Lundi 23 avril 2012
Trois victoires en 21 confrontations : au coup d’envoi, Perth semblait partir vaincu. Pourtant, si les Roar ont arraché un second titre consécutif, ils l’auront arraché sur le fil et suscité la controverse.
Nous avions connu l’une des plus belles finales de l’histoire la saison dernière. Un an plus tard, après une saison au cours de laquelle ils entraient dans l’histoire du sport australien avant de connaître un énorme passage à vide, les Roar avaient fini par retrouver leur rythme de champion, assurant rapidement leur seconde place et entrant dans le sprint final avec la meilleure dynamique. Après deux tours face aux Mariners, Brisbane se retrouvait donc en grande finale pour y retrouver l’une de ses victimes favorite de la saison : Perth.
L’heure était donc arrivée. 50 334 spectateurs garnissaient le Suncorp Stadium à la recherche d’histoire, celle de voir les Roar devenir le premier club de A-league à conserver son titre. Si le match aura tenu toutes ses promesses quant à son incertitude, il laissera malheureusement planer l’ombre du scandale. Il y aura l’énorme tampon de Matt Smith sur Shane Smeltz au quart d’heure de jeu, choc brisant le nez de l’international néo-zélandais (qui jouera 80 minutes avant de devoir subir une opération chirurgicale après le match). Il y aura l’ouverture du score de Perth, contre le court du jeu par Franjic contre son camp. Puis, il y aura la terrible fin de match.
Premier acte, 84e minute : Besart Berisha surgit et coupe un centre de Broich et arrache l’égalisation. Perth va alors craquer. Ultra-physiques tout au long de la rencontre (souvent limite), les Glory perdent Hefferman sur un second carton jaune. Jusqu’ici aucune controverse. 4 minutes d’arrêts de jeu. 94 minutes et 20 secondes, Besart Berisha slalome à l’entrée de la surface et tombe. Jarred Gillet, arbitre de la rencontre, désigne le point de penalty alors que la faute est inexistante. Berisha se fait justice et offre à Brisbane son second titre, les Roar entrent dans l’histoire de la A-league. Fureur chez les Glory qui s’estiment lésés. Et d’apprendre ensuite que la petite amie de l’arbitre travaille pour le département communication des Roar. Les médias sociaux s’emparèrent rapidement de l’affaire. Pire, après match, Thomas Broich allait chercher une médaille d’homme du match qui finalement ne lui était pas destinée, neuf médias présents au match ayant élu Jacob Burns, capitaine héroïque de Perth.
Pourtant, dans les chiffres Brisbane aura outrageusement dominé la rencontre : 62% de possession, aucun tir cadré pour les Glory (2 tirs dans le match) contre 8 pour les Roar, la domination ne laisse place à aucun doute. Reste que cette décision vient ternir un beau moment, celui qui assoit la domination des Roar sur le football australien.
Feuille de match :
Brisbane Roar 2 – 1 Perth Glory
Hyundai A-League Grand Final
Suncorp Stadium – 50 334 spectateurs
Buts : Besart Berisha (84, 90+4) pour Brisbane, Ivan Franjic (csc 51’) pour Perth
Arbitre : Jarred Gillett
Avertissements : Ivan Franjic (89’) pour Brisbane, Liam Miller (10’), Jacob Burns (49’), Dean Hefferman (56’, 90+1’), Danny Vukovic (90+2’), Billy Mehmet (90+4)
Formations :
Brisbane Roar: 1. Michael Theoklitos, 2. Matt Smith, 3. Shane Stefanutto, 5. Ivan Franjic, 6. Erik Paartalu (18. Luke Brattan 65’), 7. Besart Berisha, 8. Massimo Murdocca (24. Nick Fitzgerald 65’), 10. Henrique (21. James Meyer 74’), 17. Mitch Nichols, 16. Mohamed Adnan, 22. Thomas Broich. Entraîneur : Ange Posecoglou.
Perth Glory: 1. Daniel Vukovic, 3. Seb Van den Brink, 4. Billy Mehmet, 5. Steve Pantaledis, 7. Jacob Burns, 9. Shane Smeltz (14. Steven McGarry 80’), 10. Liam Miller, 13. Travis Dodd (12. Scott Neville 76’), 17. Todd Howarth, 19. Joshua Risdon, 35. Dean Hefferman. Entraîneur : Ian Ferguson.
Diaporama :
