Pour les grands débuts de Messi dans une compétition, l’Inter Miami a donc été jusqu’au bout. À Nashville, les Hérons ont su résister et frapper quand il le fallait pour arracher leur premier titre.
Avant de revenir sur la finale, évacuons rapidement le match pour la troisième place qui n’avait sans doute absolument aucun intérêt pour les Rayados, pour l’instant détenteurs de leur ticket pour le premier tour de la future CONCAChampions via leur championnat. El Tano Ortiz ayant décidé d’aligner une équipe réserve, Monterrey n’a pas pesé bien lourd face à un Philadelphie type qui ne lui a pas laissé le moindre espace. 3-0 au final, une addition qui aurait pu être bien plus lourde et donc une troisième place pour l’Union qui a su répondre après le coup sur la tête reçu en demi-finale.
Place alors à la grande finale. Dans un Geodis Park prêt à vibrer pour les siens, l’Inter Miami a rapidement compris pourquoi affronter Nashville n’était en rien une sinécure. Les Hérons de Tata Martino avaient beau avoir le ballon, il leur était totalement impossible de se créer la moindre opportunité, le duo Godoy – McCarthy bloquant toute connexion au milieu, l’axe Zimmerman – MacNaughton éteignant un Josef Martínez totalement englué. Pendant ce temps, les couloirs fonctionnaient parfaitement, emmenés notamment à gauche par le duo Daniel Lovitz - Fafà Picault et si Hany Mukhtar était parfaitement contrôlé par l’arrière-garde de Miami (qui avait identifié le danger), Nashville parvenait quelques fois à planter quelques banderilles. Malheureusement pour les joueurs de Gary Smith, il y avait en face un homme hors du commun. Après une première alerte lancée par Robert Taylor, Lionel Messi était servi sur la droite, il repiquait, bénéficiait d’un contre favorable mais ensuite venait nettoyer la lucarne d’un Panicco impuissant. Miami prenait les devants sur sa deuxième frappe du match, Nashville mettait quelques minutes à s’en remettre.
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Mais Nashville est une équipe qui sait rester patiente, s’appuyant sur ses certitudes. Le temps d’encaisser le coup, les locaux appliquaient de nouveau leur plan, continuaient à se heurter au duo Kryvstov – Miller mais ne cessaient de tenter. Le scénario ne changeait pas en deuxième période, Nashville continuait d’appuyer et trouvait alors juste récompense sur un corner d’Hany Mukhtar prolongé par MacNaughton et conclu par Fafà Picault avec l’aide de Cremaschi et Callender. 1-1, la tension montait d’un cran mais le match restait vivant, parfaitement contrôlé par l’arbitre de la rencontre Ismail Elfath. Messi trouvait le poteau sur l’une des rares offensives des visiteurs – même si Leonardo Campana, entré en jeu quelques instants plus tard, avait commis une faute qui aurait sans doute annulé un but – Nashville répondait par une action magnifique entre Mukhtar (qui avait totalement scotché Miller) et Surridge, que Callender, décidément impérial depuis l’arrivée de Messi, sortait remarquablement. Le KO était dans l’air, le dernier quart d’heure était fou, son apogée étant la dernière minute du match. D’abord un long ballon vers Shaffleburg, un relai entre Surridge et Mukhtar, ce dernier frappant sous la barre et voyant Callender intervenir. Puis sur le dernier contre de Miami : Campana filait seul au but, piquait son ballon sur Panicco pour éliminer le portier adverse, Moore tombait à son tour et Campana se jetait pour tacler le ballon et le pousser dans le but. Malheureusement pour l’Équatorien, il trouvait le poteau alors que le but était vide. Dernier frisson, dernier grand moment d’une remarquable finale. Ne restait qu’à la conclure sur une séance de tirs au but tout aussi folle : les onze joueurs de champ passaient leur examen, Eliott Panicco, peu inspiré sur cette séance, manquait celui de Nashville, il laissait alors Callender – héros du match – et l’Inter décrocher le premier titre de son histoire et filer directement en huitièmes de finale de la prochaine CONCAChampions.
Photo une : Tim Nwachukwu/Getty Images