e). La Malaisie a encore un joker en accueillant un Bangladesh moribond.
Deux équipes au pied du mur, dans l’obligation de l’emporter. Les Turkmènes prennent rapidement les devants grâce à Annadurdyyew (0-1, 7e) mais le Bangladesh égalise par Ibrahim cinq minutes plus tard. Finalement, Amanov écrase les derniers espoirs de Dhaka à la 77e et offre une dernière chance au Turkménistan face à Bahreïn.
Groupe F : Tadjikistan et Kirghizistan bien partis
Porté par sa belle victoire contre le Myanmar, le Tadjikistan veut valider contre une décevante équipe de Singapour. La majorité des occasions sont pour les Centrasiatiques et Shervoni inscrit son troisième but en deux matchs pour mettre le Tadjikistan devant. Singapour ne reviendra pas et valide une énième décevante déconvenue, surtout lorsqu’on compte les frères Fandi dans ses rangs. Pour le Tadjikistan, ça sent bon la première participation !
Bien lancé après une victoire au forceps contre Singapour, le Kirghizistan n’a plus qu’à battre une équipe qu’il avait rossée 7-0 il y a deux ans. Une victoire qu’il dessinera rapidement grâce à Maier (25e et 45e), victoire qui les propulse quasi sûrement à leur deuxième tournoi d’affilée.
