Pour sa 32e saison d’existence, la K-league devenu K-league Classic l’an passé, réduit ses effectifs avec pour objectif de renforcer son élite. Sur le terrain, elle s’annonce encore assez ouverte.
Après l’introduction de la possibilité de relégation, la K-league Classic, nouveau nom de l’élite sud-coréenne adopté l’an passé, coupe dans ses concurrents pour la saison 2014. Fini l’élite à 14, ils seront désormais 12 à lutter pour le titre. De quoi réduire drastiquement le nombre de matchs ? Pas vraiment puisque la fédération tient toujours à son système de championnat divisé en deux pour le sprint final. Conséquence, les 12 équipes s’affronteront 3 fois avant d’être séparées en deux groupes : les six premiers joueront le titre sur 5 journées, les six derniers joueront pour éviter la seule place de relégable ou celle de barragiste (la onzième place sera donc celle d’un barragiste qui affrontera le vainqueur d’un mini-playoff opposant 2e, 3e et 4e de seconde division).
Les présentations faites, qui seront les grands favoris de l’édition 2014 ?
Au premier rang, Jeonbuk. Kevin Oris et ses 14 buts l’an passé est parti en Chine, les Green Warriors réagissant par l’achat de brésiliens, Marcos Aurelio et Kaio. Le premier, auteur de beaux passages à Coritiba et à Sport l’an passé (deuxième meilleur buteur de Serie B brésilienne), peut se targuer de statistiques assez impressionnantes, le deuxième s’est surtout fait connaître en seconde division japonaise avec également de belles stats. Associés à l’icône Lee Dong-Gook, ces deux joueurs devraient être de vraies valeurs ajoutées à un effectif déjà dans les meilleurs du pays. Ajouté au grand retour pour une saison complète de leur entraineur à succès Choi Kang-Hee, Jeonbuk a tout pour dominer l’édition 2014.
D’autant que derrière, deux équipes semblent se démarquer. Le FC Séoul perd son capitaine Ha Dae-Sung et son buteur Dejan Damjanović, remplaçant ce dernier par un autre brésilien auteur d’une belle saison en Serie B 2013 (quatrième meilleur réalisateur du championnat), Rafael Costa. Mais, avec le toujours excellent Mauricio Molina à la baguette, le quatrième du dernier championnat reste une valeur sûre. A leur côté, autre principal candidat au titre : Ulsan. Battus sur le fil l’an passé, les Tigres posent deux grandes questions : auront-ils digéré un tel cataclysme ? Leur nouvel et inexpérimenté coach parviendra-t-il à tirer le meilleur d’un des groupes les plus homogènes de K-league. Si l’affirmative répond à ces deux questions, Ulsan a tout du principal concurrent aux Green Warriors.
Reste le cas du champion en titre Pohang. Auteur d’une saison quasi-miraculeuse vu le contexte, la seule équipe 100% coréenne (principalement pour cause de restrictions budgétaires) ne s’est pas non plus renforcée cette année et reste ainsi une énigme. Sera-t-il possible de voir les Steelers réaliser la même saison que la précédente ? Peu semblent y croire mais les certitudes acquises l’an passé et l’euphorie toujours présente autour du club sera un atout, comme la Coupe du Monde qui ne devrait pas trop perturbe l’effectif des champions en titre.
Derrière ce quatuor, trois autres habitués aux luttes pour une place en Ligue des Champions. Suwon a une fois de plus tout pour être l’un des poils à gratter du championnat mais devra parvenir à se montrer régulier, ce qui est loin d’être une spécialité du club ces derniers temps. Même combat pour Busan, touché au dernier moment par le départ de Park Jong-Woo en Chine, et dont la saison semble également dépendante d’une attaque qui apparaît moins forte que celle de ses concurrents. Autre membre du trio, l’équation aux multiples inconnues Jeju. Si l’arrivée du chilien Hugo Droguett semble intéressante, la perte de l’homme aux 17 buts l’an passé, Pedro Júnior pourrait coûter cher à l’un des clubs les plus imprévisibles de la ligue.
Loin derrière, la saison risque d’être délicate pour un ancien favori, Seongnam. Lâché par la secte Moon, Seongnam est racheté par la ville. Fini les licornes (Chunma), place à la pie. Nouvel emblème, nouvelles couleurs, pour une saison qui s’annonce comme une saison de transition. Devant ce flou total, le risque pour Seongnam FC (nouveau nom du club donc) est de se retrouver rapidement à jouer le maintien. Il devrait être à la lutte avec le promu Sangju. Le club des réservistes (nous y reviendrons bientôt sur le blog), de retour dans l’élite, devrait souffrir repose sur ses trois Lee : Lee Keun-Ho, Lee Sang-Hyub et Lee Ho. Reste qu’avec le départ annoncé des trois (Lee Sang-Hyub étant le premier d’entre eux) pour fin de service militaire, le promu risque rapidement en faire les frais et devrait longtemps naviguer dans les profondeurs du classement.
Premières journées : Ulsan brille
En démonstration à domicile face à Incheon, Ulsan était le seul au sans-faute après trois journées. Trois victoires, 7 buts inscrits, aucun encaissé, départ canon pour les Tigres. Puis vint la quatrième journée. Un but encaissé, celui de trop, face à Chunnam et le leader tombe pour la première fois de la saison, laissant son bourreau du jour lui prendre son fauteuil. Derrière, celui que nous avons annoncé favori, Jeonbuk, a concédé son premier nul lors de la troisième journée avant de tomber lors de la quatrième. En déplacement à Sangju, les Green Warriors doivent se demander encore comment ils ont fait pour ne pas l’emporter tant ils ont dominé la rencontre. Ce mercredi, à domicile, Jeonbuk est tombé face au champion sortant Pohang. Les Steelers, qui avaient remporté leur première victoire lors de la journée précédente face à Suwon (dans un match marqué par l’incroyable expulsion de Cho Ji-Hoon pour deux cartons jaunes reçus aux 62e et 63e minutes alors qu’il était sur le terrain depuis la 61e !), s’imposent à Jeonbuk et se replacent. La quatrième journée reste celle des premières avec celle de Seoul, qui s’impose enfin, à domicile devant Jeju.
Le classement :
