Qu’ils soient León, Pumas ou Tigres, les félidés de la Liga MX se portent bien. Grands animateurs du week-end, tous affichent désormais clairement leurs ambitions.

On avait promis l’enfer au León de Pizzi. Ce dimanche, le leader se rendait chez l’un de ses poursuivants directs au classement, le Deportivo Toluca. L’enfer de la Bombonera semblait porter son nom quand dès la septième minute, Darío Bottinelli décochait une puissante frappe hors de portée pour Christian Martínez et ouvrait le score pour les Diablos Rojos. Sauf que La Fiera est une redoutable machine. Même menée au score, elle ne panique jamais. Aussi bien qu’à mesure que les minutes passaient, les occasions se réduisaient pour les locaux et l’impression que les Panzas Verdes allaient revenir gagnait du terrain. Les joueurs de Pizzi allaient attendre la seconde période pour confirmer cette impression. Tout débutait par une merveille signée José Juan Vázquez qui ramenait León au score d’entrée de seconde période. Le piège s’était refermé sur Toluca. Cardozo sortait alors Uribe pour lancer Cueva mais l’effet produit n’était pas celui escompté. Désorganisés, les Diablos Rojos devaient assister impuissant au réveil de la bête. Gullit Peña nettoyait la lucarne de Talavera d’une volée du gauche puis ridiculisait le portier international en toute fin de rencontre, l’implacable leader reste plus que jamais le patron.

Reste que León n’est pas le seul à griffer ce week-end. Dans sa roue, la meilleure attaque du tournoi, Pumas. A trois points du leader, les Felinos ouvraient la journée chez le dernier champion sur le banc duquel Pako Ayestarán faisait ses grands débuts. Et d’entrée de partie, on avait bien compris que l’on aurait droit à un festival offensif, les deux formations semblant préférer attaquer. Ce sont les Guerreros qui ouvraient le feu Chuletita Orozco déflorant la marque dès la 10e minute du match. Le match lancé, il allait connaître quatre minutes de folie. Un corner de Neymar Martínez et Britos ramenait les Pumas. Le temps de célébrer, Andres Rentería profitait d’un ballon relâché par Palacios pour redonner l’avantage aux Guerreros. Tout s’accélérait. Trois minutes plus tard, un ballon trainait dans les 6 mètres de Marchesín, Herrera égalisait de nouveau. Le premier acte était fou et allait offrir une dernière émotion juste avant son terme lorsqu’à la conclusion d’un mouvement collectif parfait, Fidel Martínez servait Ismael Sosa pour le 3-2. Le rythme allait baisser en seconde période mais tout était relancé lorsque Néstor Araújo profitait d’une horrible sortie de de Palacios pour le 3-3. Santos passait tout près de reprendre l’avantage mais Rentería perdait son duel face au portier des Pumas. Les Guerreros allaient le payer à l’entrée du dernier quart d’heure quand Sosa s’en allait tromper Marchesín pour le 4-3 final, celui qui assure la place de dauphin aux Pumas alors que Santos se reste à une désespérante dernière place.

3 buts pour León, 4 pour les Pumas, les Tigres ont décidé de faire encore mieux. Au Volcán, les hommes de Tuca Ferreti n’ont pas seulement donné une leçon à Querétaro, n’encaissant un but que sur une énorme boulette de Guzmán mais ont surtout offert une pluie de golazos. Tout commençait par une merveille absolue signée Jesús Dueñas à la fin du premier quart d’heure. Le temps pour Tito Villa de se rappeler aux bons souvenirs du Volcán, Guido Pizarro poursuivait la régalade en ridiculisant Tiago Volpi. Les chevaux étaient lâchés. Trois minutes plus tard, André-Pierre Gignac décochait une volée parfaite pour le 3-1 avant la merveille collective du 4-1 conclue par Rafael Sóbis. Le match était ainsi plié en 30 minutes. Les Tigres allaient ensuite dérouler et attendre la toute fin de match pour offrir à Guerrón son deuxième but en 136 minutes de jeu. Et voilà, comme prévu, les Tigres sont enfin dans le top 8, doublant au passage leur meilleur ennemi, les Rayados.

Ces derniers avaient pourtant parfaitement débuté leur déplacement à Veracruz par un nouveau but signé Rogelio Funes Mori, son cinquième en six matchs) mais une fois encore, trahis par leur défense, n’ont pu conserver leur avance. Face à eux, les Tiburones ont énormément souffert, surtout en première période (Funes Mori trouvant le poteau, Dorlan Pabón trouvant pour sa part l’équerre puis la barre) avant d’égaliser sur l’une de leur première véritable occasion, Albin profitant de la passivité de la défense des Rayados pour filer seul au but. Cette passivité allait couler les hommes d’El Turco Mohamed en seconde période lorsqu’à l’entrée du dernier quart d’heure, Villalba reprenait seul face au but un ballon qui trainait. Furch manquera un penalty mais l’essentiel est assuré : les Tiburones s’imposent, mettent Monterrey à trois points et restent ainsi dans le bon wagon.

Au milieu de ces prédateurs terrestres et marins (NDLR : Tiburones signifie requins), un autre prédateur rôde : les Águilas (NDLR : les aigles) d’América. Emmenés par l’insatiable duo Peralta – Benedetto, les hommes de Nacho Ambriz sont allés couler davantage une Maquina Celeste dans son Estadio Azul et restent ainsi parfaitement calés à trois points du leader à dix jours d’un exceptionnel AméricaTigres à l’Azteca, remake de la finale de l’Apertura 2014 (voir Mexique : America es el más grande). Les Águilas doublent ainsi Puebla, tombé face aux Dorados et s’assoient sur le podium.

Ailleurs, l’autre point chaud reste la lutte pour le maintien qui concerne notamment Chivas et Morelia. La victoire des Dorados sur Puebla les éloignant quelque temps de la dernière place, les deux historiques se retrouvent toujours aussi menacés. Après leur quatrième défaite consécutive, les Monarcas se retrouvent ainsi en position de relégable, doublés sur le fil de la 7ème journée après la large victoire de Chivas sur de bien pales Jaguares totalement absents lors des 45 premières minutes. Deux points séparent les deux équipes qui peuvent aussi reprendre Puebla, 5 points devant les Monarcas. Autant dire que la lutte pour la survie sera un long marathon qui devrait se décider dans les derniers instants du prochain Clausura.

Les buts

 

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.